Que c'est beau de voir ces deux acteurs, jeunes, évoluer ensembles !! Derrière les clichés et les stéréotypes, ce film est très intéressant et renforce le fait que juifs et musulmans sont cousins.
Ayant vu ce film pour la première fois, ado, peu après sa sortie, c'est avec un oeil empreint de curiosité que j'ai eu envie de me replonger dans ce polar français, non pas de par un souvenir impérissable mais plutôt pour revoir et juger le jeu d'acteur de Patrick Bruel.
Toutes proportions gardées (ce n'est pas Marlon Brando), je dois dire que j'ai été positivement surpris de sa crédibilité , jouant juste et s'investissant correctement dans son rôle, même lors des séquences dramatiques, il est parvenu à faire véhiculer l'émotion et les sentiments qu'il était sensé faire passer. Facilité sans doute par la présence d'un Richard Berry excellent, le duo fonctionne bien et nous permet de nous plonger un tant soit peu dans l'histoire.
L'histoire, pour en venir à elle, caricaturale et moraliste, comme déjà souligné nous montre des arabes très méchants et des juifs très intégrés; qu'il faut sans doute remettre dans le contexte des années 80 mais difficilement imaginable à mettre en scène aujourd'hui. Tout est cliché et chiqué, et sans la performance des acteurs principaux on aurait pu parler de film de série Z, ce qu'il est probablement d'ailleurs.
Un film à voir pour les fans de Bruel (à mes yeux bien meilleur acteur que, disons, Johnny Hallyday) et de Berry, pour le reste il n'y a pas grand chose à retenir
Sans doute l'un des meilleurs films d'Arcady dont la construction du récit s'appuie sur des ingrédients classiques mais efficaces. Le duo de flic Bruel/Berry sonne juste, l'intrigue se construit doucement et alterne action, tendresse et suspense. Une vision du terrorisme effrayante bien qu'encore d'actualité, qui est ici le pretexte a un polar plutôt plaisant.
Véritable précurseur de ce qui allait devenir un marronnier journalistique une dizaine d'années plus tard (genre Bernardo de la Villardière en quête d'exclusivité perpétuelle) , l'Union sacrée ne se distingue des autres étrons du même acabit que par l'excellence de son traitement visuel et de sa distribution (et oui, c'est ça l'objectivité, on peut vomir un film mais en reconnaitre ses qualités intrinsèques), empruntant ça et là aux classiques du cinéma Américain (le pont du métro aérien de Barbès filmé en arrière plan façon Brooklyn Bridge) Car pour une tranche de propagande, on peut dire que le film d'Arcady en propose une "sacrément" belle! Simon Atlan (Bruel dramatiquement géant) flic de choc aux stups se voit contraint de faire équipe avec le mystérieux Karim Hamida (Berry d'une justesse et d'un charisme redoutable) Le duo se retrouve plongé au coeur d'une enquête au sein d'un groupuscule Musulman terroriste, dirigé de main de maitre par l'obséquieux Radjani, diplomate d'une obscure contrée imaginaire que l'on peut sans crainte envisager comme le Royaume Islamique de Bougnoulie Outre le parti pris flagrant d'Arcady pour sa communauté d'origine (ce qui ma foi est de bonne guerre) c'est tout le pendant analytique de la réalité musulmane qui suscite l'indignation. En effet, que penser de cette grossière manipulation consistant à amalgamer tous les codes relatifs à l'islam fantasmatique, faisant cohabiter sans cohérence aucune des Mollahs chiites avec des Imams sunnites, tantôt affublés de costumes traditionnels, tantôt vêtu de costards pour mieux se fondre dans la masse (qu'est ce qu'ils sont fourbes quand même!!) le tout sur fond d'allahou akbar sonnant plus comme une déclaration de guerre que comme un rite religieux inoffensif (le bon musulman étant nécessairement un harki laïc à la différence des juifs qui eux ont le droit d'être religieux et flics). On voudrait faire flipper la populace que l'on ne s'y prendrait pas autrement! Là dessus s'ajoute bien sournoisement un attentat de la rue des Rosiers bis, histoire de bien enfoncer le clou d'une suspicion déjà bien largement entretenue. Parce que pour Arcady un bon arabe est un arabe mort (ou juif comme Richard Berry), ces derniers cumulant tous les vices possibles et imaginables (trafiquant de drogue, proxénète, intégriste...) Et quand bien même ils ne seraient coupable de rien, ils sont tout de même les complices implicites d'un effroyable plan de destruction de la France fomenté depuis les locaux bénéficiant de l'immunité diplomatique d'une ambassade étrangère (le pouvoir politique est lâche en somme). En bref, l'Union sacrée est plus une arme de propagande massive anti Islam que le polar qu'il prétend être. Quand le fantasme se prend pour la réalité, c'est forcément au détriment de la vérité qui n'a que faire des militants comme Arcady, dont l'Union sacrée symbolique ne combat que le fanatisme musulman (pas le fanatisme juif) et ne va pas jusqu'à confier le rôle de l'arabe à un authentique maghrébin adepte du Coran (faut pas déconner quand même!) Comme quoi au jeu de la double étiquette, il y en a qui ferait mieux de se regarder tels qu'ils sont réellement plutôt que de prétendre dénoncer une quelconque forme d'obscurantisme dont ils sont les premiers adeptes.
Meilleur film d'Arcady (il n'y a aucun doute là-dessus), L'Union Sacrée est un thriller efficace qui a pourtant le défaut, et c'est récurent chez le réalisateur, d'être un peu trop moraliste. S'il aborde avec pertinence le problème du terrorisme, le film pêche en humanisant ses bourreaux. Mais le tout demeure plaisant. Un peu démesuré mais vraiment plaisant.
Un bon film sur la tolérance ,ou arcady comme à son habitude force un peu le trait, mais parvient quand même, tant bien que mal, à maintenir un certain intérêt.
ENORME. un classique à avoir vu. le duo Berry-Bruel est très réussi c'est du grand ARCADY encore une fois ! un casting de grands tout comme l'intrigue à voir !
L’union sacrée est un film plutôt moyen d’Alexandre Arcady. La mise en scène du réalisateur reste simple, le scénario est travaillé mais souvent trop maladroit, les acteurs comme Richard Berry, Patrick Bruel, Bruno Cremer ou encore Claude Brasseur sont convaincants dans leurs rôles, mais je n’ai pas réussi à accrocher à l’histoire, c’est dommage.