Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pseudofile
8 abonnés
410 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 5 novembre 2019
Un film sans têtes d’affiche pour une distribution de héros Du vrai grand spectacle pour un film époustouflant, d’autant plus qu’il a été réalisé juste après la seconde guerre mondiale. Du travail d’orfèvre, pour un film poignant, puissant. Histoire vraie pour un film témoignage qui n’oublie pas le spectateur. Intemporel et indispensable.
Dans une France d’immédiate après guerre, le film montre un leitmotiv de montrer un pays de résistants qui qui a toujours tout fait pour s'opposer à l'occupant. Malgré toutes ses qualités de mise en scène je n'ai pas réussi à voir autre chose qu'un film de propagande. très bien fait certes mais tellement loin de la vérité qu'il est censé montrer. Les moyens sont la, la maîtrise aussi car il est solide d'un point de vue technique, du point de vue historique c'est autre chose.
Film qui retrace les actes héroïques des cheminots français durant la seconde guerre mondiale (sabotages, déraillements de train, messages cryptés, etc). Je ne remets pas en doute l'utilité de ce métrage bien au contraire, ni même son devoir d'hommage à ces "héros" de la guerre. Mais bon sang, qu'est ce que c'est vieillot, confus et tâcheron dans la manière de filmer, de mettre en scène les différentes actions de la Résistance Française. On passe d'une branche à l'autre sans véritable trame scénaristique, aucune identification ni empathie vis à vis des protagonistes de l'histoire mais apparemment c'est pas le but premier de ce "métrage" car ça reste qu'une succession de scènes montrant les "exploits" des cheminots français. Je trouve d'ailleurs par moment que c'est assez mal expliqué, imprécis, pas toujours compréhensible en ce qui concerne les techniques particulières ou mécanismes de certaines actions de sabotage. Sans doute la faute à une absence totale de scénario et des dialogues inaudibles. Le son est exécrable, on comprend rien à ce que disent ces "acteurs" non-professionnels (ils parlent à du 200 km/h et on entend un mot sur dix) de ce "film" qui ressemble plus à un documentaire qu'autre chose. Déçu de ce torchon visuelle de la part de René Clément. Ok, c'est du vieux film mais quand même il y a des limites.
C'est ce film qui a lancé la carrière de René Clément. Produit immédiatement après la guerre, il ne faut pas en attendre autre chose qu'une glorification de la France résistante, vue sous l'angle des cheminots - la production du film a été étroitement supervisée par les autorités. Le scénario navigue à vue entre le ton documentaire, très présent au début (on a même une voix off) et le film à grand spectacle, prenant pour thème principal les efforts de la Résistance ferroviaire pour retarder l'arrivée des renforts allemands après le débarquement. Certaines scènes de bataille sont très impressionnantes, d'une modernité et d'une violence qui ont beaucoup frappé les esprits à l'époque - pour ne rien dire de la scène du déraillement, scotchante. Ce que filme Clément "fait vrai", on n'a pas l'impression d'une reconstitution en studio. Les hommes sont de vrais cheminots, leurs outils de vrais outils, les astuces inventées pour saboter les convois sont de vrais trucs de techniciens spécialistes, pas des inventions de scénaristes qui n'y connaissent rien. Cette dimension technique réaliste, collant au plus proche du terrain, donne à "La Bataille du rail" un poids, une étoffe que peu de films sur les trains possèdent (qu'on compare avec "La Bête humaine" de Renoir, par exemple). Cela explique aussi que le film a très bien vieilli, et qu'on le regarde encore aujourd'hui avec beaucoup de plaisir.
Étant en Terminal Es notre professeur d'histoire nous avait vivement conseillé ce film et je ne suis pas déçue. Ce film développe parfaitement le mythe résistantialiste du cours! De plus il ne faut pas oublier le rôle de la SNCF dans la collaboration malgré la résistance des cheminots. C'est un très beau film qui sert énormément pour la culture générale.
Prix du jury international au Festival de Cannes en 1946, Bataille du rail est une œuvre voulant vanter le rôle des cheminots (milieu qu’il avait déjà évoqué dans son court-métrage Ceux de rail) dans la Résistance. Ainsi, à l’image de ce qu’a essayé de faire croire le Général de Gaulle, on a un peu l’impression que toute le France a été résistante pendant l’Occupation. Toutefois, cet aspect n’est pas si gênant que cela car ce qui intéresse René Clément, c’est de plonger dans le milieu de la Résistance ferroviaire et pas de traiter l’Occupation en règle générale. Ainsi, bien que le film soit une fiction, le cinéaste cherche à donner un aspect documentaire à son film en utilisant une voix-off par exemple. De même, il cherche à s’éloigner des codes traditionnels en privilégiant le groupe plutôt que des personnages en particulier : il est difficile de véritablement dégager un protagoniste principal. On pourrait penser à Serguei Mikhaïlovich Eisenstein mais avec un aspect formel beaucoup plus traditionnel. Cela offre un côté très daté au film, renforcé par l’aspect propagandiste et une post-synchronisation très visible, qui pourra fortement gêner voire ennuyer les générations actuelles. Cependant, il faut reconnaître un certain intérêt historique au film pour son évocation d'une forme de la Résistance rarement traitée au cinéma.
Non pas qu’il s’agisse d’un film d’une qualité artistique admirable, La bataille du rail a mérité de rester comme un élément clef du cinéma français dans ce sens qu’il fut le premier à rendre directement hommage aux valeureux actes de résistance sous l’occupation nazie. Tourné dès la fin de la seconde guerre mondiale, ce premier long-métrage de René Clément pâtit certes d’un scénario déstructuré mais profite en revanche d’un réalisme remarquable aussi bien dans sa scène de fusillade digne d’un grand film de guerre que dans sa reconstitution de l’organisation clandestine et du travail de sabotage fait par les résistants travaillant dans les chemins de fer pour empêcher les soldats allemands d’armer leurs troupes lors du débarquement en Normandie (un tel réalisme que le film dût même être interdit de diffusion durant la guerre d’Indochine de peur qu’il puisse inspirer les indépendantistes vietnamiens).
A quelques pas de l’armistice, René Clément joue de ses contacts, forme une équipe, dégotte des fonds et s’en va tourner son premier long-métrage. Dehors c’est toujours la guerre, et le projet doit prendre appui sur le Comité de libération du cinéma français. Sa voie est dès lors toute tracée : il sera voué à la cause de la Résistance et du réveil de la Nation. Précisément, La bataille du rail se concentre sur l’héroïsme, qu’on devine un peu romancé, des cheminots. Aujourd’hui on s’imagine mal vanter les mérites de la SNCF, qui a pourtant conservé tout son art du retard malgré les années ; mais à l’époque ses ancêtres sabotaient encore au nom de tous. On a donc là un goûteux florilège de tout leur savoir-faire : perçage, dynamitage, déviation de voie, coupure d’alim – auxquels s’ajoutent les distributions de tracts, les passages clandestins, les messages envoyés à Londres. Un véritable petit bréviaire des opérations courageuses menées quotidiennement par ces hommes épris de justice et de liberté, bourrés d’humilité, de renoncement, d’abnégation, alléluia. On se demande quels allemands ont pu accepter de léguer leurs traits aux pécores dépassés par un tel raz-de-marée de révolte patriotique. Pratiquement aucune mention faite aux collabos, ni aux froussards, ni aux défaites – on penserait presque à un ouvrage d’Etat. Mais le premier festival cannois ne s’est pas trompé en lui offrant ses prix du jury et de la mise en scène, car de son montage efficace à l’esthétique de ses images, du naturel crédible de ses acteurs à la puissance de certains plans, on ne peut que saluer la pertinence du travail effectué à une période aussi trouble. A voir, ne serait-ce que pour l’Histoire.
Film de propagande sortie au lendemain de la guerre pour rendre hommage à la résistance. Le film manque clairement de nuance et le côté documentaire lui fait perdre toute dramaturgie. Aucun personnage de se dégage du lot et même si il y a ça et la une mise en scène soignée (je pense à la magnifique et brève scène de l'exécution), le film à quand même sacrément vieilli...
« La bataille du rail « image d'une résistance surgonflée frisant par moments la caricature dévoile dans un parcours documento-fictionnel fascinant l’héroïsme inconditionnel d'un microcosme hyper motivé luttant toutes griffes dehors contre un occupant montré comme un airain vociférant et bestial.
Sans pour cela refléter une réalité certainement beaucoup moins épique cet opus possède le mérite de dévoiler des énergies certes romancées mais poussées à leurs maximums par un groupe de travail solidaire et déterminé.
L'ensemble s'absorbe comme un spectacle de qualité qu'il faut surtout ne pas mettre en relation avec une propagande embusquée semblant indispensable afin d'éclairer d'une manière somptueuse une partie méconnue de la résistance Française.
Tout en demeurant des comportements virtuels ces héros courageux s'imprègnent remarquablement dans le contexte historique de leur époque. Ils pensent, bougent, développent de la matière sur des sites dangereux ou la vie peut s'arreter à tout moment.
Certains sacrifices pathétiques habillent ce rendu exemplaire d'un lyrisme presque insoutenable. Épaulés par quelques cadrages intelligents l’œuvre délivre une essence volontaire et soutenue tout le long d'un trajet sans failles ni essoufflements.
René Clément filme un patriotisme flamboyant, une fusion temporaire magnifique unissant des individus presque transcendés prêt à tous pour restaurer leur pays d'une liberté absente.
« La bataille du rail « est une brillante actualité reconstituée dont l'atout principal reste l'action dans une démonstration remarquablement calibrée mettant en lumière des comportements fratenels que nos années de paix ont endormis.
A peine la Libération achevée, René Clément fait un éloge de la Résistance à travers celui d'une corporation ouvrière qui n'en sort que grandie. On pourrait faire la fine bouche à propos de ces cheminots unanimement résistants ou sympathisants mais, après tout, le film évite l'emphase patriotique et la France, naguère humiliée, peut bien célébrer ses héros populaires et anonymes. Clément relate minutieusement toute une série d'actes de sabotage ferroviaire opérés par les travailleurs du rail et qui sont autant d'actions de résistance visant à retarder ou annuler les mouvements de troupe et de matériel de l'occupant. Parce qu'il s'appuie sur des comédiens inconnus ou amateurs, de vrais cheminots pour la plupart, et parce qu'il,se détourne d'une quelconque intention romanesque ou, même, d'une ébauche de personnages, le film a souvent l'apparence du documentaire dans lequel on en apprend autant sur les techniques de sabotage que sur les métiers du rail. Le fonctionnement de La SNCF, avec sa technologie de l'époque, n'est d'ailleurs pas indifférent à l'intérêt que suscite le film. spoiler: Locomotives et aiguillages trafiqués, arrachements de voies ferrées permettant l'attaque des maquisards forment une suite d'actions dramatiques anecdotiques mais précises et réalistes. Avec pour corollaire le risque encouru par les saboteurs résistants. L'hommage est sobre, dépourvu de pathétisme, cependant qu'il manque peut-être au scénario une intrigue structurante renforçant l'intérêt du film. Notons que 20 ans plus tard, René Clément sera désigné pour réaliser le film "officiel" de la la libération de Paris.
Le film se veut avant tout un hommage aux résistants en général, et aux résistants cheminots en particulier. La description de préparations et d'éxecutions d'opérations de sabotage sont plutôt prenantes. On peut évidement faire au film la critique d'offir une vision idéalisée de la Résistance et de la France occupée mais il me paraît difficile de faire ce repproche à un film tourné dès la sortie de la guerre, à une époque où les gens avaient encore la tête dans le guidon.
Bon film sur la résistance des cheminots, intéressant de voir tout les trucs utilisés par ceux-ci pour ralentir l'arrivée des renforts allemands pendant le débarquement. Les scènes de combats sont pas trop mal, la voix-off par contre ne m'a pas convaincu.
Très beau témoignage de ce que fut la résistance des cheminots pendant la 2ème guerre, bon, surtout vers la fin de la guerre. Mais il ne faut pas négliger cette union nationale et de ces gens qui ont résisté et qui parfois sont morts. On ne parlera pas ici des trains de déportés ; cela viendrait un peu entacher le beau tableau. Les acteurs ne sont pas connus et certains ne sont pas très bons. Mais nous sommes juste après la guerre et je suppose que René Clément a pris des vrais cheminots pour jouer leur propre rôle. A voir par les amateurs d'Histoire, et de grands films aux nobles sentiments