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akrey
14 abonnés
7 critiques
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5,0
Publiée le 11 décembre 2023
C'est un film lancinant, méditatif, qui met en lumière la différence entre subsistance et existence. Au lieu de s'apitoyer sur les conditions difficiles de l'existence, il met en évidence le meilleur de ce qui est spécifiquement humain: la sensibilité, l'ouverture au vivant, à la capacité d'être plongé de toute son âme dans l'instant présent. Le personnage principal est porté avec splendeur par Koji Yakusho.
Gros gros coup de cœur. J'ai adoré ! Merci Wim Wenders pour ce nouveau film qui me rassure sur la capacité de mes cinéastes préférés à faire encore des films extraordinaires. Et pourtant celui-ci ne fait l'éloge que de la banalité, de ces petits riens insignifiants, qui, à celui qui sait les regarder et s'en satisfaire apporte bien plus que la richesse. C'est un film d'une poésie, d'une délicatesse, d'une tendresse infinie qui rappelle que pour être heureux il peut suffire d'ouvrir les yeux, les oreilles, et son cœur, et d'y laisser entrer ce qui se présente : le soleil dansant dans les feuilles des arbres, le geste de la main d'un enfant, la musique de sa jeunesse, quelques livres choisis. Une vie simple et routinière, contemplative et douce, où l'imprévu est accueilli avec bienveillance et qui débouche chaque nuit sur des rêves paisibles. C'est magnifiquement filmé, construit. La musique est parfaite. Qu'une envie : le revoir vite.
Une œuvre inattendue dans la filmographie de Wim Wenders, surprenante par son contenu et son dispositif narratif. C’est une chronique de vie qui a quelque chose à voir avec ce que Pierre Michon appelait les « vies minuscules ». C’est le portrait d’un homme ordinaire menant une vie ordinaire. Wenders capte des petits riens qui se répètent et réalise un film à l’image de son personnage principal, humble et modeste. Il n’y a rien de très original sur le fond comme sur la forme, mais il y a de la justesse et de la délicatesse partout. Du minimalisme ambiant émergent quelques drames en sourdine, quelques blessures passées, mais surtout une petite philosophie qui invite à profiter du moment présent en goûtant des plaisirs simples. C’est enfin un joli regard sur Tokyo.
Wim Wenders voudrait nous faire croire que le bonheur est à portée de mains si l’on sait se contenter de ce que l’on a, savoir nourrir son esprit, prendre soin de son corps et regarder la nature...Pour en faire la démonstration il nous conte la vie quotidienne d’Hirayama. Hirayama nettoie les toilettes publiques de Tokyo, apparemment satisfait de cet emploi peu gratifiant, heureux de sa vie simple qu’il a organisé entre rigueur professionnelle et rituels personnels. Il est sérieux, mutique mais aimable avec ses collègues et prévenant avec les gens. On comprend vite qu’il a du avoir une autre vie qu’il s’efforce d’effacer en lisant, en photographiant les arbres, en écoutant sur des cassettes les standards rock des années 70 (Lou Reed, Patti Smith, The Animals,...). Mais rien ne nous sera révélé de ce passé qu’on imagine plus conforme à l’homme cultivé qu’il semble être. Si Wenders est incontestablement habile pour mettre en musique de belles images, cette chronique d’un homme ordinaire, sur la banalité joyeuse du quotidien, a tout de même beaucoup de mal à nous éviter l’ennui qu’elle prétend être si facile à combattre.... !
Une merveille philosophique! Le déroulement de la vie de tout humain intemporel, universel. Ça se passe au Japon , ça aurait pu être ailleurs. La vie d un homme qui se répète chaque jour avec les mêmes gestes obligatoires et accomplis sans révolte: le goût du travail bien fait , de l honnêteté , supporté sans efforts grâce à l émerveillement de l air frais de chaque matin, de la pose déjeuner dans un parc, de la fascination pour la photo de forêts…Le tout rythmé par des chansons de groupes de rock Américains dont les paroles traitent de « beautiful day ».. jusqu à la scène finale ( ou j ai retenu mes sanglots d émotion) ou rires et larmes d une vie se mêlent Merci Wimwenders
Wim Wenders s’est toujours intéressé aux « marginaux » ;Il le fait ici avec un métier ingrat dans Tokyo ( l'entretien des toilettes publiques)….Le film est à la fois intimiste et lent, filmé délicatement dans les rues et sur les avenues routières de la capitale nippone…..le principe est un peu celui du road movie ???, le héros au gré de ses trajets fait des rencontres parfois insolites, parfois anodines…..Le film est filmé avec douceur, avec empathie, avec un hommage aux années 70, cassettes, de nouveau à la mode ( finie la dématérialisation) et des chansons très connues ( Van Morrison, Patty Smith, etc…..) Pour le héros, les journées se suivent et se ressemblent, rasage, café, nettoyage des toilettes lecture, le soir, mais il reste optimiste et positif……..Cela crée un portrait touchant et moderne, sur la solitude urbaine, mais in fine, le film me semble-t-il nous laisse ce message……Les loosers sont parfois les plus heureux des hommes, en témoigne le dernier plan séquence…C’est du Wim Wenders, c’est donc de qualité et original, je conseille aux fans, ou en découverte de cinéphile…..
Dans le bouddhisme Zen japonais, il paraît que le poste le plus important après le cuisinier et celui qui nettoie les toilettes du monastère jour après jour. Ce film est donc zen. Wim Wenders est zen ! La poésie est au rendez-vous d'image en image. Et la musique est top ! Quel bonheur simple !
Ça n'a pas été la Palme d'Or, mais c'était un concurrent très sérieux. Il a quand même obtenu un beau prix d'interprétation masculine, largement mérité. Dire qu'on aurait pu imaginer que ça allait être un film testament, un tantinet pompeux, et bien non. Une très agréable surprise, j'ai été littéralement cueilli, réellement emballé. C'est sans doute le meilleur film de Wim Wenders, d'une simplicité et d'une efficacité époustouflante, un chef d'œuvre. Un hymne à l'humanité.
C'est bien filmé, ça ne raconte pas grand chose si ce n'est faire le portait inachevé d'un homme ordonné, taiseux, qui effectue avec une grande rigueur son travail de nettoyeur de toilettes et organise sa vie entre son travail, la photo, la lecture et son appartement. Vie égayée de-ci delà, par la rencontre avec quelques personnages singuliers puis sa nièce qui nous permet de comprendre qu'il est en froid avec sa famille; L'homme semble bloqué dans le passé des années 70/80 avec un vieil appareil photo Olympus et des cassettes audio de chanteurs américains qui accompagnent systématiquement le début de sa journée A moins que le véritable sujet ne soit la ville de Tokyo avec son omniprésence en toile de fond, ses autoroutes urbaines, ses quartiers populaires, les rives de son fleuve, toutes ces images qui rythment les différents moments du jour ou de la semaine ritualisée , et ses toilettes aux architectures variées qui abritent parfois des petits secrets comme ce jeu de morpion auquel le héros joue avec un inconnu qu'on ne voit jamais et qui cache la feuille de papier dans un coin d'une toilette. C'est poétique, certes, mais parfois ennuyeux
Un testament empreint de nostalgie, d’onirisme et d’une solitude choisie et heureuse. Point d’histoire si ce n’est celle de cette vie simple, inlassable et ponctuée de fragments d’humanité, venus faire doucement vaciller le silence de l’âge l’espace d’un seul instant, oubliable et inimmortalisable mais ô combien important.
Surprenante expérience cinématographique avec ce "Perfect Days".
D'ordinaire, j'apprécie les films avec un canevas qui respecte les codes "classiques" du 7ème art : Une début, un milieu, une fin, un héros ou anti-héros, un opposant/une opposition, un dénouement...
En cela, le film de Wim Wenders ne coche absolument aucune case, et paradoxalement, nous offre un moment de cinéma authentique, poignant, vivifiant.
A travers le portrait de son personnage principal, incarné par un immense acteur : Koji Yakusho (récompensé lors du festival de Cannes avec la Palme du meilleur acteur), Wenders nous plonge dans la fausse monotonie de son quotidien en illustrant le contraste saisissant de sa simplicité et de la richesse de son intériorité, dont le regard empli d'humanité, bonifie chaque plan.
"Perfect Days" est un film éminemment poétique, affranchi de tout artifice. En dépit de son absence d'intrigue, il m'a hypnotisé durant 2h en m'embarquant dans un joli voyage émotionnel.
Très beau film ayant reçu le prix d'interprétation à Cannes pour son acteur principal, excellent dans un rôle quasi muet. Très belles images , une bande sonore très agréable avec des tubes des années 60/70. Un film qui au premier abord pourrait paraître ennuyeux mais c'est tout le contraire avec ce personnage attachant. Une vraie réussite et un formidable moment de cinéma.
Perfect Days est un film de commande du Japon, et cela se ressent : les 1h45 de film auraient tenu en 30 minutes. Il est difficile de suggérer une histoire ou une réflexion par touches de poésie ; ici Wim Wenders nous suggère qu'il a suggéré quelque chose, mais il n'en est rien. Une histoire sans début, ni fin.
Au début c'est long, c'est lent, c'est tout en intériorité.. on voit mal ou l'on va.. et puis le film se déploie, comme un bouton de rose au ralenti, dans toute sa splendeur..... un enchantement, j'en suis sortie légère, émue, heureuse..
Laissez le temps s'installer, la poésie vibrer, l'amour percer... Un merveilleux voyage qui suggère tout sans jamais chercher à s'imposer J'ai eu un peu de mal à l'entamer mais une fois parti, j'ai fait le plus beau des voyages