Creepshow aurait pu être un bon film d'horreur mais j'avais oublié un détail : il s'agit de George A Romero. Le film bien inspiré des contes de la Crypte, nous raconte des histoires d'horreurs tirées d'un comics du même nom. Malheureusement les histoires ne font pas spécialement peur et n'ont aucun rapport entre elles, ce qui fait de ce film une sorte d'assemblage de court-métrages mis les uns à la suite des autres. Il y en a 5 en tout et les longueurs sont variées.
La première, intitulée FATHER'S DAY est l'histoire d'un père qui après avoir tué son beau-fils fut assassiné par sa fille, revient à la vie sans raison apparente pour se venger. Un histoire vraiment pas mémorable d'abord parce que la manière dont les personnages dansent est ridicule (il en est de même pour les coiffures de l'époque) et que l'intrigue consistant à éliminer les personnages bourgeois un par un n'aboutit à rien. Même Ed Harris (qui avait encore des cheveux) véritable Guest de ce cette première histoire n'arrive pas à nous séduire.
THE LONESOME DEATH OF JORDY VERRILL est celle d'un homme de la campagne (un acteur que l'on a pas choisi pour ses qualités physiques) qui découvre une météorite et qui malencontreusement la brise. Cette dernière repend alors un liquide bleu qui augmente la croissance du gazon. Ce dernier ne se rend compte que trop tard que le fourrure verte pousse aussi sur son corps. D'ailleurs, j'appelle cela de la fourrure verte parce que les maquillages sont tellement mauvais que l'on ne sait pas clairement s'il s'agit d'herbe ou pas. Ce qu'il y a d’intéressant ici, c'est que Jordy, un simple d'esprit partage ses pensées avec nous. Cela dit, en dehors de ça, il n'y avait vraiment pas de quoi faire un film puisqu'il s'agit d'une anecdote tout au plus, et la fin est tellement plate que l'on qu'une envie, passer à la suivante.
SOMETHING TO TIDE YOU OVER est certainement la pire. Leslie Nielsen (Y-a-t-il un flic pour sauver l'humanité, pale copie de Steve Martin) en veut à un homme pour des raisons encore une fois inconnues. L'homme le suit car il pense qu'il sait quelque chose à propos de la disparition de sa copine. Malheureusement, la seule chose qu'il gagne, c'est de se faire enterrer jusqu'au cou et laisser la marée monter pour qu'il se noie. Evidemment, Nielsen était le responsable de l’enlèvement de la copine du héros. Nielsen rentre chez lui, prend une douche et se fait attaquer par deux espèces de zombies de mauvais goûts, filmé à la manière d'un travelling avant que l'on voit très souvent dans ce genre de film. La dernière scène nous montre Nielsen enterré dans le sable de la même manière que l'homme précédemment correspondant à un message d'ironie du sort. Toute cette histoire est non seulement absurde mais aussi bourrée d'invraisemblances. D'abord l'eau n'a jamais transformée qui-que-ce -soit en zombie mais surtout la plage se trouvant à des kilomètres de la résidence de Nielsen, et en jugeant d'après le fait qu'un zombie aussi intelligent soit-il ne sait pas conduire...la fin est tout simplement impossible ou alors le couple de zombie aurait traîné le corps du vieil homme durant des heures et des heures, puisqu'ils avancent à une vitesse d'escargot, ce qui est totalement comique quand on y pense. En vérité la première partie de l'histoire est presque convaincante, mais la seconde part complètement en cacahuète... En bref, vous l'aurez compris, la seule chose qui est troublante ici, c'est de voir Leslie Nielsen torse nu !
THE CROATE nous raconte les méfaits d'une créature dangereuse (vivant dans une malle depuis des années et des années mais personne ne s'en était rendu compte !) à mi-chemin entre le babouin et le lion qui dévore quiconque croise son chemin. Le prof de math en est témoin, mais personne refuse de le croire hormis son ami. Ce dernier, véritable esclave de sa femme qui le traite comme un moins-que-rien, pense avoir trouvé le moyen de se débarrasser d'elle. En fait, l'histoire bien qu'elle soit vue et revue n'est pas si mal mais le problème, c'est que ça tourne bien trop en longueur, les meurtres sont répétitifs et les acteurs sont minables encore une fois, hormis la femme qui est juste tête à claque, ce qui procure presque une attente de la part du monstre. Je dirai que c'est la meilleure histoire du film puisque la fin est digne d'une film d'horreur classique. Peut mieux faire.
Enfin, la dernière partie intitulée THEY'RE CREEPING UP ON YOU n'est même pas une histoire, c'est au même même titre que la seconde, une simple anecdote qui confirme le fait que le film n'aurait jamais du sortir au cinéma ou même voir le jour. Un vieil homme, méchant et traitant les autres comme des chiens, ayant la phobie des cafards, se retrouve pris au piège par l'objet de sa folie. Bon, je veux bien avouer que je n'aimerai pas retrouver des insectes dans mes draps mais de là à parler d'horreur ! Regarder un vieux assassiner des petites bêtes pendant un bon quart d'heure..il y a des limites quoi. Et puis ils nous prennent vraiment pour des attardés, pour le dernier plan, cela saute aux yeux qu'il s'agit d'un mannequin... Bref, une intrigue qui n’échappe pas à la règle de finir en queue de poisson. Dommage encore une fois.
Ainsi, Creepshow est très mauvais par ses acteurs (bien trop âgés) , ses histoires farfelues et son petit budget dont le film souffre clairement. Bien que l'idée de la bande dessinée est originale et que l'animation l'accompagnant est soignée, le film ne mérite vraiment pas de figurer parmi la liste des classiques de l'épouvante.