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mem94mem
116 abonnés
575 critiques
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2,5
Publiée le 20 décembre 2023
J'aurais tant aimé adorer le film. Mes attentes étaient grandes. Dommage, le rythme est lent, très lent. Très rapidement on nous dévoile le coeur du scénario, du coup toute la suite apparaît illustrative. Je n'ai pas aimé la mise en scène, trop de fois je me suis dit : la caméra est mal placée, en outre pourquoi un format écran aussi resserré. Le réalisateur ne nous a pas présenté le film, mais uniquement sa génèse, plusieurs années (sept quand même) à écrire le scénario et à trouver un financement. Un débat nous a été proposé comme possible après le film, mais pas dans la salle de projection. J'ai eu l'impression que Felipe Gálvez Haberle ne voulait pas discuter avec les spectateurs. La musique est mal adapté aux séquences, ce sentiment, j'ai l'impression de ne jamais l'avoir éprouvé précédemment avec autant d'intensité. J'ai passé mon temps à comprendre la raison de ces choix musicaux et le mystère est resté intact. J'ai bien aimé le casting et la direction des acteurs, Alfredo Castro (pilier du cinéma sud-américain) est encore une fois parfait.
Ce film est une véritable claque 0ù l'on découvre le génocide des indiens en Patagonie ( Indiens Selk’nam ) Même si le nom de la tribu n'est pas prononcé. Ce dont j'ignorais tout ! Mais le réalisateur n'a pas voulu en faire un film historique, et il s'en est expliqué ce dimanche 17 décembre à L'Omnia de Rouen. Il a crée un climat de chasse aux autochtones à travers trois personnages : Mc Lennan ( un pseudo officier britannique), un Métis et un aventurier Texan..Ces trois personnages représentent le climat du début du siècle, avec le sentiment de supériorité des "blancs" sur les autochtones...Le climat autour de ces trois hommes, autour d'un feu de camp, en terre de feu transpire la haine et la méfiance. Le défi lancé à ses hommes "débarrasser la présence des indiens de l'élevage des moutons"... On sent qu'il ne faut pas se tourner le dos dans cette contrée ! La deuxième partie du film est plus surprenante, où un envoyé du gouvernement cherche à rétablir "la vérité"... En interviewant le Métis et sa femme, quelques années après ce génocide. Pourquoi ? Le film ne répond pas à cette interrogation. Mais Felipe Galvez Halberte a eu le mérite de nous faire découvrir ce génocide en Amérique du Sud. Génocide qui n'a pas les mêmes proportions que celui des "American Native" en Amérique du Nord !
C’est un western ambitieux, qui raconte le voyage de trois soldats pour piller les populations autochtones ; le récit d’une colonisation et de la naissance d’une nation, le Chili. C’est fort, sombre, dur, parfois violent. Une histoire forte et nécessaire à raconter.
Les Colons a demandé 8 ans de travail à Felipe Gálvez, qui a bien conscience de n'avoir pas réalisé un premier long-métrage qui respecte "l'histoire officielle" du Chili. La forme du film emprunte d'abord à celle du western, avec les grandes étendues de la Terre de feu et ses trois cavaliers, dont un métis, au service d'un propriétaire terrien sans scrupules, pour dégager une route vers l'Atlantique. Avec sa musique tonitruante, le film insiste sur le grotesque de cette mission de "civilisation" qui consiste surtout à éliminer les autochtones qui ont le malheur de se trouver sur le chemin des défricheurs de territoire. Brutalement, le film fait ensuite un grand pas vers le futur, nous laissant un peu frustrés malgré ses évidentes qualités esthétiques. Et pourtant la suite ne manque pas d'intérêt, avec pour fil rouge le cynisme des plus puissants pour bâtir une nation blanche, y compris au prix d'un nombre incalculable de massacres. Les Colons a tout du film ambitieux et engagé qui semble avoir été envisagé comme une vaste fresque mais, au final, il dure à peine plus de 90 minutes et manque quelque peu de consistance pour traiter son sujet à fond. On se plaint souvent des longueurs excessives des longs-métrages contemporains pour ne pas regretter que, cette fois-ci, une trentaine de minutes en plus, au minimum, auraient été véritablement nécessaires pour densifier l'ensemble du propos.
Dans un Chili du début du 20e siècle qui est encore une nation balbutiante, les différentes origines ethniques peuplant le vaste territoire se font la guerre pour la propriété des terres. Un petit groupe armé est engagé pour parcourir les terres d'un riche propriétaire et en sécuriser une route vers l'océan Atlantique. Ils font plusieurs rencontres sur le chemin. En salle le 20 décembre.
spoiler: Los Colonos est une œuvre inégale qui commence avec une promesse : une musique décalée, des plans magnifiques, une certaine ambiance qui ne se poursuit pas sur le reste du film et c'est dommage. Il y a un réel décalage entre l’audace de l’ouverture et le côté très classique de ce que sera réellement le film visionné. La période historique m'était inconnue et le film m’a permis d’en apprendre plus sur cette partie du monde si lointaine. les personnages rencontrés sont surprenants et j'ai juste trouvé la dernière partie un peu molle même si politiquement intéressante. Un peu de peps aurait été le bienvenu.