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FaRem
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3,0
Publiée le 7 mars 2024
« Le monde est fait de plusieurs mondes. Certains sont connectés et d'autres non. » Hirayama mène une existence très simple à travailler pour la ville de Tokyo à l'entretien des toilettes. Il semble s'en satisfaire même s'il vit dans un pays qui pousse vers l'excellence. C'est tout lui, il se satisfait des choses simples de la vie comme le fait d'apprécier la verdure dans la ville, de se balader, de prendre des photos et de lire. S'il n'est pas bavard et ne cherche pas à s'engager dans de grandes discussions, on réalise qu'il aime les petites interactions comme un regard ou un sourire. Il est peut-être seul, mais cette agitation autour de lui suffit à son bonheur. Wim Wenders a fait le choix de ne jamais trop en dire sur son héros, mais on obtient suffisamment d'informations sur lui à travers ces courts échanges ou rencontres. "Perfect Days" est donc une célébration des plaisirs simples de la vie à travers une routine remplie de poésie et de charme qui n'est jamais ennuyeuse. La seule fausse joie que j'ai eue, spoiler: c'est après ces retrouvailles émouvantes avec la sœur que je pensais être un élément déclencheur de l'histoire, mais le récit reste en surface par la suite. "Perfect Days" est léger, charmant et même touchant grâce à la bonne interprétation de Koji Yakusho, mais je suis un peu resté sur ma faim.
Le nouveau film de Wim Wenders fait partie des films qui ne font pas l’unanimité. Pour la critique de Bande à part, c’est un « bonheur de film », mais pour celui du Figaro, c’est plutôt « un film mou qui traîne des pieds et patine comme un savon ». Rien de surprenant quand on sait que Les jours parfaits raconte le quotidien d’un homme dont le métier est de laver les toilettes à Tokyo. On le voit se lever, faire sa toilette, arroser ses plantes, avant de le suivre en train d'astiquer les superbes toilettes tokyoïtes. Rien de bien excitant en apparence. « Quand on a vu les quinze premières minutes, me lance une amie, on a vu tout le film. » Il est vrai que les cent minutes et des poussières qui suivent s’apparentent à une répétition du premier quart d’heure.
Pour ma part, j’ai vu dans cette œuvre méditative, un hommage à la simplicité volontaire, à la beauté, à la bienveillance ainsi qu’à l’instant présent. Comme le dit si bien François Forestier dans L’Obs, « c’est inattendu, déconcertant, beau et, d’une certaine manière, fascinant ». Mais pas pour tous, cela va sans dire !
Intéressant pour l'aspect documentaire sur la vie d'un petit fonctionnaire japonais, pour le regard du personnage principal sur la nature et les autres humains qu'il croise, reste que le film est répétitif et donne envie de dormir à chaque fois que le personnage va se coucher et je déconseille ce film si on est fatigué.
Une demonstration de la vertu humaine en suivant un simple nettoyeur de toilettes publiques devoue a son metier, autonome, zele a l'ouvrage et passionnant dans ses loisirs. Un film qui nous montre la vie quotidienne a Tokyo pour les moins bien nantis quoique Hiramaya une vie parfaitement enviable vivant dans un duplex tres correct, au milieu de des collections et loisirs. Un homme qui nous montre, et l'acteur y est pour beaucoup que le bonheur reside dans de petites choses delicates et fragiles.
Certes les images sont magnifiques, la BO l' est tout autant et la poésie est présente à chaque instant. Cet employé chargé de l' entretien des toilettes publiques d' un quartier de Tokyo semble avoir troublé son équilibre dans les action répétitives ( lever, musique K7 dans le van pour aller travailler, sandwich, soleil derrière les arbres etc). On ressort de ce film tranquille, apaisé, loin du rythme de la vie actuelle et c' est bien agréable mais c' est tout de même un peu long... Probablement pas pour les cinéphiles avertis....
Certes Wenders arrive à donner une dimension poétique à la vie banale d'un homme declassé. Quelques événements viennent en briser la monotonie, et aussi celle du film. Mais les deux heures passent lentement et on se prend à ressentir un certain ennui.
je suis partagée ; c'est quand même spécial de vendre l'idée du bonheur sur un homme de ménage préposé aux toilettes (c'est caricatural et c'est nier la pénibilité absolue de la réalité de métier) mais la réalisation et la performance de l'acteur principal étaient épatantes
Avis mitigé pour ce film.... La première partie décrit la vie d’un homme qui nettoie les toilettes publiques à Tokyo. Il fait son métier avec conscience, c’est un taiseux. On perçoit que sa vie intérieure est riche, il lit, aime la nature et la musique, mais n’a que très peu d’intérêt pour les rapports sociaux. Durant plus d’une heure, il ne se passe que peu de choses et les scènes sont très répétitives. Il y a peu d’émotions, on met dans cette première partie du film ce qu’on y apporte, en fonction de sa sensibilité et de son humeur, intérêt ou léger ennui. La deuxième partie laisse plus de place aux émotions avec de très belles scènes de rencontres. On s’attache enfin au personnage, à son mystère : Est-il heureux ou résigné, on ne la saura pas et la scène finale, belle mais déjà vue, laisse planer le doute. Dans ce film, la bande son est fondamentale. Toutes les scènes fortes sont magistralement accompagnées de superbes morceaux, avec mention spéciale pour une version japonaise de « house of rising sun » . En fonction de vos gouts musicaux, vous y serez donc plus ou moins sensible... En résumé, en fonction de votre humeur, de votre sensibilité et de vos gouts musicaux, vous verrez soit un bon film soit un très bon film
Filmer le quotidien d'un homme qui lave les toilettes publiques d'une mégalopole ultra dense, chargée de toutes ses routes qui se superposent... il n'y a que Wim Wenders pour sublimer cette vie, le temps qui passe, les touches de lumière, les ombres sur les arbres, le soleil toujours. Quelle poésie. Et quelle contradiction entre ce rapport à la nature, ce respect de l'autre, vs. cette vie capitaliste, à toute vitesse.
C'est tout de même très long. J'ai regardé la montre... Beaucoup de critiques dithyrambiques qui me semblent excessivement flagorneuses, parce que c'est W.Wenders... Cela dit, ce film au format racorni, pour faire intimiste, est une approche à contresens de la vie grouillante de Tokyo. Une fable dont on doute que quiconque puisse la vivre. C'eût été parfait avec 30 min. de moins.
Doux film méditatif que le temps nourrit peu à peu. Une ode à l'instant, aux petits moments, au minimalisme. Et une bande musicale tournée vers le passé (comme la collection de cassettes du rôle principal, tenu par le meilleur acteur de Cannes, magnifique) qui rythme avec émotion les jours et les répétitions du quotidien.
Un beau film à la photographie superbe et à la BO magistrale, rien que pour cela il vaut le coup d'être vu. À l'heure de la surconsommation et des réseaux sociaux où chacun s'exhibe à Bali ou à Dubaï, savoir se contenter de plaisirs simples est chose rare.
Seulement, pour avoir fait ce genre de métiers un temps, on finit la journée en ayant mal partout et on rêve de s'en échapper au plus vite. Et si on ne rêve pas de s'échapper alors il y a sans doute une bonne raison, ce qui semble être le cas ici mais qui ne sera jamais révélé, dommage.
En somme un très beau film mais il me semble que Wim Wenders romantise un peu trop son sujet. En revanche la plongée dans Tokyo est fascinante.
Wim Wenders aime beaucoup le Japon et Ozu. Moi aussi. En regardant le film de Wim Wenders j'ai eu l'impression d'être dans un thème occidental très en vogue: l'ici et maintenant, la découverte de la beauté dans les petites choses de la vie, comme si l'opulence et la course effrénée au "toujoursmieux" avait rendu les gens aveugles ( mais non, il y a beaucoup de gens qui gardent leurs yeux et leurs cœurs ouverts à la nature, au monde, à l'autre...). Le thème est sociétal mais malgré la qualité de l'acteur et des images, l'émotion n'est pas venue. J'ai trouvé le film lent, long et japonisant et préféré mille fois Ozu par Ozu sur Arte.
C'est beau, c'est bien filmé, c'est bien joué, c'est plein de poésie mais la magie habituelle de Wim Wenders n'opère plus. On est loin du souffle de Buona Vista Social club, de Lisbonne Story, de Land of Plenty ou de End of violence (pour ne citer que quelques uns des films de l'auteur que j'ai beaucoup appréciés). Peut-être que le film est trop peu dense, ou trop attaché aux anecdotes de la vie quotidienne et que celles-ci sont filmées de façon trop directes. Quoi qu'il en soit, malgré des longueurs, le film fonctionne accessoirement comme un véritable documentaire sur la vie à Tokyo et la solitude que l'on peut y rencontrer...