Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
40 abonnés
2 480 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 3 novembre 2023
"Le coup de sirocco" est film qui relate simplement et sincèrement le sort des rapatriés d'Algérie. A travers son cas personnel, et dans une façon de préambule, Alexandre Arcady raconte d'abord l'existence d'un adolescent, fils d'épiciers pieds-noirs de Tadjira, une existence qui commence à être troublée par les attentats du FLN puis de l'OAS. Plus tard, Arcady relate le départ obligé -coup de sirocco- vers la métropole et les premiers temps parisiens de la famille Narboni. Le grand talent du réalisateur est l'habileté et la sensibilité avec lesquelles, au coeur d'une comédie entretenue par le caractère pittoresque du pied-noir à Paris, il décrit la détresse vraie d'une famille qui a tout perdu, c'est-à-dire essentiellement ses racines. Roger Hanin et Marthe Villalonga, fort bien dirigés et sans donner dans le cabotinage, incarnent un couple Narboni attachant et d'une certaine façon emblématique. Arcady rend hommage à ces expatriés dans une chronique tendre et nostalgique à laquelle on pourra juste reprocher quelques scènes fondées sur un anecdotisme un peu convenu. L'excellence de l'interprétation participe de cette images très juste du drame pied-noir et de l'état d'esprit de l'époque.
Belle réédition de ce film qui rend compte avec légèreté d'un épisode douloureux et important de notre histoire nationale : le retour en métropole des pieds-noirs d'Algérie, à l'été 1962. Outre le jeu mémorable de Marthe Villalonga, les débuts de P. Bruel, la présence lumineuse de R. Hanin, ce film permet à ceux qui n'ont pas connu cette époque de comprendre l'arrachement qu'ont subi ces Français, l'accueil mitigé qu'ils ont reçu, leurs difficultés quotidiennes. Et pourtant l'humour qui teinte ce film ne le transforme jamais en mélo. Par ailleurs cette édition récente comprend d'intéressants bonus.
Une apologie du racisme et une justification lamentable de la colonisation. Une tentative immonde d'émouvoir sur le sort de colons pour qui ont été commis des crimes de guerre.