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dejihem
140 abonnés
673 critiques
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4,0
Publiée le 16 mai 2024
Vu en avant-première au cinéma, le sélect à Antony. Ce dessin animé animé est pour tout public et à destination de tout âge. Il évoque, à travers quelques personnages, un syncrétisme de mythologies dont les thuriféraires se reconnaîtront. Les athées un peu cultivés en matière de religion seront surpris de certaines idées assez universelles. L’animation relève de la ligne claire et est très fluide. Certains choix graphiques pour représenter les éléments sont vraiment très intéressant.
Je l'avais vu en avant-première au Forum des Images, très beau film sur les mythes traditionnels amérindiens avec un beau propos sur le respect de l'environnement 👍
Un vieil homme crée le monde avec une poignée de boue. S'il aime la beauté et l'harmonie, il ne peut pas non plus contrôler sa colère et crée par accident le coyote. Rusé et menteur, ce dernier a aussi le pouvoir de créer, ce qu'il fera avec le premier homme et la première femme. "Les 4 âmes du coyote" s'inscrit ainsi comme une fable à connotation écologique, offrant une réflexion sur la position de l'Homme au sein de notre écosystème et les conséquences de ses actions sur la faune environnante. Malgré son attrait visuel indéniable, le film d'animation aurait bénéficié d'une exploration exclusive de la mythologie autochtone, évitant ainsi d'aborder des éléments religieux qui pourraient altérer le message central concernant le cycle de vie des créatures.
Primé au dernier Festival international du film d’animation d’Annecy, Les 4 âmes du coyote est effectivement une proposition insolite tout droit venue de Hongrie. Le réalisateur Aron Gauder, dont c'est le deuxième long-métrage après District ! (2006), brûlot trash sur la lutte des classes à Budapest, change de ton et de style graphique. Il conserve des thèmes universels - l'écologie, la colonisation, la place de l'homme - et immerge son film dans le folklore amérindien, dont certaines légendes font échos à la mythologie chrétienne/judaïques et grecque. La Genèse est bien sûr évoquée mais le récit d'Adam et Eve se voit radicalement transformé par le truchement du Coyote, Prométhée des peuplades autochtones et déclencheur de ce conte. Une figure complexe, émanation orpheline à la fois repoussante et bouleversante. Reflet des inquiétudes par rapport aux dérives de l'Homme, le personnage est d'ailleurs le seul à proposer un cheminement complet. Gauder utilise ce parcours pour traverser l'histoire du nouveau-monde, plus ou moins adroitement (dans sa dernière partie, la chronologie est un peu brouillonne). Se faisant, il délivre un parabole sur l'état du monde lui-même et du cercle vicieux dans lequel s'enferme le genre humain (surconsommation, expansionnisme, goût du sang). Le trait est parfois un peu trop appuyé mais ça n'empêche pas quelques petits rappels à la réalité des plus tragiques (le massacre des populations amérindiennes). Le tout avec beaucoup de cœur et une animation de toute beauté.
C’est de Hongrie que nous arrive cette fable écologique, qui raconte la création de l’univers telle que se la transmettent les tribus Crows et Pawnees, avec ce premier couple humain qui se fait manipuler par le Coyote (une version maladroite et pathétique du diable chrétien) qui les incite à tuer, à se nourrir de viande, à domestiquer la foudre et le feu mais qui, paradoxalement, leur offre aussi le libre-arbitre face à un principe créateur égalitaire grâce auquel chaque chose se trouve à sa place et n’en bougera plus. Comme tout récit des origines ‘Les quatre âmes du coyote’ est philosophique, moraliste et même politique…mais aussi violent et généralement cruel, ce qui fait qu’il vaudra toujours mieux que le Disney moyen. Rythmé par des chants amérindiens qui font forte impression, Le résultat divisera surtout sur son aspect visuel, assez indéfinissable, entre rondeurs animalières miyazakiennes et géométries humaines plus influencées par l’art d’Europe orientale. Pour ma part, je suis toujours extrêmement satisfait de découvrir de l’animation traditionnelle qui parvient à sortir des carcans dominants (même si un lien évident s’établit très vite avec les dessins animés irlandais de Tomm Moore) et les récits mythologiques moins connus ont toujours mes faveurs, alors…
A voir absolument. J ai passé un tres bon moment. L image par image garde son charme et est tres adapté au sujet. Lire les secrets de tournage sur cette fiche qui eclaire enormement sur les volontés et la direction artistique. Le traitement est parfait. Le film ne saura surement pas seduire un public trop jeune. Je recommande seulement a partir de 12/13 ans et davantage encore un public adulte car le propos est spirituel, historique, politique et artistique.
En dépit de tous ces avis dithyrambiques (critiques presse ou celles émanant de spectateurs a priori avertis), mes filles de 10 et 8 ans et moi-même avons trouvé le temps très très long.