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Florent A
4 abonnés
115 critiques
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4,0
Publiée le 20 février 2024
Beau film contemplatif sur le quotidien d'un nettoyeur de toilettes publics au cœur de Tokyo! Je pense ne pas avoir été dans les meilleurs dispositions pour apprécier ce film, car sa lenteur et le manque de dialogue m'ont un peu ennuyé parfois même si c'est justement cette simplicité et ce dénuement que veut nous faire apprécier le réalisateur. Néanmoins, j'ai apprécié ces bonheurs simples, répétés, la générosité de cet homme qui est aussi ouvert sur les autres et ne perd pas son temps malgré la solitude, une sorte de bonheur ultime qui ne dépend presque que de lui, détaché de toute vanité, ambition.. fragile cependant! J'aimerais tendre vers ce mode de vie mais je constate qu'il m'est difficile d'apprécier la nature, les êtres qui m'entourent, les choses routinières, toujours pressé et en hâte pour souvent pas grand chose. A mediter...
Il faut la sensibilité et le génie d’un Wim Wenders pour réaliser un grand film à partir de presque rien : le quotidien d’un employé municipal affecté au nettoyage des toilettes publiques, avec quelques fugaces rencontres. Comme le personnage principal, un taiseux de première, le film, ponctué par des images saisissantes de Tokyo, n’est pas bavard ; tout est dans la manière de montrer : les regards et les expressions, le montage et le choix des plans. Et la magie opère : un attachement pour cet homme apparaît puis se développe, l’étonnement initial se muant en estime et en compréhension. Chaque détail, chaque regard, et le peu d’échanges prennent de l’importance, tant ils sont chargés d’humanité, parfois sous forme d’un humour chaleureux. Avec simplicité, et un savoir-faire immense, le cinéaste parvient à générer une émotion profonde, comme dans la scène où la mère vient récupérer sa fille. Le maximum d’effet avec le minimum de moyens, c’est une définition possible du grand art, et c’est en cela que Wenders rejoint ici Chaplin au firmament du Cinéma.
Wim Wenders de retour à son meilleur cinéma. La vie se nourrit de petits bonheurs, d’abandons de soi et de grands acteurs. Perfect Days nous offre tout cela
A Tokyo, un homme vit son quotidien tout simplement. Un coup de coeur de cette édition Cannes 2023. Pour beaucoup. Wenders monte l’alternance des jours et des nuits de son personnage qui vit de manière très humble. Parlant peu, se contentant d’hocher la tête la plupart du temps, Hirayama se lave dans des bains publics, nettoie son linge en laverie, mange au restaurant. Il est seul mais partout au milieu des autres. L’acteur irradie par sa présence, son sourire et ses yeux brillants. Wenders filme magnifiquement son personnage au milieu de Tokyo, dans un 4/3 plein de sens. C’est un road movie mais ici le personnage principal ne se déplace pas, ce sont les autres qui viennent à lui. Défenseur de la veuve et l’orphelin, Hirayama nous partage sa philosophie de vie en s’émerveillant d’un rien. Comme il le dit explicitement, nous appartenons à différents mondes, et ces mondes se connectent ou pas. Peut-être plus simple de se connecter à la Nature, qu’avec les autres ? Hirayama a des failles, sûrement celle de la peur de voir le temps passer, mais ces failles ne deviennent pas des blessures, et ce héros des temps modernes nous transporte dans ce Feel Good movie qui va marquer durablement. Le simple fait de le croiser change les personnages secondaires, dans une version meilleure d’eux-mêmes. Et nous avec… A ne pas rater !
Perfect days touchera profondément tous ceux qui savent entrevoir, avec lucidité, la beauté du monde, tous ceux qui vont vers les choses d'abord avec leurs émotions et leurs tripes avant la raison et l'analyse. Le rythme laisse la place aux petits riens, à tout ce qui constitue notre petite vie d'anonyme en ce petit endroit, et on aimerait sourire comme Hirayama face au mépris, au jugement, à tout ce qui voile, à priori, la beauté d'exister. De belles images, et une leçon de vie. Bravo à Kōji Yakusho pour son interprétation!Ce film m'a laissé avec tellement d'émotions que j'en ai pleuré et ris en sortant.
Intéressant pour l'aspect documentaire sur la vie d'un petit fonctionnaire japonais, pour le regard du personnage principal sur la nature et les autres humains qu'il croise, reste que le film est répétitif et donne envie de dormir à chaque fois que le personnage va se coucher et je déconseille ce film si on est fatigué.
Du quotidien d’un homme dont le travail est de récurer des toilettes publiques, Wim Wenders en tire un film poétique mais assez sombre, où le bonheur de vivre se confronte à une réalité beaucoup plus dure. Koji Yakusho est absolument touchant dans ce rôle où l’homme est en quête d’élévation dans un Tokyo écrasant, très bien filmé. Bref, un très beau film.
les petits riens de la vie... qui font un tout . la sécurité rassurante de la routine, le présence au monde.... un grand film doux qui fait du bien et tout en sagesse orientale . Un interprète attachant et subtil. et quelles belles images de photographe !!!
« Perfect days » de Win Wenders (2023) a été co-écrit avec Takayuki Takuma. Nous sommes dans la mégalopole de Tokyo et suivons pendant plusieurs jours la vie de Hirayama (Kōji Yakusho), un sexagénaire qui vit seul dans un petit appartement et nettoie les toilettes publiques de façon très consciencieuse. Sa vie parait répétitive et très méthodique et il l’assume et la parsème de petits plaisirs : arroser et parler tous les matins à des plans d’arbre recueillis dans la ville ; écouter dans sa camionnette de la pop-folk anglo-saxonne enregistrée sur des cassettes ; photographier avec un appareil argentique les arbres lorsqu’il mange dans les parcs à la recherche du « komorebi » mot spécifique à la langue japonaise ; et lire longuement le soir… Le dimanche, seul jour où il met sa montre, il se ballade dans son quartier, récupère ses photographies, achète des livres d’occasion et dine dans le bar tenu par mama. Une vie fort simple mais après la visite de sa nièce Niko qui a fugué de chez ses parents bourgeois, on comprend en fait qu’il a choisi cette vie minimaliste pour échapper à la folie de la ville et du métier qu’il aurait pu avoir. Hirayama est un taiseux au regard doux, attentif au monde qui l’entoure et Kōji Yakusho est extraordinaire dans ce rôle avec lors de la dernière scène une gamme surprenante d’expressions sur son visage lorsqu’il écoute « Feeling good » de Nina Simone. Il a – à juste titre – reçu le prix d'interprétation masculine à Cannes. Un film philosophique un peu déstabilisant au démarrage mais qui nous conquit au fil de ses 2 heures de projection.
Une demonstration de la vertu humaine en suivant un simple nettoyeur de toilettes publiques devoue a son metier, autonome, zele a l'ouvrage et passionnant dans ses loisirs. Un film qui nous montre la vie quotidienne a Tokyo pour les moins bien nantis quoique Hiramaya une vie parfaitement enviable vivant dans un duplex tres correct, au milieu de des collections et loisirs. Un homme qui nous montre, et l'acteur y est pour beaucoup que le bonheur reside dans de petites choses delicates et fragiles.
Quel ennui mais pourquoi vous aimez ce film qui ne dit rien car il n'a rien à dire ? On attend et bien les toilettes sont toujours aussi propres et les protagonistes toujours aussi superficiels
Film qui traite des rituels, du plaisir de l'instant présent et de la contemplation. Hirayama, en l'occurrence, trouve dans ses habitudes un équilibre qu'on imagine fragile car menacé par un passé douloureux. Une BO qui sert parfaitement les bonheurs simples qui rythment le vie du personnage, très touchant et superbement incarné.