Difficile de louer sans critiquer ce film.le thème choisi semble attrayant mais le scénario lasse par sa longueur avec quantité de scènes qui n apportent simplement rien.la photo est bonne(prises de vue) mais la musique laisse songeur. Un film qui se termine bizarrement.je comprends la difficulté de réalisateur à trouver un financement.Déçu.
Los Colonos dépasse, sur un thème similaire – comment la naissance d’une nation exige l’enterrement de la culture locale, comment l’homme blanc extermine l’Indien perçu comme sauvage –, le dernier film de Martin Scorsese, Killers of the Flower Moon, parce qu’il lui oppose la sécheresse d’une mise en scène et d’une tonalité dépourvue de romanesque, la concentration du récit par le biais d’ellipses et d’un chapitrage interne, la mise en faillite de son propre discours de réhabilitation. Sur ce dernier point, le long métrage de Felipe Gálvez frappe fort, refusant de simplifier les camps en présence et, surtout, de se ranger du côté de ceux qui, les premiers, ont recueilli la parole des opprimés, dans la mesure où ils exercèrent sur eux une même violence que les colons d’autrefois, une violence qui vainc, qui assujettit et qui venge les offenses (selon les mots de la poétesse Hélène Dorion dans son poème « Avant l’horizon », recueil Mes Forêts) : on les oblige à coopérer, on les déguise en bourgeois civilisés, on les filme en train de prendre le thé devant leur maison ; on les montre comme sont les spectateurs, on unifie par la suppression artificielle des différence et on pacifie par la force. Los Colonos multiplie l’usage de la contrainte masculine, orchestrant également son ébranlement physique et moral : deux détachements en pleine errance se rencontrent et s’affrontent lors de jeux idiots, depuis le tir sur cible à la lutte en passant par le bras de fer ; l’homme là-dedans se définit par les histoires sordides qu’il raconte dans un mélange de langues, que le réalisateur refuse de mettre en images pour éviter d’en faire un spectacle complaisant, pour restituer leur immondice par leur statut de narration trophée dont on s’orne à la façon des oreilles prélevées sur les cadavres. Ce sont ces mêmes histoires que viennent récolter les politiciens, avant de les enfouir sous les belles idées de progrès et d’humanité. Un grand film porté par une photographie magnifique, une partition musicale immersive et des acteurs remarquables.
Les Colons se penche sur les massacres des populations autochtones en Amérique du Sud, un sujet trop souvent oublié en Europe. Ce drame est très fort par son message de fond mais aussi sa portée historique importante. Il permet de voir comment le peuple amérindien Selknam s’est fait massacrer par les riches propriétaires. Ces événements sont une page presque oubliée de l'histoire officielle du Chili tant elle est peu glorieuse.
Au tout début du 20eme siècle, alors qu’ils étaient sur leur terre, les Selknam était considéré comme des intrus. Felipe Gálvez Haberle n’a pas peur de nous montrer les images terrifiantes de ce traitement inhumain. C’était une véritable volonté d’exterminer ceux qui était considéré comme des “sauvages” par les bourgeois blancs.
L’immersion historique est une des grandes réussites de ce film. Même sans rien connaitre à cette période, Les Colons remet bien en contexte afin de comprendre ce qui se passe devant nos yeux.
Alors que la première partie est plus “rentre dedans”, la seconde prend un recul politique. Elle rend ce drame historique d’autant plus intéressant. On se rend compte que ce massacre n’est pas seulement dû à une volonté de garder le plus de bénéfice possible, mais surtout une idéologie suprématiste. Le bourgeois blanc méprisait les autochtones. Un constat qui fait froid dans le dos.
Felipe Galvez Haberle signe un premier film puissant. Pas d'artifice, pas de mise-en-scène convenue. Pour montrer la violence de la colonisation, de la spoliation et de l'acculturation au Chili au tournant des XIXe - XXe siècle, il va à l'essentiel. Son film est âpre, violent, presque inesthétique lorsque sa caméra s'attarde sur les plaies ou les dentitions hasardeuses mais le résultat est terriblement efficace, à l'instar de la dernière scène Un brûlot politique incisif.
Une œuvre très dur mais utile et très intéressante. Felipe galvez nous narre la naissance de la nation actuelle du chili, qui a été construit par un massacre des indiens onah entre autres qui existait jadis dans cette terre de feu. Le réalisateur sur la forme a utilisé des.plans d d'ensemble qui nous montre des beaux paysages d une immensité fabuleuse et combine de gros plans qui nous montre le désarroi et la peur du personnage principal face à ces colons cruel, vulgaire et surtout génocidaire. Sur le fond certaines scènes sont insoutenables comme la scène du massacre d une tribu et le vspoiler: iol en hors champs. En conclusion un film qui marque et qui est nécessaire à mon avis.
Le sujet n’est pas ininteressant mais il faudrait vraiment que certains metteurs en scène comprennent que l’on regarde des films avant tout pour se distraire et passer un bon moment. Rythme lent, scènes a rallonge, musique assez bizarre par moment, bref tout semble fait pour ennuyer le spectateur…. Si c’était le but, alors c’est reussi et difficile pour moi de comprendre les bonnes critiques qu’a reçu le film
Film attachant par sa facture, sa thématique, des paysages, et également sa musique (formidable), mais qui ne tient pas vraiment ses promesses. Les personnages, leur contours, leurs rapports, n’évoluent finalement jamais et l’on sort de cette histoire sur sa faim.
Film très fort. Un aspect méconnu des exactions commises contre la population native au Chili, en Argentine. Mise en scène sobre et percutante. Grande présence des acteurs. Musique originale.
Ce film relate un fait inédit au cinéma qui est la spoliation des terres et le massacre des indiens par les colons au début du XXe. C'est u n film d'auteur, lent, sombre et sublime.Je suis heureux d'avoir pu le voir dans ma ville par hasard alors qu'il n'était plus à l'affiche.
A voir absolument pour réveiller certaines consciences. Excellent film qui dénonce la cupidité et la cruauté des colons tout-puissant au Chili et en Argentine. Voilà une part de l'histoire méconnue et remise en lumière. Les grandes familles de notables, en dépit de leur chrétienté, ont construit leur empire sur le génocide des natifs. Elles ont toutes du sang sur les mains.
Film d'1h37 mais qui paraît plus long devant l'écran et ce n'est pas un défaut ! De magnifiques paysages s'étendant à perte de vue.. je pense que le point fort du film est son emplacement géographique. Malheureusement je trouve qu'il manque quelques dizaines de minutes au film pour laisser le temps aux personnages de se dévoiler et nous montrer leurs nuances. Grand bémol du film
Un film "chapitré" tourné dans des paysages sublimes, rudes et bruts. Le problème de fond est encore et toujours la terre. La terre qu'on s'approprie puis qu'on exploite pour créer de la richesse, des routes commerciales et construire un pays. La musique est brillante, l'interprétation est parfaite. Seule fausse note : "le dernier détail", une scène qui n'apporte absolument rien au récit. A part ça, ce film m'a vraiment intéressé.