Dans la catégorie film de procès, se déroulant autour d'un jury d'assise, il est difficile de faire mieux que 12 HOMMES EN COLÈRE de SIDNEY LUMET
Mais à défaut de faire mieux, il faut faire différent. Clint Eastwood a sauvé son film de l'ombre épaisse de 12 Hommes en Colère, en faisant reposer l'intrigue de son histoire sur un puissant conflit interne, pierre angulaire du nœud dramatique...
● ...Monsieur tout le monde, coopté pour faire partie d'un jury d'assise devant délibérer sur une affaire d'homi.cide pour laquelle, il est potentiellement, le véritable coupable du cri.me.
Le voici donc englué dans un examen de conscience à nul autre pareil...
Après une longue exposition, l'intrigue se clarifie et avec elle, les enjeux de l'histoire. De scène en scène, Eastwood nous tient en haleine. La tension dramatique est constante, montant en intensité avec en supplément un rythme infernal au cœur duquel s'exhale une grande charge émotionnelle.
Les émotions s'embriquent à mesure que le récit avance amèrement vers une chute, pour le moins qu'on puisse dire... inexorable.
Dans une photographie typique du cinéma réaliste de l'auteur, Eastwood nous propose une aventure humaine qui nous laisse un goût âcre. Il nous confronte à notre définition de la justice, de l'équité et du convenable. [Bref je m'arrête là]
Magnifique.