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Nelly M.
98 abonnés
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5,0
Publiée le 5 octobre 2014
Date de sortie = 1945 ! Le chemin de fer à la toute fin de la seconde guerre mondiale. "La Libération" est en cours, l'occupant règle ses derniers comptes. C'est l'ultime sursaut du groupe d'individus sains pour neutraliser les détraqués aux commandes dans un pays longtemps coupé en deux dans tous les sens du terme. Très reconnaissable "patte" de René Clément, son art de la bricole (qui deviendra "maniaquerie" pour beaucoup). Et tant pis si les puristes de l'ère numérique trouvent que c'est de bric et de broc, au moins, il est tenu compte du spectateur. Bien présent l'étau de mécaniques compliquées d'où s'extirper par le recours au semblable avec une marge d'erreur non négligeable. Le double jeu de cette époque-là saute aux yeux, face officielle et action souterraine qui posent la question du libre arbitre lors de conflits qui usent, d'abord les petits arrangements avec le diable, ensuite l'épouvante et après, dès le premier appel d'air, un collectif requinqué, et qui ose !"... Images soignées, personnalisées, certaines spectaculaires ! C'est comme si René Clément avec ce témoignage inspiré de faits réels disait : "tenez, voici les différentes phases d'un conflit majeur, toujours un peu le même processus". Ses dérives hallucinées peuvent refléter la furie des guerres, paraître complaisantes ou combler des petites baisses de régimes, c'est au spectateur d'en décider. Récit plus palpitant qu'une succession de dates ou de batailles quoi qu'il en soit !
Un film mettant en scènes des actes de résistance et de résistants, à travers la vie et le combat des cheminots de l'époque. Bien sure tous le monde était résistant ou presque, le portrait est bien lisse et le ton assez élogieux; c'est donc bien différent de film sans langue de bois tels "au bon beurre" ou "papy fait de la résistance". Mais bon si on aime le thème, on se laissera quand même prendre par le contexte, l'aspect historique, la bravoure des personnages et le suspens. Côté mise en scène, il y a la scène connue du déraillement d'un train dans un ravin où l'on a visiblement pas lésiné sur les moyens. Mais d'autres scènes comme l'attaque du convoi blindé sont beaucoup moins réussies, avec l'utilisation de pétards bison 2 pour imiter les explosions, et des fusées du bar-tabac d'à côté avec un morceau de gouttière pour imiter des bazookas.
Le scénario se base sur la résistance sur les rails à la fin de la seconde guerre mondiale (à la veille et pendant le débarquement, jusqu'à la libération). Ceux sont des faits réels, il n'y a pas de fictions. On enchaîne les faits de résistances, les déraillements de train, les explosions de rail... pour que les résistants empêchements les allemands de mener à bien leur opération. Cela permet de garder la mémoire de ce qui s'est passé pendant cette guerre.
La réalisation est en noir et blanc, car la couleur n'existait pas encore. Mais les décors, les personnages, les 'cascades' sont vraiment bien faite pour l'époque. On a vraiment l'impression d’être avec eux. Et le fait que la réalisation soit fait au l'an demain de la guerre donne un certain esprit au film.
En général, ce film est bien fait pour voir ce qui s'est passer du coté des chemin de fer pendant la seconde guerre mondiale.
C'est ce film qui a lancé la carrière de René Clément. Produit immédiatement après la guerre, il ne faut pas en attendre autre chose qu'une glorification de la France résistante, vue sous l'angle des cheminots - la production du film a été étroitement supervisée par les autorités. Le scénario navigue à vue entre le ton documentaire, très présent au début (on a même une voix off) et le film à grand spectacle, prenant pour thème principal les efforts de la Résistance ferroviaire pour retarder l'arrivée des renforts allemands après le débarquement. Certaines scènes de bataille sont très impressionnantes, d'une modernité et d'une violence qui ont beaucoup frappé les esprits à l'époque - pour ne rien dire de la scène du déraillement, scotchante. Ce que filme Clément "fait vrai", on n'a pas l'impression d'une reconstitution en studio. Les hommes sont de vrais cheminots, leurs outils de vrais outils, les astuces inventées pour saboter les convois sont de vrais trucs de techniciens spécialistes, pas des inventions de scénaristes qui n'y connaissent rien. Cette dimension technique réaliste, collant au plus proche du terrain, donne à "La Bataille du rail" un poids, une étoffe que peu de films sur les trains possèdent (qu'on compare avec "La Bête humaine" de Renoir, par exemple). Cela explique aussi que le film a très bien vieilli, et qu'on le regarde encore aujourd'hui avec beaucoup de plaisir.
Ce film est unique pour de nombreuses raisons. De plus, il est admirable et nous ne remercierons jamais assez René Clément de l’avoir entrepris un mois après la libération de Paris puis tourné dans la foulée. Le cinéma utilisé avec cette honnêteté est irremplaçable, nul autre moyen d’expression ne peut l’égaler. Nous ne sommes pas dans le septième art mais dans la transmission de souvenirs que nul ne pouvait filmer lors des événements. Malgré ce coté documentaire, le metteur en scène a su y mettre son talent et sa sensibilité de cinéaste . Deux séquences aux antipodes l’une de l’autre m’ont frappé; Tout d’abord, l'exécution un par un des otages sous les cris déchirants provenant des sifflets des locomotive; le dernier otage jetant un œil fataliste sur le dernier être vivant qu’il verra: une petite araignée, le train s'arrêtant faute de combustible, en pleine campagne, dans un havre de paix devant un petit berger apeuré par ce phénomène insolite, conséquence de l’entrée en guerre active des résistants cheminots français. Question spectacle, l’attaque du train blindé par les maquisards rend terrifiante la riposte allemande et le déraillement en vrai du premier train n’est pas prêt de se refaire pour le cinéma. Ce film sans intrigue et sans nuances morales ne peut se juger comme les autres, il échappe au classement étoilé mais comme le zéro n’existe pas ,il ne reste que le 5 . Tout autre choix que zéro note ou cinq irait à contre sens.
Non pas qu’il s’agisse d’un film d’une qualité artistique admirable, La bataille du rail a mérité de rester comme un élément clef du cinéma français dans ce sens qu’il fut le premier à rendre directement hommage aux valeureux actes de résistance sous l’occupation nazie. Tourné dès la fin de la seconde guerre mondiale, ce premier long-métrage de René Clément pâtit certes d’un scénario déstructuré mais profite en revanche d’un réalisme remarquable aussi bien dans sa scène de fusillade digne d’un grand film de guerre que dans sa reconstitution de l’organisation clandestine et du travail de sabotage fait par les résistants travaillant dans les chemins de fer pour empêcher les soldats allemands d’armer leurs troupes lors du débarquement en Normandie (un tel réalisme que le film dût même être interdit de diffusion durant la guerre d’Indochine de peur qu’il puisse inspirer les indépendantistes vietnamiens).
Film qui retrace les actes héroïques des cheminots français durant la seconde guerre mondiale (sabotages, déraillements de train, messages cryptés, etc). Je ne remets pas en doute l'utilité de ce métrage bien au contraire, ni même son devoir d'hommage à ces "héros" de la guerre. Mais bon sang, qu'est ce que c'est vieillot, confus et tâcheron dans la manière de filmer, de mettre en scène les différentes actions de la Résistance Française. On passe d'une branche à l'autre sans véritable trame scénaristique, aucune identification ni empathie vis à vis des protagonistes de l'histoire mais apparemment c'est pas le but premier de ce "métrage" car ça reste qu'une succession de scènes montrant les "exploits" des cheminots français. Je trouve d'ailleurs par moment que c'est assez mal expliqué, imprécis, pas toujours compréhensible en ce qui concerne les techniques particulières ou mécanismes de certaines actions de sabotage. Sans doute la faute à une absence totale de scénario et des dialogues inaudibles. Le son est exécrable, on comprend rien à ce que disent ces "acteurs" non-professionnels (ils parlent à du 200 km/h et on entend un mot sur dix) de ce "film" qui ressemble plus à un documentaire qu'autre chose. Déçu de ce torchon visuelle de la part de René Clément. Ok, c'est du vieux film mais quand même il y a des limites.
A dire vrai,cette oeuvre de propagande au sortir de la Seconde Guerre mondiale ne présente plus guère d'intérêt aujourd'hui. Mais si on la replace dans le contexte de l'époque,elle était probablement nécessaire en montrant des cheminots courageux sabotant les lignes de chemins de fer pour stopper le ravitaillement des Allemands en armes,munitions et vivres. René Clément présente les Résistants comme un collectif soudé,de telle sorte qu'aucune individualité ne se dégage. Il a choisi des acteurs non-professionnels. Son film se résume à une succession de faits et gestes(un déraillement de convoi,un message crypté à la radio...). En 1945,"La bataille du rail" fit donc forcément forte impression. Maintenant,son manque de dramaturgie et personnages consistants,en plus d'une vision partielle de la vérité le condamne malheureusement à l'oubli.
Avec le génial L'armée des Ombres,La bataille du rail qui fut tournée en 1945 un an après la libération est le deuxième meilleur film français sur la résistance.Une œuvre dure,âpre avec une interprétation de comédiens non professionnels magistrale,René Clément réussit à faire un film sur la résistance dont tout les hommes de la résistance française du rail sont devenu des héros inconnus.Des scène sont restées inoubliable comme celle des six fusillés de tranche d'age et de fonction différents dont l'un des six regardera une araignée tissant sa toile .Un grand film en mémoire des cheminotsspoiler: comme la scene finale écrite à la craie derrière le dernier wagon .Une œuvre forte
C'est le premier film sur la Résistance tourné après la Libération (et le premier long-métrage de René Clément). Une oeuvre de commande, financée par divers organismes dont le CNR. La Bataille du rail a une visée sociopolitique évidente : glorifier la résistance des cheminots et généraliser la notion d'héroïsme. Il ne faut donc pas s'attendre à un film nuancé, évoquant de près ou de loin la déportation des Juifs par train ou toute idée de collaboration. Au lendemain de la guerre, on peut comprendre. Ici, les Allemands sont très peu montrés, seuls les actes de bravoure français comptent. Clément réussit cependant à éviter l'hagiographie grâce à plusieurs partis pris : un réalisme quasi documentaire (par souci d'authenticité mais aussi par nécessité économique dans un contexte de pénurie), une histoire peu dramatisée (mais un peu confuse...), centrée essentiellement sur des faits et gestes, pas de personnages principaux (pour valoriser l'idée d'un collectif), pas d'acteurs professionnels. Il y a cependant une scène spectaculaire, à la fin du film : le déraillement d'un convoi ferroviaire.
Un formidable témoignage des cheminots résistants de la seconde guerre mondiale. Parfaite mise en scène, instructif, poignant et authentique !!! Le chef d’œuvre de René Clément aux cotés de l'indémodable "Jeux Interdits".
Alors certes ce film est une propagande assumée au sortir de la deuxième guerre mondiale. Mais il faut se remettre dans le cadre de l'époque, c'est juste incroyable d'avoir sorti un tel film dès 1945. On peut trouver le métrage entièrement manichéen, c'est évident, avec des cheminots qui tous sans exception montrent courage et loyauté. Certains plans sont magnifiques, comme cet homme saboteur qui, attendant dos tourné d'être fusillé, observe une araignée sur le mur.
« La bataille du rail « image d'une résistance surgonflée frisant par moments la caricature dévoile dans un parcours documento-fictionnel fascinant l’héroïsme inconditionnel d'un microcosme hyper motivé luttant toutes griffes dehors contre un occupant montré comme un airain vociférant et bestial.
Sans pour cela refléter une réalité certainement beaucoup moins épique cet opus possède le mérite de dévoiler des énergies certes romancées mais poussées à leurs maximums par un groupe de travail solidaire et déterminé.
L'ensemble s'absorbe comme un spectacle de qualité qu'il faut surtout ne pas mettre en relation avec une propagande embusquée semblant indispensable afin d'éclairer d'une manière somptueuse une partie méconnue de la résistance Française.
Tout en demeurant des comportements virtuels ces héros courageux s'imprègnent remarquablement dans le contexte historique de leur époque. Ils pensent, bougent, développent de la matière sur des sites dangereux ou la vie peut s'arreter à tout moment.
Certains sacrifices pathétiques habillent ce rendu exemplaire d'un lyrisme presque insoutenable. Épaulés par quelques cadrages intelligents l’œuvre délivre une essence volontaire et soutenue tout le long d'un trajet sans failles ni essoufflements.
René Clément filme un patriotisme flamboyant, une fusion temporaire magnifique unissant des individus presque transcendés prêt à tous pour restaurer leur pays d'une liberté absente.
« La bataille du rail « est une brillante actualité reconstituée dont l'atout principal reste l'action dans une démonstration remarquablement calibrée mettant en lumière des comportements fratenels que nos années de paix ont endormis.