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selenie
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4,0
Publiée le 29 novembre 2024
Le départ impose la musique comme une élément central, l'émotion mélomane nous émeut aussitôt et impose un lyrisme qu'on attendait pas forcément. Le drame intime et familial touche forcément, le récit joue merveilleusement le funambule entre le drame et la fantaisie car il aurait pas fallu grand chose pour que le film vire clairement vers un côté ou l'autre. Mais outre l'écriture de l'intrigue, il y a aussi les sous-intrigues entre le contexte de sinistrose sociale et la musique omniprésente qui soude en fraternité comme en amitié. Il y a bien le passage "crise" attendu, tant il s'agit d'un écueil du genre quasi inévitable. Mais le duo Lavernhe-Lottin fonctionne très bien au point qu'ils forment assurément l'un des plus beau duo de l'année. Le film devient malgré tout de moins en moins drôle, l'émotion devient plus douloureuse, mélancolique et/ou plus lyrique avec un final qui finira de transformer nos yeux humides en larmes mais sans jamais effacer nos sourires. Emmanuel Courcol signe un mélo tragi-comique fin, malin et surtout émouvant à voir et à conseiller. Site : Selenie.fr
Après Un triomphe, Emmanuel Courcol reprend quelques-uns de ses ingrédients mais en les amplifiant et en y ajoutant une cargaison de bons sentiments, dans l'histoire d'En fanfare, situé en très grande partie dans les Hauts-de-France. Précisons d'ailleurs qu'à la lecture du synopsis du film, l'on s'aperçoit qu'un élément dramatique a été sciemment oublié spoiler: (une greffe de moelle ) alors qu'il conditionne une grande partie du récit. Une bonne louche de déterminisme social, très appuyé, nous convie à comparer le destin de deux frères, l'un chef d'orchestre reconnu, l'autre modeste joueur de trombone, dans le Nord, donc. Le film a un très gros cœur qui bat au sein de son intrigue, et il faudrait être bien cynique pour ne céder à l'émotion mais celle-ci est quand même bien forcée et cette absence de nuances dans une direction obligatoire ne fait que s'accentuer au fil des minutes. Il y a de l'humour, fort heureusement, mais qui ne vient que souligner à grands traits les messages véhiculés par le film. Dans cet ouvrage cousu de fil blanc, avec des filaments gris destinés à apitoyer, Benjamin Lavernhe ne faillit pas à la tâche et trouve en l'excellent Pierre Lottin un parfait contrepoint. Destiné à faire rire et pleurer, à doses à peu près égales, En fanfare suggère que quand la musique est bonne, quel que soit son genre, tout peut s'arranger dans la solidarité et la fraternité; malgré les vicissitudes de la vie. Voire.
Vu en avant-première, « En Fanfare » se révèle être un bon feel-good movie, sans en révolutionner le genre. Deux frères qui ignoraient l'existence de l'un et de l'autre vont apprendre à se découvrir et à se rapprocher, notamment par leur passion de la musique, mais aussi par la maladie de Thibaut. Le scénario reste assez prévisible, mais cela n'empêche pas de s'attacher à ces deux personnages, en apparence bien différents mais finalement assez proches au fond. Le duo Benjamin Lavernhe et Pierre Lotin fonctionne bien, réussissant à nous émouvoir. Un film français sans prétention et musicalement touchant.
Parce qu’il est brutalement frappé par une leucémie dont seule une greffe de moelle osseuse pourrait le sauver, un jeune et brillant chef d’orchestre (Benjamin Lavernhe) découvre qu’il a été adopté à sa naissance. Élevé dans une famille bourgeoise des Hauts-de-Seine, Thibaut apprend simultanément qu’il a un frère, Jimmy (Pierre Lottin) qui, lui, a été élevé dans les corons. Si tout en apparence sépare les deux frères biologiques, le même don pour la musique les rapproche.
Il y a deux façons de réagir aux feel good movies. La première – qui est souvent la mienne – est, comme Goebbels, de sortir mon revolver, d’en railler les facilités, de se méfier de la larme qu’ils veulent à tout prix faire couler. La seconde est de s’y laisser prendre.
Je l’avoue : je n’ai pas sorti mon revolver, j’ai versé ma larme et me suis laissé prendre à ce feel-good movie, lacrymal à souhait, débordant de bons sentiments. Il se déroule dans le bassin minier du Nord. On n’est pas à Bergues ; mais l’esprit de "Bienvenue chez les Ch’tis" n’est pas loin dans ce film qui joue sur la corde – si j’ose dire – du régionalisme.
Son scénario est particulièrement improbable. Mais le rythme enjoué avec lequel il est débité excuse ses outrances. La première moitié du film est particulièrement enthousiasmante ; la seconde l’est moins dont on a l’impression qu’Emmanuel Courcol et sa co-scénariste n’ont pas su y mettre un terme et y rajoutent une couche de pathos inutile et indigeste.
Le succès du film doit beaucoup à son interprétation. En tête, Benjamin Lavernhe, le gendre idéal du cinéma français – dont on peut espérer que l’interprétation de l’abbé Pierre ne soit pas mise à son passif depuis que les révélations s’accumulent sur le passé sulfureux du saint homme. Mais celui qui crève l’écran, c’est Pierre Lottin, dans le rôle taiseux du frère que le destin n’a pas favorisé, condamné à servir des nouilles à la cantine du collège alors que son don pour la musique le prédisposait à une carrière aussi brillante que celle de son frère. Un coup de chapeau aussi pour Sarah Suco qui, depuis bientôt quinze ans accumule les seconds rôles ("Discount", "La Belle Saison", "Orpheline", "Aurore", "Guy", "Place publique", "Les Invisibles"…) et mérite largement son nom en haut de l’affiche.
Eh bien oui, il est possible de réaliser en France un savoureux mélange de « feel-good movie » et de film social, l’utilisation du terme anglais ayant tendance à prouver que ce genre de comédie a plutôt tendance à fleurir de l’autre côté de la Manche, voire de l’autre côté de l’Atlantique. Venu sur le tard à la réalisation après une carrière de comédien restant cantonnée dans des seconds rôles, Emmanuel Courcol avait déjà montré un talent de réalisateur très prometteur dès son 2ème long métrage, "Un triomphe", sorti en 2021 alors qu’il avait déjà près de 64 ans. Comme dans "Un triomphe" il joue dans "En fanfare" sur la rencontre de personnages que tout semble opposer, origines, culture, etc. pour prouver que des chemins existent qui permettent de les rapprocher. Dans En fanfare, il ajoute même un élément très particulier concernant les différences d’origine : Thibaut et Jimmy, les 2 personnages que tout, a priori, oppose, sont frères et, pourtant, leurs différences d’origine sont énormes. En effet, ils ont été adoptés par 2 familles aux profils très différents, une famille parisienne cossue pour Thibaut, une famille ouvrière du nord de la France pour Jimmy. Résultat : si les 2 frères ont en commun un grand amour de la musique, Thibaut est devenu un chef d’orchestre de réputation mondiale alors que Jimmy est employé d’une cantine scolaire et tromboniste dans une fanfare locale. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-en-fanfare/
Je m'attendais à plus de comédie, le film était plutôt vendu comme tel dans les bande-annonce. En fait on est plutôt face à une comédie sociale sur l'abandon, l'adoption et l'amour de la musique au sein d'un choc des classes. Le duo Lavernhe/Lottin est parfait. même si Lottin est toujours un peu dans le même genre de rôle, je ne m'en lasse pas (pour l'instant!) car il le fait tellement bien. La scène finale est forte et m'a arraché des larmes d'émotions. Un bon film mais pas aussi bon que je l'aurais espéré.
Pour moi, c’est le film à voir en ce moment, l’histoire de deux frères réunis pour le pire et le meilleur….L’un est chef d’orchestre, l’autre joue dans une fanfare…..On est dans le film qui se rapproche le plus des comédies sociales britanniques…...Une réussite interprété par Benjamin Lavernhe et Pierre Lotin ( tête connue) avec un scénario qui ne cesse de rebondir et nous pousse du rire au larmes….Particulièrement la fin est brillante, je n’en dis pas plus...En plus on est chouchouté en permanence, par des musiques ou des chansons en fanfare…..Je conseille évidemment ce film que j’ai trouvé bien écrit, bien interprété et bien mis en scène…...
Emmanuel Courcol, le réalisateur d'En fanfare, est un excellent scénariste. Outre le scénario de son premier film, le très agréable Un triomphe, on lui doit également ceux de Welcome ou de Mademoiselle, par exemple.
Il y a dans son écriture une sécheresse, un sens du rythme et une finesse qui rendent ses films extrêmement efficaces et émouvants. Ici, les personnages sont admirablement dessinés, y compris les seconds rôles. Leurs relations ne sont pas simplistes, et le propos de l'histoire, sur le papier très mélodramatique (un chef d'orchestre célèbre découvre qu'il a un frère génétique dans le Nord à l'occasion d'une maladie grave), est traité avec beaucoup de subtilité.
Comme le rythme du film est enlevé, n'hésitant pas à utiliser de nombreuses ellipses bien venues, on ne s'ennuie pas une seconde. La convivialité du Nord donne à En fanfare une coloration bon enfant ch'ti qui rend cette histoire de fraternité particulièrement émouvante et chaleureuse.
On se régale, jusqu'à un final très réussi qui génèrera quasi-automatiquement des applaudissements dans toutes les salles où il est projeté : vous verrez, les derniers plans sont irrésistibles.
Du très bel ouvrage, qui mérite un succès public à la hauteur de plusieurs millions de spectateurs en France.
Retrouver son frère peut parfois ressembler à un morceau joué à contretemps ! Cette comédie dramatique raconte l'histoire de deux frères séparés très jeunes, et se retrouvant bien des années plus tard lorsque l'un d'entre eux est malade et cherche un donneur de moelle compatible. Sur fond d'univers musical (l'un est un chef d'orchestre renommé, l'autre joue du trombone dans une fanfare) et de tensions sociales dans le Nord de la France, le duo Benjamin Laverhne / Pierre Lottin fonctionne parfaitement. Sarah Suco apporte, de plus, une touche de charme et de légèreté, équilibrant à merveille l'ensemble. Dommage que certaines transitions dans l'évolution des personnages et des situations aient parfois pris quelques raccourcis scénaristiques regrettables, mon plaisir dans cette aventure humaine touchante et sincère a été un chouïa amoindri. Emouvant et harmonieux tout de même. Site CINEMADOURG.free.fr
Vu en avant première Allo ciné : un joli film, qui arrive à aborder plusieurs thèmes tout en suivant son fil conducteur de la retrouvaille de deux frères qui avaient été séparé dans leur enfance par leur adoption dans des familles différentes. Variation sur un thème déjà vu, mais ici le prisme de la musique est l’élément rassembleur. Un des deux frères est un virtuose, chef d’orchestre mondialement connu, et l’autre joue dans une fanfare communale élevé par une famille de milieu modeste, d’une ville minière du nord de la France. Des quiproquos, des disputes, créée par la différence de classe sociale, la reconnaissance grâce à la musique, mais surtout une description de la vie des gens du nord, d’un point de vue social, fermeture d’usine, grèves, solidarité ouvrière et aussi solidarité grâce cette fanfare rassembleuse. Bien sûr le thème de l’adoption, puis de la maladie aussi abordés, mélange parfois un peu surprenant. Très beaux passages musicaux , très bien filmés. Les acteurs sont tous très bons, et tout particulièrement Benjamin Lavernhe excellent , qui apporte beaucoup de finesse et de subtilité dans son rôle.
"En fanfare" bien noté par la critique, est une comédie dramatique à la française qui fut une bonne surprise pour moi. En effet, le réalisateur Emmanuel Courcol livre aux spectateurs un film qui oscille entre humour léger et sensibilité, évoquant des sujets graves d'une manière douce comme les liens fraternels, la crise sociale en France, la maladie, avec en fil rouge la passion musicale, avec un trio d'acteurs qui fonctionne bien (Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin et Sarah Suco), le film devrait rencontrer un beau succès en salle et certaines nominations aux Césars l'an prochain.
Un doute. Est-ce qu’un spectateur qui n’aurait pas déjà vu la bande-annonce accroche au sujet de départ sans se perdre ou se noyer ? Cette bande annonce outre le fait qu’elle allèche et attire le spectateur, c’est fait pour ça, donne les clés du scénario de départ. Avoir ces clés me semble essentiel. J’ai regardé si le synopsis sur ce site dévoilait quelque chose. Non. A dessein sans doute. Et pourtant la bande annonce dit tout. Ce qui m’autorise à résumer. Un chef d’orchestre reconnu est malade. Leucémie, quelque chose comme ça. Pour peut-être guérir, il a besoin d’un don de moelle. Sa sœur n’est pas compatible et pour cause puisque la médecine révèle que génétiquement ça ne peut pas être sa sœur. Ah ben voilà, il a été adopté et il ne le savait pas. De là il découvre qu’il a été séparé de son frère, confié à une autre famille dans un tout autre milieu social. Le frère lui est peut-être biologiquement compatible. La rencontre des deux fera quelques étincelles. Là commence le film mais impossible sans doute de bien saisir avec la confortable anticipation nécessaire si on n’a pas ces clés. Pour le reste, ce sera la rencontre des deux frères certes mais aussi de deux milieux sociaux fort différents avec pour point commun la musique. Un orchestre philarmonique d’un côté, une fanfare de l’autre. C’est de la musique dans les deux cas mais ce n’est pas le même monde ! Le scénario fera aussi une petite escapade sur fond de misère sociale, de fermeture d’entreprise, de lutte syndicale. Aspect second traité de manière très superficielle comme s’il s’agissait de meubler, de trouver quelque chose pour que ça prenne. Ça nuit à la cohérence et à l’intérêt de l’ensemble. Mais bon, il y a quand même les ingrédients d’un bon film de fin d’année (époque où on a tous envie d’être autant que possible meilleurs) : de très bons acteurs, l’un sociétaire de la Comédie Française quand même ; une trame sociale et familiale ; et bien sûr la musique, l’amour de la musique, passion qui s’exerce différemment quand on trime à l’usine et lorsqu’on joue sous les ors dorés des grandes salles de concerts. L’attente du spectateur sera que les deux se rejoignent. Vous verrez bien.
Vu grace au club 300 :-) Sujet principal: 2 frères se découvrent des passions communes en étant élevés dans 2 familles et 2 niveaux sociaux différents. C'est touchant et les acteurs jouent supers bien.
Ce film est bouleversant d’émotion et de fraicheur où la musique tient une grande place. L’histoire des ces frères qui se retrouvent est intéressant à suivre. Les deux frères interprétés à l’écran par Benjamin LAVERHNE et Pierre LOTTIN sont absolument géniaux . Cette rencontre peu commune sur fond de fanfare du Nord et de grande musique ponctue cette belle histoire humaine émouvante où l’humour n’est pas absent. Ce film est un véritable bain de fraicheur avec un final ébouissant avec le Boléro de Ravel.
Bernard CORIC
(film visionné en projection de presse le 24/09/2024 au Club Marbeuf à PARIS)