Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Rodolphe bouzam
1 critique
Suivre son activité
5,0
Publiée le 29 mai 2024
Un film d’une très grande ampleur sur l’amour d’un père pour sa fille. Une mise en scène magistrale et des acteurs bouleversants. Apres Sheherazade, la réussite est de nouveau totale !
Film sur la guerre de clans et conflits personnels, très bien mené malgré quelques défauts concernant l’importance de certains personnages oubliés. La mise en scène originale nous embarque dans une autre dimension et nous invite à y croire.
Après le bel accueil réservé à Shéhérazade, Jean-Bernard Marlin revient avec un projet bien plus ambitieux, beaucoup trop sans doute, avec son mélange des genres, dont aucun ne parvient véritablement à séduire. Ce Roméo et Juliette des quartiers de Marseille, décrit d'emblée une violence caractérisée entre deux cités opposées : les Grillons et les Sauterelles. Mais, progressivement, le film va intégrer des éléments prophétiques et fantastiques, où de nouveaux insectes, des cigales, cette fois-ci, auront aussi leur mot à dire. Malédiction et résurrection, entre deux fusillades sanglantes, sont de la partie dans Salem, où visiblement, l'intrigue échappe au contrôle de son réalisateur. La conviction des comédiens n'est pas en cause mais la veine naturaliste du cinéma de Jean-Bernard Marlin a tendance à s'estomper devant un symbolisme et un mysticisme pesants alors que l'aspect de tragédie shakespearienne se noie dans une nuée qui mériterait un bon coup d'insecticide (désolé). Alors que la confusion règne dans un scénario de plus en plus nébuleux au fil des minutes, rien ne justifie une durée de près de 2 heures de projection, qui confine presque au supplice. Pourtant, on aurait bien aimer suivre le film dans ses visions intrépides, qui auraient eu besoin de bien plus de maîtrise, déjà à l'écriture, avant même de parler de mise en scène.
"Salem" est un drame shakespearien revisité entre une gitane et un musulman. La jeune fille de quatorze ans attend un enfant et va provoquer un tollé entre les deux quartiers de Marseille. Après un long passage en prison, l'adolescent devenu adulte va sombrer dans la folie, persuadé qu'une malédiction est tombée sur lui et sa communauté. En mêlant violence et mysticisme, avec des cigales en toile de fond, le film du réalisateur de "Shéhérazade" lasse par son scénario prévisible et ses choix de mise en scène manipulatoire pour nous émouvoir, tandis que Jean-Bernard Marlin fait de son mieux pour diriger des acteurs non professionnels.
Salem de Jean-Bernard Marlin tire son titre d'une malédiction jetée par un jeune comorien exécuté froidement dans un quartier nord de Marseille.
Djibril est un jeune comorien des Sauterelles, un quartier difficile de Marseille. Il est amoureux de Camilla, une gitane du quartier rival des Grillons. Lorsqu’elle lui apprend qu’elle est enceinte, Djibril lui demande d’avorter pour ne pas déclencher une guerre des clans. Mais l’assassinat d’un ami de Djibril, sous ses yeux, va embraser les deux cités. Traumatisé, Djibril sombre peu à peu dans la folie. Il est persuadé qu'une malédiction s'est abattue sur le quartier et décide de garder à tout prix son enfant : pour lui, seule sa fille pourra les sauver du chaos.
Relecture de Roméo et Juliette dans ces quartiers nord de Marseille qui occupe l'actualité depuis quelques mois, il bénéficie d'une image léchée, d'une bonne distribution avec des acteurs justes et cohérents et un soupçon de fantastique auquel les films de genre français commencent à goûter avec plaisir depuis quelques films comme (La Tour, La Gravité)...