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FaRem
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2,5
Publiée le 17 septembre 2024
D'un squat à un autre, Karim Dridi nous embarque dans un road-trip avec des gens qui vivent en dehors des normes de la société. Un mode de vie qualifié d'alternatif et minimaliste qui est choisi, mais aussi forcé, car ils ne peuvent pas espérer plus dans ces conditions... On suit Nina et Djoul, deux copines à bord de leur vieux camion, alors qu'elles font différentes rencontres plus ou moins importantes sur la route. Entre la fiction et le documentaire, "Fainéant.e.s" est une expérience authentique, mais dénuée de scénario. Un film qui montre le quotidien de ces marginaux, mais qui ne raconte rien de spécial. On erre en même temps qu'elles, mais on est loin de cette ode à la liberté recherchée et évoquée. Pour moi, c'est limite l'inverse. Elles sont libres d'une certaine manière, mais également extrêmement dépendantes. Si je me suis attaché au personnage de Nina, j'ai eu beaucoup de mal avec sa copine antipathique. Au-delà des personnages, même les scènes avec Nina sont plus intéressantes. Bref, un film qui se laisse suivre, mais sans plus.
Le film de Karim Dridi est âpre. Je ne m'en étonne pas de la part d'un cinéaste qui montre souvent des personnages ou des milieux "borderline". Deux routardes, à bord de leur camion pourri, incarnent la marginalité (pas l'exclusion, qui ne relève pas d'une volonté ou d'un choix) et peut-être la dernière étape avant la clochardisation. Qu'il les présente ensemble, ou séparément après une "prise de tête", Dridi reste vague sur la personnalité et le parcours de chacune d'elles. Il propose une réalité et un quotidien bruts, à prendre ou à laisser... Si tant est que ce soit son intention, le réalisateur ne parvient pas à rendre ses deux "héroïnes" séduisantes ou sympathiques mais, tout en donnant corps à la marginalité, il nous invite à considérer le mode de vie alternatif de Nina et Djoul comme n'étant pas de la "fénéantise". C'est comme cela en tout cas que j'interprète le titre du film. La faiblesse du sujet ou l'échec du cinéaste est de ne pas attacher le spectateur commun à ses personnages, premiers comme seconds rôles, dont j'imagine plus ou moins les chemins accidentés tout en peinant à concevoir les principes de vie. J'ai eu l'impression, tout au long du film, d'être un spectateur-voyeur réduit à l'impuissance (celle de comprendre des existences à ce point inadaptées à la norme ou au confort), d'être un témoin aussi d'une certaine complaisance dramatique. Quoiqu'il en soit, l'interprétation est forte et les dialogues justes.
Leurs vies sont faites de rencontres inattendues, de disputes passionnées, de fêtes mémorables, de petits boulots éphémères et de liaisons imprévisibles. Ces deux femmes incarnent une solidarité et une camaraderie indéfectibles qui sont au cœur du film, lequel s'inspire des aléas des rencontres fortuites, des personnages secondaires et des petits événements, qu'ils soient tragiques ou joyeux, rencontrés en chemin.
Le titre pourrait suggérer une célébration de la paresse, mais c'est plutôt un hommage à la désobéissance et à une forme de vie bohème qui n'est pas sans difficultés. En réalité, ces deux femmes ne sont presque jamais oisives : les défis s'enchaînent au fil des saisons (le film les suit pendant environ un an), révélant une existence rude et exigeante. Pourtant, cette vie est empreinte d'une liberté absolue, un privilège inestimable.
Énorme film ! Un véritable rêve éveillé !!! Malheureusement je n’est plus l’âge de partir à l’aventure telle ses deux personnages merveilleux ;) merci de me faire rêver ;)