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    Les Colons
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    Ajmsou
    Ajmsou

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 décembre 2023
    Film très violent que je déconseille fortement, l'inhumanité des personnages est à vomir. A fuir absolument à moins d'avoir un coeur de pierre et de se délecter de toute cette sauvagerie insupportable chez les gens dit civilisés.
    Kiki Etu
    Kiki Etu

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2023
    La deuxième prise fut heureusement la bonne. La première avait été gâchée par des endormissements, escamotant des séquences entières. En particulier la dernière, qui s’achève sur l’île de Chiloe et le magnétique regard caméra de Kiepja l’insoumise indienne... La caféine avait fait son effet. Et la volonté de ne rien manquer cette fois des 97 minutes de ce film impressionnant. Davantage encore quand on lit qu’il s’agit du premier long-métrage du réalisateur, Felipe Gálvez Haberle.

    Beaucoup d’éléments rarement croisés au cinéma se trouvent dans « Les Colons ». Le décor d’abord, naturel, grandiose, crépusculaire, le Chili de la Patagonie et de la Terre de feu, ses terres ultimes face au Cap Horn. Celles inchangées que j’avais sillonnées il y a trente ans, avec ces pampas à perte de vue, flanquées de forêts, de lacs, de glaciers et des premiers sommets des Andes. Le format carré de l’image (35 mm) restitue l’infinie profondeur de champ de ces contrées désertées.

    Les hommes, l’époque et leurs enjeux ensuite. 1901, un trio d’hommes de main, deux mercenaires britannique et américain et un métis indien réquisitionné. Un trio à la solde du colon José Menendez, qui les charge d’ouvrir une route jusqu’à l’Atlantique pour ses moutons, en éliminant au passage les autochtones.

    La première scène plante l’inhumanité du meneur, Alexander MacLennan. Les suivantes sont à l’avenant. Avec en point d’orgue une tuerie d’indiens et des viols. Notre trio de tueurs, en mettant un peu de côté l’indien Secundo, complice torturé par la mauvaise conscience, tombera sur encore plus cinglés qu’eux, une horde de soldats perdus emmenée par le colonel Martin, qui n’est pas sans rappeler le Kurz de Joseph Conrad (Brando dans Apocalypse now).

    Etonnant de voir MacLennan terrorisé et violé à son tour par Martin, qui a démasqué son imposture, sa veste rouge n’étant pas celle d’un lieutenant, comme il le prétend, mais d’un simple soldat. Son collègue Bill prenant pour sa part une balle dans le crâne, pour avoir trop braillé que McLennan était anglais, alors qu’il est écossais, injure impardonnable aux oreilles de Martin. Ambiance…

    A ce théâtre de la cruauté, succèdent d’autres scènes « intimistes », avec d’autres protagonistes et sans carnage cette fois, situées sept années plus tard. Menendez en son palais, entouré de sa fille, d’un prêtre salaisien, et de leur hôte arrivé du nord, de Santiago, un certain Vicuña, missionné par l’Etat central chilien pour enquêter sur les meurtres des indiens. Et pour, surtout, tenter de tisser des liens entre les ennemis d’hier, avec l’ambition de bâtir l’unité de la jeune nation chilienne, entre Chiliens, Colons et Indiens.

    Après l’exposition de l’extermination, le réalisateur s’attache dans cette deuxième partie à confronter les points de vue, difficilement réconciliables, et à décrire les enjeux politiques, ambigus, de l’enquête. Même si nous ne rencontrons aucune difficulté à faire la part du mal (omni présent) et du bien (rare), le film évite de tomber dans un manichéisme simpliste.

    La grande force du film, c’est de revisiter le genre mythique du western, décor monument-al (valley…) et affrontement du bien et du mal, pour révéler un fait de l’histoire du Chili, un massacre à grande échelle longtemps méconnu des Chiliens eux-mêmes.

    Les acteurs font de leur mieux pour servir des personnages peu ragoûtants et, pour tout dire, assez sommaires, le réalisateur préférant une quasi égalité de traitement entre les protagonistes à une hiérarchisation qui lui aurait permis d'approfondir les figures clefs de cette tragédie : Menendez, Secundo et Kiepja, éventuellement Vicuña.

    Mention spéciale toutefois pour les acteurs Sam Spruel (Martin) Alfredo Castro (Menendez) et Marcelo Alonso (Vicuña). Les gentils de l'histoire sont également marquants. Camilo Arancibia en Segundo (superbes gros plans sur ses yeux communiant avec ceux des chevaux). Et celle qui nous offre l'émotion, la tension, de la scène finale, Mishel Guaña en Kiepja.

    Quant à la musique, signée Harry Allouche, que l’on trouvait insupportable le premier soir, on la trouvait pertinente le deuxième, sa tonalité martiale, percussive et dissonante se prêtant bien à cette chasse à l’homme en bande organisée. Avec en contrepoint ironique, une ballade-berceuse traditionnelle, All The pretty Horses, arrangée par Allouche.

    Pour en savoir beaucoup plus sur le contexte historique du film, les fiches Wikipedia sur Menendez et le génocide du peuple Selk'nam donneront un bon aperçu. A compléter par l’interview de l’historien espagnol José Luis Alonso Marchante à L’Obs-rue89 en 2015 (Choc au Chili : l’histoire cachée du génocide et du « roi de Patagonie »).
    Len M
    Len M

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 décembre 2023
    «La laine souillée de sang est invendable». Cette phrase prononcée par un représentant du gouvernement chilien résume à elle toute seule le déni du génocide des populations indiennes autochtones au Chili.
    On le sait que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Moi qui n'aime pas les films trop longs, j'aurais voulu que le film dure un peu plus longtemps.
    Film violent mais magnifique. Nécessaire. A voir et à revoir. J'y retourne ce weekend.
    Reb
    Reb

    15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2024
    Film très marquant et à la fois dur, mais avec une histoire pareille il n‘y a pas lieu de faire un film joyeux. On apprend l'une des courtes périodes sombres du Chili : un genocide atroce sous Menéndez contre les Indiens.
    Monaghanboy
    Monaghanboy

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    Film bouleversant que j'ai découvert après avoir regardé Killers of the Flower Moon. Celui-ci c'est un western sud-américain très bien construit. Le scénario captive avec un mélange d'intimité et d'aventure épique. La photographie est superbe et il mérite d'être vu sur grand écran tant qu'il est en salles. Mention aussi pour l'excellent jeu des acteurs (notamment Arancibia dans le rôle de "Segundo" qui parvient à captiver par son silence et expression) et à la bande son très envoûtante.
    Dans mon top 5 de l'année...
    JoS
    JoS

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    Un film magnifique et politique. Au delà de la beauté des décors, de la photographie et du jeu des acteurs. Je suis restée des jours à penser et repenser le film. La réflexion et l’engagement puissant du réalisateur sur la construction d’une nation et la réécriture de l’histoire sont nécessaires.
    José
    José

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2023
    Très bon film qui nous montre une massacre des peuples autochtones du chili. Un événement de l'histoire qui est très documenté mais dont on parle presque pas au Chili. Les paysages du film sont hallucinants.
    beida
    beida

    5 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 décembre 2023
    Parti au bout de 30 minutes : un rythme très lent, une complaisance rare devant la violence, des passages incessants de l'anglais à l'espagnol qui n'apportent rien, bref une perte de temps.
    lionelb30
    lionelb30

    439 abonnés 2 595 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 décembre 2023
    Une très grosse partie du film consacré a trois personnages ou caractère bizarrement définis et ou il ne se passe pas grand chose meme si certaines scenes sont marquante. Le dernier quart d'heure lui est réussi avec des dialogues et acteurs très bien. Film atypique qui peut déconcerter mais quand meme content de l'avoir vu une fois.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    168 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 décembre 2023
    La brutale splendeur des premiers temps du film Les Colons laisse entrevoir un très grand film. La beauté plastique des plans, tant par leurs couleurs que par leur lumière, contraste avec la violence des protagoniste et de la musique. Cette singulière exploration du bout du monde, à la frontière entre Chili et Argentine, laisse entrevoir ce qu'est un univers exclusivement peuplé d'hommes virils, racistes et oisifs. On atteint la folie pure, simple et effroyable. Le récit est d'autant plus curieux qu'il se déroule pour une bonne part en anglais, langue unissant les personnages principaux anglais et américain. Mais curieusement, le film se désunit, quitte l'unité d'action et de lieu initiale et emprunte un tout autre chemin. Il perd alors en intensité même si l'on comprend que c'est nécessaire à la démonstration du cinéaste qui cherche à revenir à l'origine de sa nation et à interroger l'unité d'un peuple composé pour une bonne part de colons. Dans le même genre, mais plus unitaire et donc cohérent, on citera Mosquito, film portugais se déroulant au Mozambique.
    Djifunk
    Djifunk

    32 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    Une drôle d expérience pour l histoire sombre d une construction d un pays via l injustice et la violence. Le grain de l image apporte de la noirceur et les jeux des acteurs sont convaincants.
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)

    15 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 décembre 2023
    Dépaysement total avec ce film qui nous emmène dans la Cordillère des Andes, dans un lieu, la Terre de feu, qui ressemble à un vaste bout du Monde. C’est là où se situe l’intrigue (si l’on peut dire) du film "Les colons" du cinéaste chilien Felipe Gálvez Haberle.

    Nous sommes en 1901, et comme dans une bonne partie du continent américain, les colons assassinent à tour de bras les autochtones en vue d’annexer leurs terres. Un trio d’hommes conduit par un Ecossais, a pour mission d’aller prendre possession de terre et de bêtes aux habitants du coin...

    "Les colons" c'est d’abord un choc visuel, un film qui revêt une dimension picturale indéniable, et dont certains plans, la plupart fixes, ressemblent à des peintures ou des photos d’un autre âge. Un film qui, de par son âpreté et son esthétique, peut également rappeler un certain cinéma islandais (Lamb, Godlands…)

    Un film qui reprend les codes du western (jusque dans sa musique signée Harry Allouche), mais ici traités avec une forme de dépouillement et de réalisme absolu, avec des personnages très bruts, dotés d’un instinct primaire, faisant état de peu de sentiments pour le monde qui les entoure.

    Dommage que dans ces superbes décors, dans cette nature hivernale filmée magnifiquement, le réalisateur ne parvienne pas à donner véritablement corps à son récit avec un scénario trop haché.
    Malgré tout, on appréciera cette volonté de la part de Felipe Gálvez de faire revivre un moment important de l’histoire du Chili, qu’il aborde de manière plus didactique dans la dernière partie du film.
    https://www.hop-blog.fr/les-colons-film-de-felipe-galvez/
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    269 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 décembre 2023
    Ce premier long-métrage de Felipe Gálvez Haberle revient sur la naissance de la nation chilienne. Naissance qui trouve ses fondements dans la dépossession territoriale des peuples autochtones, leur massacre et un certain cynisme politique. La démarche de rappel historique fait écho à celle de Martin Scorsese, du côté des États-Unis, dans Killers of the Flower Moon. En plus cru. L’épisode raconté ici est un voyage en Terre de feu. Voyage barbare. Le découpage du film est à l’image – dure, froide et saillante – de la pierre taillée donnée par un personnage féminin à l’un des protagonistes masculins. Personnage féminin qui conclut le film sur une note saisissante d’impuissance et de colère froide. La photo est tantôt d’une superbe austérité, tantôt d’une horrible beauté aux accents infernaux. L’ensemble est une vraie expérience de cinéma, radicale, éprouvante mais intéressante. Expérience traversée par une réflexion sans illusion sur le pouvoir et, in fine, sur la manipulation des images.
    Fgiraut
    Fgiraut

    8 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2023
    Trilogie avec Godland et The killers of the Fower Moon, La cruauté de la logique coloniale exterminatrice des confins. Une conversion furieuse et violente de l'immensité et de ses ressources. Une fable trop réelle sur la violence des frontières humaines : de la clôture de la Pampa à la ligne frontière internationale disputée mais qui n'entrave pas le front pionnier des Suds hostiles. Une tension visuelle et sonore permanente.
    Pierre L.
    Pierre L.

    32 abonnés 105 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 décembre 2023
    Difficile de louer sans critiquer ce film.le thème choisi semble attrayant mais le scénario lasse par sa longueur avec quantité de scènes qui n apportent simplement rien.la photo est bonne(prises de vue) mais la musique laisse songeur. Un film qui se termine bizarrement.je comprends la difficulté de réalisateur à trouver un financement.Déçu.
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