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67 abonnés
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2,5
Publiée le 17 novembre 2023
Lauréat du prix Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, How to have sex est un film très attendu en cette fin d'année, mais le bilan est plutôt mitigé.
L'on retiendra principalement l'interprétation de l'actrice principale que l'on sent petit à petit sombrer et s'enfermer dans une solitude étouffée par le brouhaha de cette fête en continu, au milieu de 'spring breakers' plus concentrés à boire et à vomir qu'à se préoccuper de ce qui lui arrive.
Le reste laisse plutôt de marbre. La réalisatrice ne ne semble jamais le bon angle ni la bonne distance pour dépeindre cette jeunesse avec acuité. Souvent, le film manque d'intention. L'on ne sait pas, par exemple, si cela est volontaire ou non que les trois jeunes filles apparaissent à ce point agaçantes sur les premières scènes du film. En choisissant une approche quasi documentaire et en veillant en permanence à ce qu'aucune leçon ne soit donnée ou qu'aucun jugement ne soit porté, le film ne délivre pas de message assez clair et laisse un peu le spectateur sur le côté de la route.
Une oeuvre néanmoins nécessaire et au message salutaire lorsqu'il s'agit de tirer la sonnette d'alarme sur le rapport qu'entretient la jeunesse à la sexualité, notamment à cause de représentations qui se construisent à partir de la pornographie, et de s'interroger de manière assez subtile et différente de ce que l'on voit d'habitude sur la notion de consentement.
Fin du lycée, examens passés, début de l'été ; trois bonnes amies s'offrent des vacances avec pour seul but de s'éclater et perdre leur virginité. Ça sonne comme bien des comédies grasses, sauf que Molly Manning Walker n'a aucune intention d'aller sur ce terrain-là. D'accord, la réalisatrice convie son spectateur à une semaine de biture ininterrompue, avec soirées alcoolisées et hormones en tout sens, mais le regard se tourne non vers la fête mais sur les fêtardes, en particulier une : Tara.
La réalisatrice ne s'improvise pas membre de la brigades des mœurs, juste l'observatrice d'un passage à l'acte contrarié par la réalisation progressive d'une génération matraquée d'injonctions. En 88 minutes, on a le temps d'en voir des scènes de bringues, mais l'euphorie est vite rattrapée par une sensation d'inconfort. À travers Tara, on prend conscience d'une mécanique pernicieuse. Elle débute par cette pression à "le faire". Puis le choix des tenues aguicheuses. Les garçons aux attitudes entreprenantes. Arrivent les jeux à boire, avec son lot de défis tournant invariablement la femme en machine à fantasmes. Des "normes" qui prendront une dimension encore plus nauséabondes quand la thématique du consentement.
Là, How to Have Sex achève sa mue vers le drame et dépeint avec un réalisme sidérant la culture du viol. L'objet n'est pas de brocarder une gent au profit d'une autre ou de se lancer dans un discours. La mise en scène, l'écriture ainsi que les improvisations des interprètes suffisent. Elles colorent petit à petit tous les personnages y compris lors des séquences sans parole. Tara mais aussi Badger, Skye et Paddy. En cours de route, certains vont vers des tons plus doux tandis que d'autres se couvrent, parfois beaucoup. Aucun ne laissera indifférent, ce qui n'est déjà pas évident en particulier dans une durée aussi courte. Et donne encore plus envie d'applaudir les actrices et acteurs pour leurs subtiles performances.
Trois amies partent faire la fête en Grèce après avoir passé leur baccalauréat. L'objectif clairement affiché du voyage : picoler et danser jusqu'au petit matin, mais surtout trouver un homme pour dépuceler la jeune Tara. Elles font la rencontre d'un groupe d'amis desquels elles vont rapidement devenir proches, jusqu'à ce que Tara fasse un choix. En salle le 15 novembre.
spoiler: How to have sex est une triste peinture d'une certaine jeunesse, consommatrice jusqu'à l'épuisement d'alcool, de drogues et de danse. La réalisatrice a un regard acide sur ses personnages qu'elle semble presque tous détester, à l'exception de Tara et Em. Le traitement du viol n'a rien de spectaculaire et montre le côté insidieux que peut prendre le non-consentement : ici, un premier oui à demi-mot ouvre une emprise de Paddy qui aboutit sur un viol, certains personnages se doutent mais ne disent rien, d'autres totalement autocentrés ne voient rien. Intéressant mais ambiance festive angoissante pour moi .
Le film débute comme un teen movie ou fiesta et orgie se mêle à la façon de la première partie du film "Spring Breakers" (2013). Soit une fête façon Ibiza ou Cancùn no limit du début à la fin. La première demi-heure devient même insupportable avec trois nanas en roue libre, s'habillant la plupart du temps comme des cagoles (pour être sympa) et qui ne veulent que deux choses : perdre leur virginité donc baiser, et se saouler jusqu'à plus soif ! Il y a deux rebondissements, deux événements qui amènent aux questionnements et à la réflexion voulus par la réalisatrice. Mais finalement on s'aperçoit que la cinéaste relate des faits où il n'y a pas vraiment débat. Sans compter qu'il y a l'alcoolisation énorme et sans limite deux deux (tous d'ailleurs) protagonistes (à tel point qu'on s'étonne qu'il n'y est pas question de drogues) ce qui crée la plupart des situations caduques. Les regrets sont faciles les accusations aussi omettant ses propres choix. Néanmoins, si la question du viol semble fausser, la question autour du consentement est déjà plus intéressante avec les consommations très excessives d'alcool ou l'effervescence collective. Avec un tel récit pas sûr que la réalisatrice serve vraiment son message attendu. Un peu maladroit donc pour une histoire de fiesta non stop très redondant. Note indulgente. Site : Selenie.fr
L'envie mêlée à l'angoisse de perdre sa virginité pour une jeune fille : sujet cinématographique à tout jamais marqué par le Carie de Brian de Palma. De très nombreux autres films ont suivi sur ce passage à l'acte attendu, redouté, retardé, accompli avec plus ou moins de consentement, de désir et de plaisir. Ce qui est magistralement réussi ici c'est l'ambiance : les boîtes dans une station balnéaire crétoise, le grain de l'image, le son tantôt assourdi et tantôt assourdissant, la fête et les beuveries perpétuelles (excellentes scènes de cuites au crépuscule et de gueules de bois à l'aube, vomi compris). Tout se succède avec naturel grâce à la performance de jeunes comédiennes et jeunes comédiens admirables de crédibilité, on a littéralement l'impression d'être avec eux, dans ces clubs, ces rues désertes au matin, ces plages nocturnes où tout peut advenir. Et le film évite le pathos et la caricature : la vie est cruelle mais elle continue, les traumas se surmontent - tout est équilibre, comme une image diffractée dans un miroir. Quelle force dégage l'héroïne !
Oui le comportement du sujet mâle dans cette fiction est minable. Il suit strictement le chemin que lui dicte son cerveau primaire. Il n'est assurément pas à l'écoute. Clairement il évite de lire les signaux faibles que lui envoie sa partenaire. Il fonce sans respect. Il n'use pas non plus de bien complexes stratagèmes pour arriver à se fins qui sont parfaitement lisibles, affichées en grand. C'est LE programme de ce trip. Partagés par toutes et tous. Par le choix de ses tenues, le sujet féminin ne s'adresse pas au cortex des sujets mâles. Elle ne vise (mais encore une fois il s'agit du projet global de ce rassemblement, elle ne rend pas individuellement coupable de quelque chose) pas très haut. Le sujet de ce film serait de l'avis partagé le consentement. Notons d'ailleurs que la réalisatrice joue le jeu d'un honnête équilibre: elle ne présente pas sa protagoniste comme contrainte. La possibilité d'échapper à son destin (tant tout dans ces lieux parait écrit par avance) lui semble chaque fois offerte (tout particulièrement dans un second temps, épisode le plus en charges pour le sujet mâle qui là agit en ##### absolu). Avant d'en arriver là, ne pourrait on pas interroger le comportement global de cette jeunesse représentée ici. Ce n'est clairement ce qui est visé par la réalisatrice. Mais le principe globale de ce lieu "festif" n'est il pas une autoroute vers le pire. En y posant le pied, ne prononce t'on pas la moitié d'un consentement ? Une scène importante, qui fait bascule, est d'ailleurs celle des jeux auxquels s'adonnent cette jeunesse, au spectacle desquels la protagoniste semble gagnée par un malaise certain. Elle réalise qu'elle n'est pas en phase avec ce lieu dont les règles ne lui convienne en définitif plus. Elle s'écarte d'ailleurs. Mais elle rate (faute de volonté ?) ce départ qui l'aurait préservé de tout. Même si ce n'est pas le sujet, le film donne d'abord à voir le spectacle assez minable tout de même d'une certaine jeunesse, plutôt d'un rassemblement car c'est le groupe qui rabaisse chacun; chacun, chacune valant plus individuellement que le groupe, en roue libre Belles incarnations par tous et tout particulièrement pour l'actrice principale.
Trois ados anglaises veulent se faire dévierger dans un club low cost en Crete. Sujet totalement inintéressant. Oui mais, la réalisation interpelle : les plans sont découpés, non pas de manière chronologique, mais en fonction de l'attente du spectateur. Découpage totalement innovant ! Par ailleurs, le son est très travaillé (prenez en de la graine, mes chers compatriotes). Et cette jeune actrice (Mia McKenna j'sais plus quoi), my God! Elle maîtrise totalement les nuances, ce que fait d'ailleurs la caméra qui lui rend un grand hommage.
sea, sex and sun et fiesta no limit...quand les jeunes dérapent sans s'en rendre compte, les illusions se transforment en déception...une réflexion sur le consentement pour éviter les regrets!
De jeunes pré-adultes d'un milieu aisé fêtent la fin des examens, façon Spring Break américain, sur une île paradisiaque quelconque. Leurs objectifs : ne jamais descendre en dessous de 1g d'alcool par litre de sang, se défoncer au protoxyde d'azote, vomir, danser en hurlant comme des beaufs, recommencer, avec comme but ultime, baiser. Le tout est vu par le prisme d'une jeune femme décidée à perdre sa virginité,spoiler: ce qui finira par arriver dans une scène assez ambigüe qui pose la question du consentement (la réponse est donnée à la toute fin du film) . Un film aussi consternant (dans son propos, très réaliste) que platement réalisé (cadres façon rushes de Zone Interdite, image moche, rythme indolent).
"How to Have Sex" qui a reçu déjà de nombreuses récompenses et nominations cette année (festival de Cannes, European Film Awards, …) est un drame britannique tout juste convenable. En effet j'ai été assez déçu dans l'ensemble, la faute à un scénario trop lisse et qui a du mal à décoller, malgré tout le film doit beaucoup à son interprète principale Mia McKenna-Bruce, la réalisatrice Molly Manning Walker livrant une analyse parfois pertinente sur le consentement sexuel et la pression sociale chez les jeunes adultes.
Ce film ne m'a pas du tout plu. Totalement incompressible qu'il ait été primé au Certain Regard. On voit de jeunes fêtardes boire, faire la fête et avoir du sexe tout ca avec une bande son horrible. A part ca, bah pas grand chose... A fuir !
Par rapport à l'affiche du film, je m'attendais à un film surprenant. Pas du tout, c'est vraiment plat. Un énième film de Spring break mais où il ne se passe rien balourd et répétitif. Vraiment très décevant.