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Blablabla
1 critique
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5,0
Publiée le 27 décembre 2024
Un film très juste et très beau. Vu en présence du réalisateur, un reportage plus que nécessaire qui offre d’autres perspectives communautaires et humaines!
A l’université d’Ibadan, la plus ancienne du Nigeria, un groupe d’étudiants organise le "Thursday Film Series", un ciné-club, transformant le petit amphithéâtre en une agora politique…
Le réalisateur Alain Kassanda met en lumière le regard critique de la nouvelle génération face à l’inaction de la société nigérienne en posant sa caméra au sein du ciné-club qu’il à cocréé lorsqu’il est arrivé à l’université. On y découvre un “space safe” où la parole est libre (et notamment où le sexisme et l’homophobie sont sont combattus, alors même que la société nigériane est fortement patriarcale et que l’homosexualité est condamnée par la loi).
« On nous appelle la génération smartphone, des jeunes paresseux, irresponsables, sans emploi, la tête dure et creuse comme une noix de coco. »
On découvre les différentes étapes préparatoires au sein du ciné-club, le choix des prochaines thématiques qui permettront ensuite de choisir les films qui seront projetés, jusqu’à l’animation du débat ayant lieu après la projection. C’est extrêmement enrichissant de voir ces jeunes étudiants s’investir autant, pas seulement ceux qui l’organisent mais celles et ceux qui viennent assister à ces projections et participent aux débats. Les sujets évoqués sont tous aussi divers et variés, cela va de l’accès au travail pour les jeunes diplômés en passant par le gouvernement actuellement en place et son incapacité à améliorer la situation du pays, en passant par les violences policières (à travers le mouvement "End SARS"), le féminisme, le patriarcat, la colonisation, la défaillance du système éducatif ou encore le pillage des biens culturels et leur restitution.
Coconut Head Generation (2024) donne à voir un lieu de rassemblement et de discussion, une agora politique faite de débats et de réflexions où l’on aiguise son regard critique. C’est passionnant.
Un très beau documentaire qui montre la qualité première du médium cinéma : rassembler. Des étudiants de filières et cultures différentes se retrouvent pour débattre et faire avancer la société. Que pouvons-nous souhaiter de mieux ? Un film poétique et captivant.
Un film à aller voir de toute urgence ! Le réalisateur offre un regard poignant sur la condition étudiante au Nigéria, qui fait écho également avec celle des étudiants en France. Bien loin d'être misérabiliste, ce film remet en question nos stéréotypes concernant le Nigeria et nous questionne sur le monde de demain à travers le regard de la jeune génération d'aujourd'hui. On est plongé dans les débats du ciné-club comme si on y était, et on s'attache aux personnages. Un des meilleurs films documentaires sortis au cinéma cette année !
Les discussions des étudiants d’un ciné-club engagé et les incursions dans leurs luttes se répondent pour nous donner une image passionnante des enjeux actuels. (...) Lorsque le film montre les manifestations, ce qui était parole prend corps et s’inscrit dans la rue. C’est ce lien qui rend le film passionnant : nous vivons cette évolution de la parole au geste comme une nécessaire logique existentielle. La prise de parole cherche à être prise de pouvoir. (...) Mais il n’est pas simple aujourd’hui, au Nigeria comme trop souvent ailleurs, de s’affirmer citoyens. Lire l'intégralité de la critique le site d'Africultures sur https://africultures.com/coconut-head-generation-dalain-kassanda-16175/
Vu au Cinéma du Réel, ce film illustre parfaitement le lien entre cinéma et politique. Il dévoile l'importance des ciné-clubs et des espaces de débats via le cinéma afin de former des engagements militants. Une grande inspiration et une belle ode à la jeunesse !
Ce documentaire retrace la vie réelle des étudiants dans leur université du Niger. Ils créent un ciné-club qui s’avère être pour eux un véritable espace de liberté où ils peuvent débattre de leurs problèmes et de leurs aspirations. Le réalisateur a bien su recréer tout cela dans le contexte difficile où ils évoluent. Des débats aux manifestations violentes en 2020, le film traduit bien l’évolution et l’émancipation de cette jeunesse nigérienne.