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La fille sans nom
2 abonnés
8 critiques
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4,5
Publiée le 4 novembre 2024
Clint Eastwood prouve une dernière fois qu'il est bel et bien une légende. Il tire son chapeau au monde du cinéma d'une façon magistrale avec ce formidable quarantième long-métrage. La mise en scène est fantastique, le scénario est impeccable, les acteurs sont vraiment convaicants (mention spéciale à l'avocate de la partie civile et aux autres jurés). "Juré n°2" nous tient en haleine de la première à la dernière seconde du film : nous voulons évidemment que Justin Kemp ne paie pas pour un acte totalement involontaire et parce que nous voyons que c'est un homme profondément bon, mais nous voulons aussi que l'accusé soit acquitté d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Tout au long du film, c'est l'intégrité du personnage principal mais aussi celle des spectateurs qui est mise à mal. Le film nous fait évidemment réfléchir aux conséquences des erreurs judiciaires, à la précipitation de la lecture des dossiers des accusés, au fait qu'on ne peut pas nécessairement donner de deuxième chance à une personne déjà connue des services de police... Je suis admirative, une fois encore, du travail de Clint Eastwood et de ses talents de réalisateur, surtout quand on sait qu'il a 94 ans. Je suis aussi extrêmement heureuse et soulagée qu'il finisse son extraordinaire carrière par un film aussi impressionnant, stupéfiant, en un mot : GRANDIOSE.
Un très bon film, une belle brochette d’acteurs et une histoire où tout à chacun peut se retrouver… Clint Eastwood, et sa carrière longue comme mes 2 jambes, arrive encore à réaliser un très bon film, palpitant.
3,5/5 Bien. Ah c'est difficile de sortir un film quand on s'appelle Clint Eastwood, on l'attend tellement ! Dans ce dernier film, l'émotion "traditionnelle" que l'on trouve dans la plupart de ses oeuvres laisse place à l'incertitude et une certaine tension balançant entre la froideur, la culpabilité, la rédemption, sans aucune réelle BO marquante, sans aucun frisson, cela change et on est donc un ton en-dessous de ses meilleurs films. Cela dit, la critique de la justice et l'incertitude menant toute cette enquête au fil du procès nous tiennent en haleine jusqu'au bout et on ressort avec un vrai sujet de conversation (et plusieurs interrogations). Bien.
Très bon film, acteurs tous excellents . On est en haleine jusqu au dernier instant.j ai été jurée titulaire dans 1 cour d assise en France , j ai donc bien vécu le film même s il y a des différences quand on est juré en France.
Bon film ... mais je m'attendais trop mollasson à mon goût... Sur le même thème il m'a fait repenser à "12 hommes en colère" avec Henry Fonda, tellement plus prenant et abouti.
Ma déception est proportionnelle à l'amour que j'ai pour Eastwood réalisateur. L'atmosphère et l'esthétisme du film sont dans le pur style Eastwood, pour le reste, j'ai trouvé le scénario bâclé, des portes s'ouvrent et ne se referment jamais. Ce film me me laisse véritable gout d'inachevé .... dommage
Très bonne surprise ! Nous, qui étions restés sur le très décevant Cry Macho (2021) dans lequel le réalisateur Clint Eastwood s’était donné le premier rôle, nous sommes allés voir ce nouveau film avec des semelles de plomb, d’autant que l’on craignait les habituels « Votre Honneur » et autres « objection refusée » des films américains de procès. Là, le procès ne prend qu’une petite partie du film, le scénario s’attardant davantage sur le caractère de quelques personnages, le témoin n°2 bien sûr, mais aussi l’accusé ou la procureur, notamment. Monté de la façon la plus efficace, avec quelques retours en arrière pertinents et quelques twists bienvenus, le film tient le spectateur en haleine de la première à la dernière image. Interprétation remarquable.
Encore un film abouti de Monsieur Eastwood . Cette fois ci le film traite de l’institution et de la. Moralité de. La justice , de la redemption , de la culpabilité physique ou morale . Comme à son habitude le film est maîtrisé de bout en bout sur le rythme de celui-ci , le visuel , le jeu d’acteur , une réussite une nouvelle fois
A quoi,bon discourir sur l'âge vénérable de son réalisateur ou à s'interroger pour savoir s'il s'agit d'une œuvre testamentaire, Juré n°2 est avant tout un suspense passionnant et équivoque autour de la justice humaine et des failles d'un système qui privilégie, peu ou prou, la notion de présomption de culpabilité, comme si le glaive comptait plus que la balance. C'est en instillant le doute et l'impossibilité de parvenir à un verdict propre que le film tisse sa toile et élargit l'abîme, à partir d'un sujet de départ assez hasardeux, ce qui, au fond n'a que peu d'importance, à partir du moment où le déroulement du fil narratif impose son implacabilité, avec une formidable scène pour conclure. Sur la forme, Eastwood ne s'autorise aucune fantaisie, confiant dans son classicisme épuré que d'aucuns pourront bien qualifier d'académisme, peu lui chaut, au vieux routier du cinéma. La filiation avec 12 hommes en colère est évidente mais ce serait un mauvais procès que de parler de remake, avec de nombreux passages qui se déroulent hors du tribunal et qui se révèlent fort efficaces, par la grâce d'un montage resserré, pour montrer le dilemme du personnage principal, avec toutes ses contradictions et ses "bonnes" raisons d'agir comme il le fait. A ce titre, Nicholas Hoult, a toute l’ambiguïté requise, derrière son visage d'ange présumé sans tâches.