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kray
53 abonnés
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3,5
Publiée le 30 août 2011
Véritable porte drapeau de la communauté pieds-noirs , arcady commence sa carrière plutôt brillamment avec ce film relatant la destinée de certains membres cette communauté devant apprendre à changer de vie avec les avantages mais aussi et surtout les inconvénients que cela comporte. On sent clairement que arcady se livre dans ce film , ce qui le rend d'autant plus attachant. A voir.
Film clé dans la thérapie cinématographique d'Alexandre Arcady, le coup de Sirocco étonne par sa légèreté. Cela en devient même gênant. Avec une telle voix-off, on a l'impression d'assister au "Rapatriement des pieds noirs expliqué aux enfants par Oui-Oui". Le jeu des acteurs accentue cette impression de second degré : Roger Hanin et son accent caricatural, Marthe Villalonga qui fait des esclandres à tout va, ... Même la musique contribue à créer une atmosphère potache et bon-enfant. Pourtant, la douleur qu'Alexandre Arcady veut faire ressentir est touchante. On sent qu'il s'agit d'une déchirure. La volonté pédagogique est elle-aussi évidente. A coups d'images d'archives, d'extraits des discours du général de Gaulle, de sous-titres indiquant les dates-clés de l'intrigue (correspondant évidemment aux dates-clés de l'histoire algérienne), Alexandre Arcady enfile sa robe de professeur pour nous expliquer le pourquoi du comment. Bien sûr, ça reste superficiel. La question des droits politiques des Algériens est totalement absente. La guerre d'Algérie semble n'avoir jamais existé. Les harkis n'ont même pas droit à 20 secondes, comme si leur sacrifice était un héritage trop encombrant. Au-delà de ces défauts spécifiques, il faut aussi évoquer la mollesse du scénario. La seconde partie, à Paris, manque cruellement de sel. On assiste par obligation aux jérémiades continuelles de Marthe Villalonga, toutes aussi pénibles les unes que les autres. Bref, "Le coup de Sirocco" est une œuvre bien imparfaite même si nécessaire et cinématographiquement importante.
Militante de la cause pied-noir,cette chronique douce-amère se laisse regarder,et est bien jouée.Mais Hanin et Villalonga surexploite les travers des rapatriés ce qui par moment agace.
Le premier opus de la trilogie hommage d’Arcady à son Algérie natale. Il a choisi de nous narrer le difficile retour vers le pays d’origine des pieds noirs qui n’étaient plus chez eux « là-bas » et qui furent des étrangers « ici ». Ce film a permis à Roger Hanin au creux de la vague de donner une seconde impulsion à sa carrière en abordant des rôles plus en rapport avec son physique et ses origines. Ici il est confondant en chef de famille qui voit tout son monde s’écrouler et qui doit malgré tout continuer à conserver son énergie pour nourrir sa famille. Arcady a choisi de traiter un sujet grave sur le mode de la comédie douce amère et c’est sans aucun doute ce qui a fait le succès du film. Car la vie n’est pas toujours qu’une succession de malheurs et les moments de joie viennent heureusement au secours des périodes difficiles. Malgré ce parti pris apolitique, Arcady à plusieurs reprises nous montre bien que la situation n’était pas tenable pour les algériens qui étaient qu’on l’admette ou non sous le joug des colons. Cette famille un peu perdue mais unie arrivera à se faire une place dans la métropole des trente glorieuses. Il aura pour ça fallu faire face aux à priori des autochtones qui voyaient d’un mauvais œil l’arrivée de ces Français d’Algérie qui en plus d’avoir pris la vie des appelés du contingent se voyaient octroyer des emplois réservés dans les administrations et entreprises publiques. Cette vision est un peu simpliste mais c’est pourtant comme ça qu’a été vécue la situation par la majorité des « Pieds noirs ». Arcady tenait à apporter son témoignage sur cette période de sa jeunesse et il l’a fait avec brio et sincérité. Les acteurs principaux sont à l’aise dans des rôles taillés sur mesure. Arcady profite de l’occasion pour donner des apparitions aux débutants du « Splendid » comme Jugnot ou Chazel. Il donne aussi au regretté Michel Auclair un rôle d’aigrefin que n’aurait pas renié Jules Berry.