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Guillaume L.
22 abonnés
43 critiques
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4,0
Publiée le 17 février 2024
A Tokyo, un homme vit son quotidien tout simplement. Un coup de coeur de cette édition Cannes 2023. Pour beaucoup. Wenders monte l’alternance des jours et des nuits de son personnage qui vit de manière très humble. Parlant peu, se contentant d’hocher la tête la plupart du temps, Hirayama se lave dans des bains publics, nettoie son linge en laverie, mange au restaurant. Il est seul mais partout au milieu des autres. L’acteur irradie par sa présence, son sourire et ses yeux brillants. Wenders filme magnifiquement son personnage au milieu de Tokyo, dans un 4/3 plein de sens. C’est un road movie mais ici le personnage principal ne se déplace pas, ce sont les autres qui viennent à lui. Défenseur de la veuve et l’orphelin, Hirayama nous partage sa philosophie de vie en s’émerveillant d’un rien. Comme il le dit explicitement, nous appartenons à différents mondes, et ces mondes se connectent ou pas. Peut-être plus simple de se connecter à la Nature, qu’avec les autres ? Hirayama a des failles, sûrement celle de la peur de voir le temps passer, mais ces failles ne deviennent pas des blessures, et ce héros des temps modernes nous transporte dans ce Feel Good movie qui va marquer durablement. Le simple fait de le croiser change les personnages secondaires, dans une version meilleure d’eux-mêmes. Et nous avec… A ne pas rater !
Un film hors du temps sur la beauté, la poésie, l'humilité et la solitude. Il ne se passe pas grand chose mais on est pourtant captivé par le quotidien routinier de ce personnage, filmé avec grâce et élégance par Wim Wenders, qui nous fait réfléchir avec subtilité sur notre insatisfaction perpétuelle. En faisant de ses gestes routiniers des rites et en trouvant le bonheur dans l'essentiel, Hirayama devient un héros moderne, humble et inspirant. Le film est également servi par une magnifique bande-originale, très importante dans le film, issue des années 70s/80s. Une autre bonne idée du scénario, afin de conserver la subtilité du propos, est de laisser planer un mystère sur certains éléments de la vie du personnage, incroyablement interprété par Koji Yakusho. À voir.
C’est l’histoire d’un homme mûr, célibataire, particulièrement appliqué, ordonné, rigoureux et … cultivé qui se contente du très peu qu’il peut avoir au sein de l’immense mégalopole japonaise Tokyo. Son travail rebuterait n’importe qui, mais il l’exécute sans état d’âme et…à la seconde où, au cours de sa journée, il voit une belle plante, un beau feuillage dans le ciel, un bel objet: il se réjouit; à l’instant où il entend une belle mélodie ou un beau chant d’oiseaux alors il apprécie pleinement et profite sincèrement et à plein du moment présent. Wim Wenders filme ce courant d’émotions simples avec grâce.
Avec Perfect days, on suit Hirayama -sexagénaire peu prolixe-, dans son quotidien. Il vit seul dans un petit appartement et passe ses journées de toilettes publiques en toilettes publiques pour les nettoyer. Sa vie est très organisée et ritualisée. Il aime lire et écouter de la musique sur de vieilles cassettes. Il possède un appareil photo argentique avec lequel il aime photographier le reflet des feuilles créé par le soleil dans le vent ("komorebi"). Au cours de l'histoire qui frôle parfois la monotonie, quelques rencontres fortuites font sortir Hirayama de la pleine conscience qu'il semble pratiquer régulièrement... La force du film de Wim Wenders provient de la grande qualité de la photographie et du talent de son interprète principal (Koji Yakusho, Prix d'interprétation masculine à Cannes). Tokyo est filmée avec une lumière et une poésie particulières et les toilettes publiques montrées, comme le dit Wenders, comme des "petits sanctuaires de paix et de dignité..."
Une poésie urbaine dans la réalité simple d'un homme, Hirayama, qui nettoie les toilettes à Tokyo. Le rythme lent du film accompagne les contemplations de cet homme discret et presque silencieux. Les routines de son quotidien sont perçues comme des petits mantras de sérénité. On s'attache à cet homme passionné mais sans extravagance qui dans son véhicule écoute des cassettes de musiques avec un réel plaisir ou lit des livres sur son futon. Du Win Wenders sensible, émouvant et sans artifices pour pénétrer dans une vie située au beau fixe de l'automne. A voir !
Très beau film, dans lequel il ne se passe strictement rien. Wim wenders filme très bien le temps immobile, un joli moment de poésie, de quiétude et d'épure japonaise.
Il faut la sensibilité et le génie d’un Wim Wenders pour réaliser un grand film à partir de presque rien : le quotidien d’un employé municipal affecté au nettoyage des toilettes publiques, avec quelques fugaces rencontres. Comme le personnage principal, un taiseux de première, le film, ponctué par des images saisissantes de Tokyo, n’est pas bavard ; tout est dans la manière de montrer : les regards et les expressions, le montage et le choix des plans. Et la magie opère : un attachement pour cet homme apparaît puis se développe, l’étonnement initial se muant en estime et en compréhension. Chaque détail, chaque regard, et le peu d’échanges prennent de l’importance, tant ils sont chargés d’humanité, parfois sous forme d’un humour chaleureux. Avec simplicité, et un savoir-faire immense, le cinéaste parvient à générer une émotion profonde, comme dans la scène où la mère vient récupérer sa fille. Le maximum d’effet avec le minimum de moyens, c’est une définition possible du grand art, et c’est en cela que Wenders rejoint ici Chaplin au firmament du Cinéma.
Je trouve l'acteur incroyable car il n'a quasi aucun dialogue mais ce qu'il dégage suffit. C'est hyper répétitif et cela en devient hypnotique. Voilà un homme qui vit en vase clos en communication avec les arbres, les bruits qui sont ses repères horaires; ses habitudes, les moments de rien, les livres et de super cassettes de musique des années 60 le matin pour aller au travail. Je suis quand même restée sur ma faim car à la fin, il pleure et rit en même temps sur la chanson " I'm feeling good" de Nina Simone et j'avoue que cela m'a laissée perplexe. Il est heureux triste car il refuse le contact avec l'autre ou bien ou bien ..mais je pense que c'est un film qui a marqué ma rétine à défaut de beaucoup d'autres..
Vu en avant première et une belle surprise ! Malgré un scénario pauvre (qui s'explique sûrement par le fait qu'il a été écrit en une semaine, le film ayant été construit en trois mois) où nous suivons les journées assez répétitives d'un agent d'entretien qui s'occupe des toilettes de Tokyo, le film nous emporte malgré tout par sa poésie et ses plans somptueux. Wim Wenders est l'un des seules cinéastes à pouvoir rendre le quotidien aussi captivant. Le charisme de Koji Yakusho y est certainement pour quelquechose... Bref, il faut se laisser aller dans cette somptueuse balade que nous offre Perfect Days et contempler la beauté et la lenteur de la vie quotidienne.
Film d'une rare élégance nous enjoignant à un mode de vie plus contemplatif mais qui, par la répétition de certaines scènes et l'absence d'enjeux dramatiques, distille aussi un certain ennui.
Perfect Days est à la fois apaisant, agréable mais il en ressort une sorte de nostalgie mélancolique.
A travers le parcours d'un homme ordinaire et taciturne qui évolue dans une sorte de solitude dont il se satisfait, Wim Wenders décrit parfaitement un quotidien qui semble monotone mais qui est souvent chamboulé, aussi légèrement que ce soit, par des évènements imprévus.
La réalisation et le montage capte bien ses moments précis du quotidien de notre protagoniste qui s'efforce de conserver une vie bien rangée dont il se satisfait à travers ses petits plaisirs. Tout en gardant un rythme lent et posé, le montage évolue pour ajouter des petits moments de douceur ou de surprise autant pour ses personnages que pour le spectateur.
Le film est sublimé par une sélection musicale de toute beauté qui saupoudre des moments marquants du film. Perfect Days est un petit bijou de contemplation qui prend son temps sans jamais vraiment dériver de son sujet ni partir d'un quotidien si parfait pour Hirayama.
C’est une vie simple, celle de Hirayama, qui travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Chaque jour, il se réveille et suit une rituel, celles de ses habitudes qui vont se retrouver chambouler par la visite de sa nièce. La prestation de Koji Yakusho est magistrale. C’est une bouffée d’oxygène de voir un film si beau, si pur, une ode à la vie simple.
Belle histoire l'acteur est attachant ça parle d'un vieux monsieur son travail est de nettoyer les toilettes publics peu à peu on découvre le personnage en tout cas le film m'a paru long je trouvais par moment que ça tourné en rond.