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Len M
1 abonné
10 critiques
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4,5
Publiée le 29 décembre 2023
«La laine souillée de sang est invendable». Cette phrase prononcée par un représentant du gouvernement chilien résume à elle toute seule le déni du génocide des populations indiennes autochtones au Chili. On le sait que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Moi qui n'aime pas les films trop longs, j'aurais voulu que le film dure un peu plus longtemps. Film violent mais magnifique. Nécessaire. A voir et à revoir. J'y retourne ce weekend.
Film très marquant et à la fois dur, mais avec une histoire pareille il n‘y a pas lieu de faire un film joyeux. On apprend l'une des courtes périodes sombres du Chili : un genocide atroce sous Menéndez contre les Indiens.
Film bouleversant que j'ai découvert après avoir regardé Killers of the Flower Moon. Celui-ci c'est un western sud-américain très bien construit. Le scénario captive avec un mélange d'intimité et d'aventure épique. La photographie est superbe et il mérite d'être vu sur grand écran tant qu'il est en salles. Mention aussi pour l'excellent jeu des acteurs (notamment Arancibia dans le rôle de "Segundo" qui parvient à captiver par son silence et expression) et à la bande son très envoûtante. Dans mon top 5 de l'année...
Un film magnifique et politique. Au delà de la beauté des décors, de la photographie et du jeu des acteurs. Je suis restée des jours à penser et repenser le film. La réflexion et l’engagement puissant du réalisateur sur la construction d’une nation et la réécriture de l’histoire sont nécessaires.
Très bon film qui nous montre une massacre des peuples autochtones du chili. Un événement de l'histoire qui est très documenté mais dont on parle presque pas au Chili. Les paysages du film sont hallucinants.
Parti au bout de 30 minutes : un rythme très lent, une complaisance rare devant la violence, des passages incessants de l'anglais à l'espagnol qui n'apportent rien, bref une perte de temps.
Une très grosse partie du film consacré a trois personnages ou caractère bizarrement définis et ou il ne se passe pas grand chose meme si certaines scenes sont marquante. Le dernier quart d'heure lui est réussi avec des dialogues et acteurs très bien. Film atypique qui peut déconcerter mais quand meme content de l'avoir vu une fois.
La brutale splendeur des premiers temps du film Les Colons laisse entrevoir un très grand film. La beauté plastique des plans, tant par leurs couleurs que par leur lumière, contraste avec la violence des protagoniste et de la musique. Cette singulière exploration du bout du monde, à la frontière entre Chili et Argentine, laisse entrevoir ce qu'est un univers exclusivement peuplé d'hommes virils, racistes et oisifs. On atteint la folie pure, simple et effroyable. Le récit est d'autant plus curieux qu'il se déroule pour une bonne part en anglais, langue unissant les personnages principaux anglais et américain. Mais curieusement, le film se désunit, quitte l'unité d'action et de lieu initiale et emprunte un tout autre chemin. Il perd alors en intensité même si l'on comprend que c'est nécessaire à la démonstration du cinéaste qui cherche à revenir à l'origine de sa nation et à interroger l'unité d'un peuple composé pour une bonne part de colons. Dans le même genre, mais plus unitaire et donc cohérent, on citera Mosquito, film portugais se déroulant au Mozambique.
Une drôle d expérience pour l histoire sombre d une construction d un pays via l injustice et la violence. Le grain de l image apporte de la noirceur et les jeux des acteurs sont convaincants.
Dépaysement total avec ce film qui nous emmène dans la Cordillère des Andes, dans un lieu, la Terre de feu, qui ressemble à un vaste bout du Monde. C’est là où se situe l’intrigue (si l’on peut dire) du film "Les colons" du cinéaste chilien Felipe Gálvez Haberle.
Nous sommes en 1901, et comme dans une bonne partie du continent américain, les colons assassinent à tour de bras les autochtones en vue d’annexer leurs terres. Un trio d’hommes conduit par un Ecossais, a pour mission d’aller prendre possession de terre et de bêtes aux habitants du coin...
"Les colons" c'est d’abord un choc visuel, un film qui revêt une dimension picturale indéniable, et dont certains plans, la plupart fixes, ressemblent à des peintures ou des photos d’un autre âge. Un film qui, de par son âpreté et son esthétique, peut également rappeler un certain cinéma islandais (Lamb, Godlands…)
Un film qui reprend les codes du western (jusque dans sa musique signée Harry Allouche), mais ici traités avec une forme de dépouillement et de réalisme absolu, avec des personnages très bruts, dotés d’un instinct primaire, faisant état de peu de sentiments pour le monde qui les entoure.
Dommage que dans ces superbes décors, dans cette nature hivernale filmée magnifiquement, le réalisateur ne parvienne pas à donner véritablement corps à son récit avec un scénario trop haché. Malgré tout, on appréciera cette volonté de la part de Felipe Gálvez de faire revivre un moment important de l’histoire du Chili, qu’il aborde de manière plus didactique dans la dernière partie du film. https://www.hop-blog.fr/les-colons-film-de-felipe-galvez/
Ce premier long-métrage de Felipe Gálvez Haberle revient sur la naissance de la nation chilienne. Naissance qui trouve ses fondements dans la dépossession territoriale des peuples autochtones, leur massacre et un certain cynisme politique. La démarche de rappel historique fait écho à celle de Martin Scorsese, du côté des États-Unis, dans Killers of the Flower Moon. En plus cru. L’épisode raconté ici est un voyage en Terre de feu. Voyage barbare. Le découpage du film est à l’image – dure, froide et saillante – de la pierre taillée donnée par un personnage féminin à l’un des protagonistes masculins. Personnage féminin qui conclut le film sur une note saisissante d’impuissance et de colère froide. La photo est tantôt d’une superbe austérité, tantôt d’une horrible beauté aux accents infernaux. L’ensemble est une vraie expérience de cinéma, radicale, éprouvante mais intéressante. Expérience traversée par une réflexion sans illusion sur le pouvoir et, in fine, sur la manipulation des images.
Trilogie avec Godland et The killers of the Fower Moon, La cruauté de la logique coloniale exterminatrice des confins. Une conversion furieuse et violente de l'immensité et de ses ressources. Une fable trop réelle sur la violence des frontières humaines : de la clôture de la Pampa à la ligne frontière internationale disputée mais qui n'entrave pas le front pionnier des Suds hostiles. Une tension visuelle et sonore permanente.
Difficile de louer sans critiquer ce film.le thème choisi semble attrayant mais le scénario lasse par sa longueur avec quantité de scènes qui n apportent simplement rien.la photo est bonne(prises de vue) mais la musique laisse songeur. Un film qui se termine bizarrement.je comprends la difficulté de réalisateur à trouver un financement.Déçu.
Film lourd de sens qui rappelle le massacre des indiens en Amérique du Sud comme en Amérique du Nord bien plus illustré par Hollywood. Le film a le mérite de faire mieux connaître cette tragédie. Dommage qu'à part le dernier quart d'heure, on s'ennuie terriblement. Beaucoup de longueurs et de gros plans sans intérêt comme une partie de la tête des chevaux qui revient souvent. Très peu de paroles. Ne partez pas avant la fin car le dernier 1/4h captive mais avant d'y arriver, ennui garanti.