Le metteur en scène offre une représentation subtile du quotidien d'un agent d'entretien de toilettes à Tokyo. Les aspects modestes de la vie de cet homme auraient pu entraîner un sentiment de vide profond, mais c'est tout le contraire qui se dégage ici. L'attention est concentrée sur l'essentiel, et ce portrait se révèle captivant, créant une atmosphère apaisante et une beauté intense. Aller au cinéma prend tout son sens lorsque je découvre des films qui relèvent du miracle, et cette œuvre en est un exemple éloquent. L'expérience de proximité avec des émotions aussi pures procure une joie indescriptible. spoiler: "Komorebi" :)
Beaucoup de sensibilité dans cet opus de Wim Wenders qui sait décidément capter la poésie et la beauté du quotidien ! Cela semblait mal parti avec un agent d'entretien des toilettes publiques à Tokyo, mais la magie opère, avec les messages laissés derrière un miroir, la vaporisation des plantes, le soleil qui perce à travers le feuillage des arbres. Cet homme a souffert, c'est certain. Mais il a su instaurer une routine qui le rassure... B.O. exceptionnelle ! Harry Dean Stanton n'est pas là, on est à Tokyo, pas au Texas, je vote pour !!
L'adolescente demande à son oncle maternel pourquoi ce dernier ne parle plus à sa sœur. "- Dans le monde, il y a plusieurs mondes. Ta mère vit dans un monde qui n'est pas le mien". Le monde de Wim Wenders est unique. Plus exactement, sa vision du monde: son cinéma qui est avant tout contemplatif. La mairie de Tokyo a organisé un concours d'architecture pour proposer à sa si grouillante population une collection de toilettes publiques disséminées sur toute la ville. Puis, informée de la passion de Wim Wenders pour le Japon, elle commande à ce si célèbre cinéaste un documentaire sur ce projet urbanistique. Lui accepte à la condition que ce film soit une fiction. Perfect Days est donc le portrait d'un employé de Toilet Tokyo, entreprise chargée de nettoyer quotidiennement les dites toilettes. Ce vieux monsieur effectue ce travail avec la plus grande rigueur nippone qui soit. aussi, si vous avez un jour le loisir de visiter Tokyo, vous y verrez des toilettes publiques originales mais surtout très propres. Car, dans le monde de Wim Wenders, où que vous vous trouviez, derrière toutes les fractures relationnelles qui nous séparent les uns des autres, par exemple, une simple porte de toilettes, il y a toujours de l'humain.
Je n’ai jamais été fan de win wenders mais avec 4,1 sur allo ciné pour les spectateurs, je me suis dis qu’il fallait tenter le coup. J’aurais mieux fait de m’abstenir… Un film ou il ne se passe quasiment rien et qu’il faut recommender aux insomniaques, car cela pourrait éventuellement les aider a s’endormir… Je ne dois pas avoir l’ame poétique …
Attention, ne pas regarder ce film si vous avez envie de dormir. L'avantage de ce film, c'est que l'on peut regarder la 1ere heure en accéléré, il ne se passe rien mise à part la routine d'un nettoyeur de toilette public.
J'ai beaucoup apprécié l'histoire de cet homme, dont on sait peu de chose en définitive et qui façonne son bonheur dans un quotidien minimaliste, humble et bien réglé. C'est aussi une vision d'un société Japonaise qui parvient à juxtaposer tradition et modernité, jeunes et anciens, modération et faste. Les rôles sont bien écrits et parfaitement interprétés. Aucun ennui. Un très beau film. Je vais m'acheter le DVD pour le revoir de temps en temps.
alors la bande annonce m'avait happé et laissait présager un film poétique, mais en fait il n'y a rien d'autre. alors certes l'image est sublime par moment, la musique est très bien choisie sur beaucoup de scènes et ça donne des moments très beaux, mais malgré ça il me manque quelque chose, une histoire peut être ? Le résultat est au final assez ennuyant au bout d'un quart d'heure et ça ne s'améliore pas ensuite.
Pendant une heure, on peut suivre le quotidien ascétique d'un homme solitaire qui récure avec rigueur les toilettes de Tokyo en écoutant dans sa fourgonnette des cassettes audio de rock. Il ne lâche pas un mot et son quotidien ressemble à "Un jour sans fin". Vous l'aurez compris, j'étais au bord de jeter l'éponge! Seulement, quand sa nièce débarque dans sa vie rangée, il va enfin s'ouvrir aux autres et montrer ses fêlures. Ce film qui s'avère finalement être très poétique souffre d'un scénario trop paresseux. Il laisse néanmoins la place aux doux rêveurs mais pour ma part, j'ai trouvé assez ennuyeux le mutisme de l'acteur principal. Certains crieront au génie de Wim Wenders, d'autres y verront un récit assez simpliste.
Dotée d'une superbe BO cette déambulation épicurienne suit le quotidien répétitif, rébarbatif, rêche, d'un nettoyeur japonais de toilettes publiques qui par son émerveillement candide perçoit plus de vraie beauté que ceux qui le méprisent ou l'ignorent. A la prestation délicate de Koji Yakusho s'opposent des comédiens globalement agaçants par leur surjeu, quoi qu'ils illustrent le manque de simplicité ou de transparence d'une société consumériste. Or, l'enjeu de la narration se laisse comprendre dès les premières scènes, rendant la suite redondante, ennuyeuse, dispensable: un court-métrage aurait suffi à exprimer le même appel à l'épure. Pertinent et élégant mais interminable et ronronnant!
Perfect days, un film parfait. Le film met en scène la routine de Hirayama, homme d’entretien pour les toilettes publiques de Tokyo vivant une vie ordinaire. Loin de porter un jugement, le film valorise la simplicité de cette vie ainsi que l’ appréciation des choses simples et nous fait gentiment réfléchir sur ce qui est vraiment important. Histoire lente, reposante mais pas endormante. Captiver le public avec un scénario minimaliste et sans contenu d’actions ? C est chose faite pour le réalisateur allemand Wim Wenders. A l’époque où la vie file à mille à l’heure et où les films ne présentent plus qu’exclusivements des actions successives pour stimuler sans arrêt le spectateur, Perfect days permet de ralentir, et de profiter pleinement de l’histoire et des plans splendides présents. « Les gestes veulent dire plus que les mots. » Cette phrase prend tous son sens ici. Très peu de dialogue, de narration. Toute l’histoire est raconté à travers les images. Koji Yakusho interprète avec brio son rôle, son visage n’est pas le seul à exprimer les sentiments ressenties par le personnage, son corps aussi, son âme même. Rien à redire, il mérite son oscar de meilleur acteur. Scénario, plans, réalisations, acteurs, une prouesse plus que réussie de la part de Wim Wenders.
Double intérêt : visite touristique de Tokyo, en particulier la tour SKYTREE, mais aussi documentaire pointu sur les toilettes urbaines japonaises de la capitale. On peut également souligner un passage en revue audio des années 70 : Van Morrison, Lou Reed, Patti Smith, Otis Redding, the Kinks, les Rolling Stones, et Nina SIMONE pour un épilogue émouvant. Pour le reste, le néant!