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chrischambers86
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3,0
Publiée le 7 octobre 2016
L'amour en fragile èquilibre selon Michel Soutter! Avec ce cinèaste suisse, c'est le jeu dèlicat, malicieux, pudique sur les mots et les maux de l'amour : femmes (Marie Dubois, qui a toujours vècue a l'envers et qui, maintenant, aimerait vivre à l'endroit) et hommes (Jean-Luc Bideau et Jacques Denis, hommes incurables distraits et maladroits qui passent à côtè de tout, à côtè de l'essentiel) se croisent, se manquent, se rattrapent avec toujours comme primordial souci apparent moins la conquête, la saisie de l'autre, que son approche, son contournement, à la façon d'un lent ballet de sèduction qui serait exècutè sur le fil d'un èquilibriste! La fantaisie dèlicate de Soutter, jouant sur les mots, sur les apparences, sur les sentiments pour renvoyer l'individu dos à dos avec son absurditè ou sa dèraison fait mouche une fois de plus! C'est du cinèma spontanè emprunt d'une esthètique qui ressemble à celui du documentaire! Lire l'analyse hallucinante d'Alain Freudiger (« Dècadrages - cinèma à travers champs ») à propos du film de Soutter...
Une bouffée de fraîcheur, comme dans nombre de films du cinéma suisse de cette époque. Original, décalé, le récit n'est prétexte qu'à des dialogues souvent inattendus entre des comédiens remarquables. Le noir et blanc est magnifié par une belle lumière dans un coin de campagne où on passerait bien quelques vacances...
Dans le desert cinématographique suisse, Michel Soutter tente de lancer une industrie inexistante dans son pays. Son style profite de la nouvelle vague française qui a exclaté le monopole des films de studios pour un cinéma moins convenu. Son cinéma est ce qu'on pourrait appeller du cinéma littéraire, la façon de parler de ses acteurs n'est pas du tout naturel et on sent bien que les dialogues ont été écrit comme du théâtre avec des exercices styles certe interessant, mais cela passe mal au cinéma. Un film surprenant mais qui ne plaira qu'aux adeptes de la nouvelle vague dont je ne suis pas.
Le film "Les arpenteurs", du genevois Michel Soutter, fait l'éloge d'une certaine façon d'arpenter le monde, en flânant, en funambule, et d'un bonheur verbal, un peu lunaire, déconcertant et humoristique. Il préfigure la Nouvelle Vague cinématographique suisse en y révélant l'acteur Jean-Luc Bideau... L'ensemble paraît aujourd'hui quelque peu daté, essentiellement de par ses images et sa réalisation, mais demeure une très agréable découverte du cinéma helvète...