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Tradeum
7 critiques
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4,5
Publiée le 21 décembre 2023
Chacun voit dans les films ce qu'il veut voir. Dans "Perfect Days", j'ai vu un hommage à moi-même, à nous, à la génération des années 60-70, un peu idéaliste qui a été en partie mise de côté par l'arrivée de la nouvelle ère numérique..et par la société de consommation .Il y a ceux qui poursuivent inlassablement le temps, tel un train à toute vitesse, ils ne regardent pas à coté....et il y a ceux qui, comme le personnage du film, vivent comme ils le jugent nécessaire, plutôt que de suivre le mode de vie "respectable": il écoute des anciennes cassettes, il lit des livres, il ne court pas après l'argent... Simplement saisir l'instant et en profiter - c'est comme une citation de la poésie japonaise. Contempler le ciel, les arbres, l'eau ...c'est là que réside les véritables valeurs. Dans "Perfect Days", nous trouvons une philosophie très humaine qui nous invite à nous arrêter, à regarder les gens, à apprécier l'instant et à vivre la vie selon nos propres règles.
Un film fascinant pour une histoire simple . De la poésie, beaucoup de sensibilité pour tout ce qui entoure l'acteur qui ne manque aucun détail dans son quotidien qui pourrait être banal mais il sublime tout . La musique tout le long du film nous rappelle les années 70 mais pas seulement elle, les photos argentiques, l'appareil photo. Cet homme cultive l'amour des arbres, des personnes qu'il croise avec un regard bienveillant . Je l'envierai presque d'avoir trouvé dans ce métier ce que je n'ai jamais trouvé dans ma carrière . Je ressors de ce film fascinant très apaisée . J'y ai vu le merveilleux. Un chef d’œuvre qui ne cesse depuis que je l’ai vu 2 fois de me rappeler que chaque jour est précieux.
Un film contemplatif au format 4/3 sur la solitude. Koji Yakusho, admirable dans le rôle d'un japonais ordinaire. Wim Wenders réussi le pari de nous hypnotiser avec un long métrage sans réel intrigue. Une belle prouesse.
Une vie de salarié rêvée !! Comme on aimerait. Des rencontres, une bande son impeccable, le retour des cassettes...bon il faut aimer quand même le cinema contemplatif. Un rien plus court nous aurions un chef d'œuvre.
Un seul reproche, la longueur. Mais ce film est un ovni. La vie simple d'un homme riche de simplicité dans une jolie Tokyo par toutes les saisons. On se laisse emporter avec lui...
Quelle grâce ! comment un homme est présent dans son bonheur là où tout pourrait le plonger dans une solitude triste. Le bonheur d'être dans l'instant, comme chaque matin où il regarde émerveillé les arbres dans le ciel. On sort de ce film envahi de sérénité et de bonheur
J'aime beaucoup la simplicité de Perfect Days, la beauté du quotidien. Cependant, ce n'est pas un pur film good mood selon moi. En effet, derrière cette façade de bonheur très structuré du personnage principal, il semble toujours à deux doigts du craquage et de l'abandon, comme l'exprime le plan statique final. Personnellement cette idée me séduit moins et je trouve que cela rend le propos moins pertinent.
Cette œuvre nous plonge dans 2h00 de film au format 4/3. C'est déjà un retour dans le passé en soit. Mais ce n'est pas la seule chose : ce film semble avoir été fait dans un moule différent, genre sur une autre planète tant son sujet est hors de notre temps. A l'époque où le cinéma expose l'exceptionnel, par des effets spéciaux, ou par des récits héroïques, dramatiques, fantastiques, tragiques, comiques etc... il y en a un qui montre le bonheur de la simplicité.
Bien sûr, pas de dialogue avant 10 minutes de film. Et chaque mot, chaque dialogue semble avoir été étudié tant il y en a peu et tant ils sont bien choisis. La première journée de travail s'achève au bout de 25 minutes et 10 minutes plus tard, nous arrivons au lendemain. Le film mettra en scène quelques unes de ces journées, répétitives et organisées. Le manque de dialogue et ces répétitions mettent au repos le cerveau et permet de comprendre.
Quoi ? Bien sûr, je pourrais m'attarder sur le côté perfectionniste d'un homme dont le travail est de nettoyer des WC public, ou sur cette première journée qui par deux reprises montre que la société japonaise va à vau-l'eau. Mais il y a beaucoup plus. Bien sûr, tout n'est pas parfait, notamment les dix minutes avant la fin qui sortent de l'ordinaire et se raccrochent à ce que les autres films font... un peu dommage. Mais ça ne retire en rien l'intérêt majeur de Perfect Days. Cette œuvre montre la vie d'un homme qui n'a pas de douche, de frigo ou de machine à laver, mais de nombreuses passions : photographie, musique, plantes, manger dans le même parc, ou déguster un plat devant un match de baseball. Aucune de ses passions ne semblent envahir sa tête. Il cède volontiers l'une de ses cassettes par bienveillance. Et c'est ce qu'il tire de ces petits moments dans le parc, avec les photos, ou la musique, ces petits riens de la vie qui font la beauté de ce film. Perfect Days a dans ses tripes l'un de mes héros préférés.
Un film doux, paisible. Ici, pas d'héroïsme, pas de pression, pas de performance. Un homme simple qui aime sa routine, et savoure des petits plaisirs. Des toilettes (superbes d'ailleurs) mises à l'honneur, ce n'est pas banal. La dignité, la beauté, l'humilité filmées avec poésie, en intériorité. Ça fait beaucoup de bien, comme un visage souriant.
C’est l’un des plus beaux films que j’ai jamais vu. Il explore la vie d’un Japonais qui fait un travail étrange et que tout le monde répudie. Cependant, ce personnage vit de ses habitudes et se contente de celle-ci, il profite pleinement de chaque instant ce qui suffit à le rendre heureux.
Franchement je pensais pas que ça allait être comme ça mais très touchant et ça fait réfléchir ! Je pense qu'il faut le voir une deuxième fois pour mieux comprendre le personnage principal !
Très beau film. Scénario original, comédie aigre-douce, conte moral et philosophique aussi. De belles images. Réalisation exemplaire et l'acteur sur qui repose essentiellement le film, Koji Yakusho, incarne avec beaucoup de profondeur le personnage principal. Wim Wenders est vraiment un maître.
un film poétique, qui prend le temps sans fioritures, avec une bande son, réjouissante , et un acteur taiseux mais qui fait passer ses émotions par son visage.
Il est très difficile de faire ressentir la poésie au cinéma. Je connais très peu de films dont je pourrais dire qu'il m'ont ému "poétiquement" (Bright star, Poetry).
Perfect days y parvient, par le biais d'une succession de répétition, un peu comme le tentait maladroitement le Paterson de Jarmusch. La même journée semble se répéter durant tout le film, avec ses rituels anodins, son apparente monotonie et ses activités quelconques (le personnage principal nettoie les toilettes publiques).
Mais Hirayama (joué par Koji Yakusho, récipiendaire mérité du prix d'interprétation à Cannes) semble trouver son épanouissement dans cette journée sans fin à la mode tokyoïte, entre autre inspiré par la transcendance de la lumière à travers les feuillages d'arbre (les Japonais appelle cela le komorebi), qu'il aime photographier.
Les rares distractions qu'invente le scénario (quelques rencontres fugaces, une poignée de frêles amitiés) sont comme les ridules qui se forment à la surface d'une eau calme après qu'un corps y a pénétré : elles ne troublent que temporairement et superficiellement la sérénité d'Hirayama, tout entier consacré à la recherche de la quiétude au travers de l'observation du monde.
Le film se conclut par des plans d'une ampleur incroyable, qui m'ont littéralement arraché des larmes tellement leur beauté m'a atteint en plein coeur, me faisant soudainement ressentir toute la beauté et la fugacité de la vie.