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Un visiteur
3,0
Publiée le 2 décembre 2017
Lorsque le romancier Nevil Shute amorce la rédaction de On the Beach, le monde entier tressaille toujours sous la résonnance de la bombe d’Hiroshima. On réalise à quel point l’humanité est à un pas de l’autodestruction et le climat de tension qui se dégage des relations entre les USA et l’URSS ne fait qu’amplifier les craintes. L’intention derrière ce scénario est des plus louables, mais le message pacifiste autour duquel se déploie l’adaptation cinématographique est si souligné qu’il en devient simpliste. Au point où l’on se demande s’il s’agit d’un choix ou d’une maladresse du réalisateur. La séquence où l’on assiste aux retrouvailles subites dans un champs idyllique entre la belle Moïra et le commandant Towers tout comme celle où ce dernier dialogue avec un membre d’équipage s’adonnant à la pêche après avoir quitté le sous-marin la veille pour rejoindre sa terre natale malgré le fait qu’il n’y est plus âme qui vive sont des exemples d’invraisemblance qui peuvent amener le spectateur à décrocher. Si on accepte ces incongruités, on peut y découvrir de petits bijoux qui contribuent à faire les films culte, sinon on risque de le classer parmi les navets. Quoiqu’il en soit, tous seront d’accord pour saluer les brillantes performances d’Ava Gardner et de Fred Astaire dans leurs rôles d’esseulés s’étant réfugiés dans l’alcool, le sexe et les chars mais qui finiront malgré tout par connaître leur moment de bonheur. Un film à longue portée qui s’est désamorcé avec le temps, mais qui demeure un artéfact agréable à visiter.
Un film d'anticipation qui a dépassé la date d'expiration depuis un bon bout de temps puisque le futur de cette oeuvre de 1959 est en 1964, mais le message passé garde sa force ou plutôt aurait pu garder sa force s'il y en avait eu une véritable. Le problème de Stanley Kramer, réalisateur étonnamment capable du meilleur comme du pire, c'est qu'il oublie très souvent qu'une image forte vaut bien dix mille mots ; conséquence l'ensemble, en particulier dans la première heure qui paraît interminable, est atrocement bavard. Les rares instants où il ne l'oublie pas, ce qui aurait été dommage vu la splendide photo en noir et blanc de Giuseppe Rotunno, comme les séquences à San Francisco et à San Diego ou les toutes dernières scènes, sont bien évidemment les plus réussis du film. Et puis heureusement qu'il peut s'appuyer sur un casting de prestige. Enfin à moitié Gregory Peck et Anthony Perkins ne sont pas extraordinaires, par contre Fred Astaire est une très bonne surprise dans le total contre-emploi d'un scientifique alcoolique et désabusé et jamais Ava Gardner n'a été aussi resplendissante et émouvante qu'ici. Un semi-ratage (voir même un peu plus !!!) pour cette oeuvre ambitieuse et pessimiste qui mieux maîtrisée aurait pu donner un chef d'oeuvre.
L'un des grand film "post-apo" oublié du cinéma, résolument moderne dans son traitement, dans son humanité, sans avoir recours au spectaculaire de rigueur dans ce genre de production, et qui s'attardera plus sur les derniers beaux moments à vivre avant l'extinction, fort d'un dénouement particulièrement triste, résigné et digne qui restera dans les mémoires en évacuant tous plans morbides..
Voilà un film rare et méconnu qui mérite un détour, un film qui doit être un des tout premiers à dénoncer la course au nucléaire. D'abord le sujet lui-même qui en fait un précurseur, ensuite par l'angle de vue choisit pour le traitement du récit. En effet pas de film catastrophe ici, pas d'explosion ni de conséquences pandémiques montrées à l'image, pas d'horreur ni panique générale... Lancinant et innocent on semble être dans un monde apaisé, où les derniers specimens de la race humaine sont prêts à accepter leur sort. Site : Selenie
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2,5
Publiée le 19 février 2016
Le romantisme cinèmatographique semble être beaucoup moins un genre qu'un tempèrament, un ètat d'âme! Pour donner un exemple, peu de films pourraient être aussi violemment dramatiques sur le papier que "On the Beach" centrè sur un groupe de personnes qui dans l'attente, en Australie, des effets d'une explosion atomique qui a dètruit le reste du monde, vivent en quelques jours leurs dernières et plus intenses passions! Mais à l'ècran la tension que connaissaient tous les personnages ne se traduit par aucune attitude tumultueuse spectaculaire car le metteur en scène, Stanley Kramer, n'a pas le moindre goût de l'effet romantique traditionnel! il est d'autre part significatif que le romantisme le plus pur fasse quelque fois de remarquables apparitions dans des films de genre! Reste une grande machine sociologique adaptèe du roman de Nevil Shute qui ne lèsine pas sur les moyens avec des acteurs cèlèbres et un gros budget! Quelques bons moments cependant, spoiler: quand le rècit se fait documentaire et nous montre San Francisco et San Diego transformès en dèsert : une ville vidèe de ses habitants est toujours très impressionnante! Mais ce film de Kramer est tout de même un poil trop long et trop mèlodramatique pour convaincre pleinement...
« There is still time… brother (Il est encore temps… mon frère) »
Un ouvrage exceptionnel d'une lenteur longiligne noire et intense sur un effondrement planétaire agglutinant sur une dernière terre en sursis les derniers sursauts émotionnels d'une population condamnée à disparaitre.
Cinq mois pour entretenir nos principaux concepts humains consistant à ressentir tout en espérant sans trop y croire un miracle épargnant le dernier site d'une planète attaquée soudainement par un nuage atomique sans origine.
Une peau de chagrin constituant tous les constats bien souvent négatifs élaborés dans les pleurs, la cigarette et l'alcool.
Des existences ratées ou en devenir stoppées net par une technologie se retournant violemment contre son créateur.
Du rire et des larmes, de l'espoir et de l'effondrement dans un compte à rebours impitoyable châtiant sans discernement le bon comme le mauvais.
Un chef d'œuvre injustement oublié. A voir absolument malgré son parcours somnolent.
Un faux film catastrophe, mais effectivement catastrophique tant l'absence totale d'enjeu et d’espoir ruine tout intérêt pour des personnages qui hère comme des âmes en peine dans des décors magnifique à l'opposé de ce que la nature serait en cas de conflit nucléaire !!! Et on passera sur les scènes débiles sans aucun sens entre un Grégory Peck hagard et une Ava Gardner en mode Sue Helene, ou l'épisode saugrenu d'une bouteille de coca faisant du morse, d'un pêcheur en grande discussion philosophique avec un périscope, à la limite du ridicule...Tout comme l’invraisemblable description d'une ville post apocalyptique sans la moindre voiture dans les rues, ni aucun déchets, ni le moindre cadavre humain ou animal ? Une immense déception du réalisateur de "Devine qui vient diner ce soir" ou de "La chaine"...
Une guerre nucléaire ayant ravagé l'hémisphère Nord, les survivants se terrent en Australie, où ils savent qu'ils n'ont que quelques mois à vivre avant que les retombées radioactives ne les condamnent eux-aussi. Sorti en 1959, "One The Beach" donne un bon aperçu des craintes de l'époque sur le nucléaire militaire. Le film critique en effet la doctrine stratégique de l'équilibre de la terreur : chaque pays accroit son stock d'armes pour être sûr d’annihiler l'autre en cas de conflit, si bien que personne, en théorie, n'ose appuyer sur le bouton. Vu d'aujourd'hui, cette critique est assez ironique, puisque c'est sans doute cette doctrine qui a permis d'empêcher une 3ème guerre mondiale jusqu'à la chute de l'URSS... Quant au film en lui-même, il est assez décevant. Stanley Kramer est un bon metteur en scène, et dresse un portrait mélancolique des derniers moments de l'Humanité. Sauf que le tout manque d'enjeu, et surtout l'ensemble est long, avec une première partie très lente. Heureusement, on bénéficie de solides acteurs, notamment Fred Astaire à contre-emploi, ou Ava Gardner. Toutefois, on s'attendait à mieux.
Dans l'ensemble, "Le dernier rivage" est un bon film mais il lui manque cruellement cette ambiance angoissante qu' un tel scénario promettait. Alors certes, certains moments tragiques sont émouvants mais ces quelques passages sont éphémères alors qu'on devrait sentir cette sensation de mort tout le long du film. De plus, malgré un casting imposant et solide, certains acteur ne sont pas convainquant du tout, notamment Ava Gardner. Concernant une autre adaptation de l'oeuvre de Nevil Shute, je préfère le téléfilm en deux parties, "USS-Charleston: dernière chance pour l'humanité" (2001) qui, selon moi, retrasncrit mieux l'atmosphère que pourrait provoquer un tel cataclysme.
Tout d'abord le film est très bien réalisé c'est déjà un plaisir en soi. Ensuite j'aime le mélange assez rare de film d'anticipation et film romantique. Un casting 4 étoiles mais je ne mets que cette note car je pense qu'avec ce genre d'histoire cela aurait pu être meilleur.
Un chef-d’œuvre sur la stupidité humaine. L'homme se détruit alors qu'il n'aspire qu'à vivre. Toujours d'actualité car, il reste sur Terre pas mal d'explosifs nucléaires et surtout une masse critique d'imbécilité largement supérieure à celle capable de déclencher l'explosion de la Civilisation, ce film bénéficie d'une extraordinaire interprétation et d'une mise en scène qui emboutissent joyeusement tous les navets actuels. Le top du Cinéma d'anticipation avec "Soleil Vert" ...
J'ai bien aimé ce film à classer plutôt dans le genre anticipation et non science-fiction, dirions-nous aujourd'hui, car l'homme finira bien comme bien transmis dans le film, aux personnes qui voient bien les yeux ouverts et non fermés. L'homme est ainsi fait et il ne faudra surement par attendre des décennies pour voir arriver ce genre de catastrophe pour l'humanité, déjà que l'homme détruit tout comme ça, lorsqu'un événement majeur arrivera, ce sera sûrement ce genre de dénouement. Film assez lent et peut-être le sera-t-il pour beaucoup de spectateurs, mais le contexte du film ne se prêtait pas à de l'exubérance aux vu et au su des faits. Deux géants du cinéma mondial de l'époque les magnifiques; Gregory Peck et Ava Gardner, quant à Fred Astaire il se cantonne dans un petit rôle mais sa notoriété fait écho dans les films où il joue. Je note ce film 4 étoiles sur 5.
Toute la planète a été détruite par un conflit nucléaire. Toute? non! car un petit continent -l'Australie- a été épargné, mais pas pour longtemps, la radio-activité arrivera, mais dans quelques semaines. Si on accepte ce pitch un peu improbable, on voit une petite pépite avec des acteurs exceptionnels, avec des gens qui continuent de vivre normalement avec cette angoisse permanente qui revient régulièrement, inéluctable.... Le milleur film de fin du monde
Quant on dit film post-apocalyptique on pense à du cinéma style Mad Max pourtant bien avant on s'est essayé au genre notamment avec Le Dernier rivage. Il est bien question de fin de monde et d'aucun espoir futur, nous sommes bien ancrés dans la période de la guerre froide avec comme épée de Damoclès les attaques nucléaires. Malheureusement Stanley Kramer réalise là un film extrêmement bavard qui malgré une ambiance désespérante bien rendue et un casting de choix ne parvient jamais à susciter le moindre intérêt envers le spectateur que je suis, une attente de plus de 2 heures se fait en attendant un dénouement fataliste.
Le casting d'enfer pour un film d'anticipation passionnant sauf que....C'est clairement raté. Le réalisateur a choisi d'être plus axé sur la vie des isolés en Australie, bon, cela parait normal. Mais dans la réalité, le choix a été de s’appesantir sur les relations amoureuses, sur les loisirs que les survivants pratiquent, sur leur bonheur de vivre isolés et sans radiation. spoiler: Malheureusement, les radiations finissent par les rattraper et les décimer à la toute fin . Le film opte pour une critique acerbe de la politique et des choix guerriers des puissances nucléaires face à la désinvolture des populations à l'arrière.Un mauvais axe trop orienté sur des romances et des activité futiles, dommage.