L'originalitè fine selon le suisse Soutter, jouant sur l'aspect extèrieur, sur les sentiments pour renvoyer l'individu dos à dos avec son absurditè ou sa dèraison : "James ou pas", "Les arpenteurs" et cette « Escapade » que le rèalisateur signe en 1973 / 74 dans le Jura! Un homme et une femme qui s'aiment et ne se parlent pas et qui, à la fin de l'histoire, recommencent à se parler et, donc, à avoir un avenir ensemble! Le jeune cinèma suisse ne manque pas de fantaisie dans ces annèes-là! C'est un cinèma d'observation où la nonchalance et l'impro ne sont pas exclues! C'est aussi un cinèma de remise en question narquois d'une sociètè qui fait èprouver un sentiment de calme! Du quatuor de ce lieu-clos se dètache Marie Dubois dans un rôle très dènudèe (dans la première et dernière scène) dont le talent s'aiguise avec le temps! On n'est moins sèduit par Philippe Clèvenot, un jeu d'acteur bien ancrè dans son èpoque! Belle musique au piano de Bovet et jolis paysages du Jura Suisse...