Voilà un film qui fait partie des adaptations les moins connues de Stephen King mais également des plus mauvaises ! En effet, cette adaptation de "Bazaar", réalisée par Fraser Clarke Heston et sortie en 1993, est bien pauvre face au roman de King de près de 700 pages ! Je sais bien que résumer un livre de 700 pages en un film de deux heures n'est pas évident, surtout que ce dernier a subit pas mal de coupes pour le raccourcir. Mais le problème ne réside pas que dans la durée trop courte. D'ailleurs, sur le fond, le film est une adaptation relativement fidèle, on retrouve les éléments les plus importants, même si évidemment, beaucoup de scènes, voire même de personnages (pourtant au premier plan) ont sautés. Non, le problème ici, c'est que le film n'est absolument pas captivant ! Même si j'ai beaucoup aimé le livre, le film étale sur deux heures le plus gros défaut du bouquin, à savoir la redondance des évènements. Le film répète en effet le même schéma, à savoir la rencontre avec Gaunt, l'achat, le paiement en espèce et en nature et la crasse, ce qui provoque une réaction en chaine et ainsi de suite. C'était un élément un peu redondant dans le livre mais un peu effacé par l'écriture de King qui développe énormément ses personnages, même les plus secondaires. Ici, malheureusement, pas le temps de développer les personnages, mis à part deux-trois, et tous restent donc en surface. Ainsi, on ne s'intéresse pas à eux et puis ils ne parviennent pas à "cacher" un peu cette redondance dans l'intrigue. J'ai également été très déçu par rapport au personnage de Gaunt qui est dix fois plus vicieux dans le livre. Il fait d'ailleurs, dans le bouquin, dix fois plus peur car il est beaucoup plus diabolique. Ici, bon, c'est juste le vieux du coin qui s'amuse à faire des crasses aux autres, rien de bien méchant quoi. Le film en lui-même est d'ailleurs bien moins sombre que le livre, ici c'est "simplement" une petite ville qui part en vrille mais on ne ressent pas la même malfaisance. "Les Bazaar de l'épouvante" déçoit donc, surtout par rapport au livre, et est finalement très oubliable !