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    Perfect Days
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    Anna Duval
    Anna Duval

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2023
    Un moment de cinéma hors du temps! Peu de dialogue, une ville Tokyo, des toilettes et un personnage heureux de sa condition. Tout ce que le monde actuel n'apporte plus.Je recommande
    garnierix
    garnierix

    229 abonnés 448 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2023
    Fable, poésie, poème philosophique ? Chacun décidera —à moins qu’il ne s’ennuie.

    On est en difficulté pour évoquer ce film, un peu comme on serait mis en difficulté si un étranger vous demandait de lui expliquer pourquoi des Français mangent des escargots, ou pire, de lui traduire un mot français intraduisible genre emberlificoter ou affriolant. Car c’est un film étrange ! Quand le spectateur est adepte de la contemplation, de la lenteur, de l'inexprimable (et de la sensibilité de Wim Wenders), ça devient vite un chef-d'œuvre. Pour les autres, ce n’est pas sûr (l’ennui les guettera).

    On a donc un homme qui sourit à tout, au jour, à ses plantes, aux SDF... Il se tait beaucoup aussi. Il semble ne pas entendre lorsque quelqu’un lui parle —est-ce le "irusu" japonais ? ("se faire le plus discret possible et prétendre ne pas être chez soi lorsque quelqu’un sonne à la porte"). Mais en même temps, il mérite la béatification tellement il est généreux (en fait, il observe, il est loin d’être lisse).

    Hirayama est bourré d’habitudes (son job d’abord, mais aussi le parc, le sandwich, le resto, la photo, les bains-douches, la lecture, la laverie, le temple, etc). Il est ancré dans le passé : il est resté dans l'analogique (que ce soit la photo ou les K7) ; il écoute en boucle des chansons des seventies : Perfect Days de Lou Reed (on aura aussi la version piano) ; The House of the Rising Sun (on aura aussi la version japonaise) … — la musique est le grand second rôle du film, compagnon puissant et enivrant (du personnage et du spectateur). Beaucoup concluraient que Hirayama s’encroûte.

    Pourtant non, il s’ouvre au nouveau quand du nouveau se présente, et même quand il ne se présente pas (le film rembobine ce rituel du quotidien et du weekend, pour qu'on comprenne bien, et aussi pour montrer qu'aucun jour n'est le même grâce à de nouveaux angles de caméra). Il photographie le komorebi —le jeu d’ombres et lumières entre feuillage et soleil (autre chose d’intraduisible dans une autre langue). Il lit Les Palmiers Sauvages (William Faulkner) ou Eleven (Patricia Highsmith). Il s’interroge sur le degré d’opacité d’une ombre qui se chevauche avec une autre…

    Ce personnage n'est donc pas ordinaire. Il est même extraordinaire. Un homme ordinaire s’épanouit dans les habitudes et se méfie du nouveau ; ou alors, il s’épanouit dans le nouveau et se méfie des habitudes. Ce personnage, admirablement joué et filmé, n’est ni l’un ni l’autre.

    Mais faut-il voir un modèle, une morale, une hygiène de vie, une recette du bonheur ? Rien n’est moins sûr. Ce personnage a une disposition pour tout cela. Ça ne s’apprend pas. Ça ne s’hérite pas. —Et c’est pareil pour le spectateur : soit il s’épanouit dans l'habitude (et se méfie du nouveau), soit c’est le contraire (et réciproquement) : le spectateur étant de l'un ou de l'autre monde, il est prêt à applaudir le film, ou ne pas applaudir (en particulier celui qui est né dans l'hyperconsommation et avec un smartphone dans les mains) —d’ailleurs, sur ce dernier point, on peut affirmer que le film renferme une nette férocité à l'égard du monde d'aujourd'hui.

    Et Hirayama n’est pas un extra-terrestre. Ce film c’est l’histoire d’un homme « comme ça ». D’ailleurs, il a ses faiblesses (la seule chose qui l'a fait pleurer c'est quand sa sœur lui a demandé s'il nettoyait vraiment les toilettes publiques). Et ça, ça nous ramène sur terre. Mais ce n'est quand même pas un hasard si le film est tourné au Japon (bien qu'une mauvaise langue dirait que les toilettes là-bas brillent comme un sou neuf et n'ont sans doute pas besoin d'être nettoyées). C’est quand même une vieille terre d’élection —comment Wim Wenders en a eu l’idée ? On aimerait bien savoir…

    A.G.
    Sami
    Sami

    5 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2023
    Dans le bouddhisme Zen japonais, il paraît que le poste le plus important après le cuisinier et celui qui nettoie les toilettes du monastère jour après jour. Ce film est donc zen. Wim Wenders est zen ! La poésie est au rendez-vous d'image en image. Et la musique est top ! Quel bonheur simple !
    Jeanne Paul
    Jeanne Paul

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2023
    Chef d'oeuvre. Il n'y a rien à raconter parce que c'est tout le reste qui compte, le jeu d'acteurs, la beauté des images, la musique. Ma palme d'or à moi.
    Olivier Dauteuil
    Olivier Dauteuil

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 décembre 2023
    Film décrit sans relief pendant deux heures le quotidien d'un homme qui nettoie les toilettes publiques de Tokyo. Il ne se passe rien si ce n'est le changement de toilette et le rituel du café du matin. On s'ennuie pendant deux heures à attendre un événement dans cette vie monotone qui ne vient pas. Le jeux de l'acteur principal ne sort pas de l'ordinaire. Ma femme et moi nous nous sommes fortement ennuyés.
    Francois MICHAUD NERARD
    Francois MICHAUD NERARD

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2023
    Laissez le temps s'installer, la poésie vibrer, l'amour percer...
    Un merveilleux voyage qui suggère tout sans jamais chercher à s'imposer
    J'ai eu un peu de mal à l'entamer mais une fois parti, j'ai fait le plus beau des voyages
    Pascal F.
    Pascal F.

    5 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 décembre 2023
    Ce film est d'un ennui mortel comme tous les films primes à Cannes
    2 heures avec des dialogues qui doivent tenir sur une feuille A4
    François Bougnet
    François Bougnet

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2023
    Il n'y a rien à spolier à propos de ce film, sauf sa qualité. Du vrai cinéma, fabriqué avec des images, des comédiens et de la lumière et la musique de ma jeunesse, quelques jours, peut-être deux semaines, de vraie vie, du matin au soir, la nuit on dort. Et ça suffit pour donner deux heures de bonheur absolu. Ça réveille aussi de vieux souvenirs, Paris Texas, il y a cinquante ans, quoique même sans ce souvenir, le visage de Kolji Yakusho, lisant, répondant muet à son aide, à sa sœur, ou étonné par les ombres des arbres, suffit à faire naitre l'émotion, et l'admiration. Vim Wenders réussit à rendre Tokyo humaine à travers le regard de Koji Yakusho, on aurait, presque, envie d'aller y vivre deux semaines:+))
    julienjux
    julienjux

    5 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2023
    Contrairement à la présentation de certains critiques, Perfect Days n'est pas vraiment un éloge des petites gens, Wim Wenders montre assez bien que son personnage Hirayama est plutôt un favorisé déchu ou qui a choisi de refuser la "belle" vie (la raison est à peine évoquée). Il profite d'une vie modeste parce qu'il peut porter un regard intellectuel, esthétique, philosophique, parce qu'il choisit sa situation... Il mène une aventure intérieure intense à travers la lecture, la contemplation de la nature, la photo, le jeu du morpion, la musique, la compassion pour les humains dans leurs petits travers comme dans leurs bons côtés...
    En cela, ce personnage est plutôt une illustration des réponses proposées par Schopenhauer à la question primordiale : comment sortir de l'égoïsme ? Hirayama s'impose une vie ascétique, un retrait du monde, non pour fuir la réalité mais pour fuir ses pulsions égoïstes, l'accomplissement individuel proposé dans le monde moderne : réussite sociale et professionnelle, profit, mise en valeur de soi, jouissance du corps, compétition d'ethos par la parole... Cet arrachement au fonctionnement du monde et aux privilèges auxquels il avait accès ne se fait pas sans souffrance, sans remontée d'égoïsme ravalé, sans solitude, sans inconfort. Mais le personnage en retire aussi une aura de martyr, héros du refus impossible, figure quasi christique du sacrifice de soi pour les autres. Bien qu'il vive dans une sorte d'autosuffisance soliste, il ne refuse jamais l'autre, donnant aux dépends de lui-même. C'est plutôt ces autres qui, happés par leur folle course vers eux-mêmes, sont bien incapables d'enrichir cette vie qu'ils subissent. Ils effleurent seulement, en croisant Hirayama, cette épaisseur de vie qu'ils recherchent désespérément et maladroitement, dans les codes usuels de réussite (l'argent au delà de la morale, l'image, les conquêtes amoureuses...). Ils s'arrêtent un temps, au détour d'un heurt dans leur vie - maladie, fugue, difficulté financière... - sont émerveillés par sa capacité à élever l'absurde d'une vie répétitive à la Sisyphe en art de vivre. Après cette rencontre lumineuse, suivront-ils cet exemple dans la nage à contre-courant ? Ou le sage restera-t-il seul et incompris, et l'humain prisonnier de ses passions ?
    Kiki Etu
    Kiki Etu

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2023
    Acteur formidable, 35 mm impeccable, Tokyo photogénique, BO soignée, superbe plan final sur le visage frémissant de Yakusho emporté par la voix de Nina Simone, it's a new dawn, it's a new day, it's a new life for me... Manque pourtant dans ce film un enjeux dramatique, un enjeux autre que celui de faire la connaissance du taiseux agent Hirayama de La Tokyo toilets, de découvrir son mode de vie métronomique, sa générosité, l'attention extrême qu'il porte au vivant, sous toutes ses formes, jusqu'aux éphémères et insaisissables variations de lumière dans les arbres qu'il s'efforce de capturer dans la chambre noire de son Olympus pocket.
    C'est peut-être cela qui m'a gêné (un peu...) qu'Hirayama nous soit donné une fois pour toute, comme un roc de sérénité, un modèle de présence au monde, de la première à la dernière image. J'aurais aimé que Wenders le mette davantage en danger, à l'epreuve...
    Rudy S.
    Rudy S.

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2023
    Surprenante expérience cinématographique avec ce "Perfect Days".

    D'ordinaire, j'apprécie les films avec un canevas qui respecte les codes "classiques" du 7ème art : Une début, un milieu, une fin, un héros ou anti-héros, un opposant/une opposition, un dénouement...

    En cela, le film de Wim Wenders ne coche absolument aucune case, et paradoxalement, nous offre un moment de cinéma authentique, poignant, vivifiant.

    A travers le portrait de son personnage principal, incarné par un immense acteur : Koji Yakusho (récompensé lors du festival de Cannes avec la Palme du meilleur acteur), Wenders nous plonge dans la fausse monotonie de son quotidien en illustrant le contraste saisissant de sa simplicité et de la richesse de son intériorité, dont le regard empli d'humanité, bonifie chaque plan.

    "Perfect Days" est un film éminemment poétique, affranchi de tout artifice.
    En dépit de son absence d'intrigue, il m'a hypnotisé durant 2h en m'embarquant dans un joli voyage émotionnel.
    Jeanlucchichery
    Jeanlucchichery

    18 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2023
    "Perfect days" ou la routine d'une vie totalement bien réglée jusqu'au moment ou !!!!!.
    Employé au sein des toilettes de Tokyo, Le héros s'acquitte de sa tache à la perfection.
    Il aime la musique des années 80 avec ses cassettes "vintage", les livres d'occasion, la photo.( avec son petit appareil instamatic).
    C'est un film sur le temps qui passe, qui montre que le quotidien peut avoir sa propre beauté.
    Amateur de sensations fortes, à éviter ...
    Sylvain Lamotte
    Sylvain Lamotte

    6 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2023
    Comment un film peut vous donner envie de nettoyer des chiottes à Tokyo pour le restant de vos jours ?
    Sabine
    Sabine

    8 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2023
    Gros gros coup de cœur. J'ai adoré ! Merci Wim Wenders pour ce nouveau film qui me rassure sur la capacité de mes cinéastes préférés à faire encore des films extraordinaires. Et pourtant celui-ci ne fait l'éloge que de la banalité, de ces petits riens insignifiants, qui, à celui qui sait les regarder et s'en satisfaire apporte bien plus que la richesse. C'est un film d'une poésie, d'une délicatesse, d'une tendresse infinie qui rappelle que pour être heureux il peut suffire d'ouvrir les yeux, les oreilles, et son cœur, et d'y laisser entrer ce qui se présente : le soleil dansant dans les feuilles des arbres, le geste de la main d'un enfant, la musique de sa jeunesse, quelques livres choisis. Une vie simple et routinière, contemplative et douce, où l'imprévu est accueilli avec bienveillance et qui débouche chaque nuit sur des rêves paisibles. C'est magnifiquement filmé, construit. La musique est parfaite. Qu'une envie : le revoir vite.
    Solsene
    Solsene

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2023
    Sublime, une respiration dans ce monde irrespirable, pas de mots inutiles , une BO qui s ajuste à chaque respiration. J ai adoré! Du grand très grand cinéma.
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