Jean Kayak fabrique du cidre, mais suite à une mésaventure avec des castors, il s’est donné pour mission de les éradiquer afin de devenir le plus grand trappeur d’Amérique du Nord et accessoirement, conquérir la fille du maître trappeur…
Pour son premier long-métrage, Mike Cheslik nous entraîne au XIXème siècle, dans une épopée hivernale surnaturelle. Précédé d’une certaine renommée après sa présentation dans divers festivals, Hundreds of Beavers (2024) n’est clairement pas le genre de film à mettre entre les mains de spectateurs lambdas. Le film joue à fond les codes du “slapstick”, pour lequel on pense bien évidemment Chaplin ou Keaton. Mais le film fait aussi la part belle à l’univers cartoonesque, où l’univers d’ACME n’est jamais bien loin.
Réalisé pour un budget dérisoire et tourné aussi bien en extérieur qu’en intérieur sur fond vert, le film est intégralement en noir & blanc et sans le moindre dialogue (ou presque), alternant entre des prises de vues réelles et de l’animation. Son humour détonnant risque fort d’en laisser plus d’un sur le bas-côté et ça n’a pas loupé, je n’ai pas réussi à y adhérer (les animaux de la forêt (lapins, castors, chevaux, loups, ratons-laveurs, …) sont tous incarnés par des comédiens portant de grands costumes, ce qui ne fait qu’accentuer le côté loufoque et absurde du film et c’est ce qui n’aura cessé de me réfréner concernant son appréciation.
Malgré quelques bonnes idées ici et là, notamment les clins d’oeil aux Looney Tunes ou au film Les Fiancées en folie (1925) où Buster Keaton se fait pourchasser par une horde de femmes (remplacées ici par des castors) et doit faire face à une avalanche de rochers (remplacés par les boules de neige), malgré ces quelques trouvailles amusantes, le film n’en reste pas moins long et ennuyeux, le film aurait sans doute gagné à n’être qu’un court-métrage, pour lui éviter ce côté répétitif et par conséquent, lassant.
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