le théme du film est peu traité et intéressant ....entre le désir sexuel et charnel ,voir animal de la femme et son idéal masculin de bonheur éternel . le quel prédomine dans l'amour ??? peut t on le vivre de façon quasi platonique ou bien le vivre de passion physique et exaltante ?? le point de vue féminin d MONIA CHOKRI nous interpelle d'autant qu'elle inverse les stéréotypes patriarcaux en présentant un homme fruste , gentil , étalon sexuel façe à une femme intellectuelle , belle mais pas sexy et marié ; 2 mondes s'opposent et l'amour n'y survit pas . du point de vue cinématographique , réalisation tout est empreint des années 80 : photo , musique , jeu d'acteur , très décevant
Troisième long métrage pour Monia Chokri, troisième réussite. L'histoire connue, une bourgeoise, universitaire, s'ennuie avec son compagnon et va tomber amoureuse d'un mec d'une classe sociale inférieure. Mais ce qui est absolument réjouissant dans le film c'est le ton qu'adopte Chokri, elle n'a pas peur de mettre les pieds dans le plat, de ridiculiser son héroïne tout en montrant le côté pathétique des vieux couples qui sont tombés dans la routine.
Chaque situation est de plus en plus pathétique et le film parvient à ne pas se répéter de sorte que oui le film est vraiment gênant, mais est surtout très drôle. Voir ce mec tenter d'impressionner une universitaire en lui récitant des poèmes qui se trouvent en réalité être des chansons de Sardou, je suis désolé mais c'est génial. Elle ne dit rien, mais on voit bien qu'elle n'en pense pas moins...
Et derrière cette comédie romantique jouant très bien sur le malaise on a une belle exploration de la sociologie et de pourquoi les gens se marient entre personnes de la même classe sociale. Ce qui est accepté et commun dans une classe ne l'est pas dans l'autre et si une romance peut fonctionner en terme de désir, de plaisir sexuel, sur le long terme les milieux sociaux vont inéluctablement éloigner les tourtereaux.
Chokri arrive à chaque fois à mettre en scène ce malaise sans être trop didactique, sans sortir de grands discours, on se retrouve par exemple avec l'héroïne qui discute avec sa meilleure amie dans tout un tas de situations absolument surprenantes (j'aime beaucoup comment le cadre enferme les personnages, faisant croire à un espace intime avant de révéler qu'en fait ils étaient en public depuis le début) et expliquant que si elle corrige les erreurs de français de son compagnon c'est pas parce qu'elle méprise les fautes, mais pour l'aider à mieux exprimer sa pensée. Petite façon méprisante (et sans s'en rendre compte) de dire que les pauvres ne peuvent pas dire et penser des choses compliquées.
Et plus ça va, plus le film qui était au départ méchant avec ces couples qui restent ensemble alors que le désir à disparu, plus il est cruel et réaliste sur cette idylle interclasse.
Mais la force du film c'est que oui on se moque, oui les personnages sont pathétiques, mais on s'attache à cette femme dont on comprend les sentiments, les espoirs et qui se rend compte petit à petit que cet amour ne va pas être possible. Personne n'est épargné.
Comme à chaque fois Chokri arrive à trouver une petite astuce dans sa mise en scène pour accentuer le malaise ou le ridicule de la situation, sans pour autant être trop maniéré, ce qui fait que le film est pour les amateurs de malaise au cinéma est à voir absolument.
Je vois que les critiques sont doux comme des agneaux avec ce film que moi je n'ai pas aimé du tout. Du sèxe su èexe du sèxe, tellement explicite qu'il ne donne aucun frisson, je prefère revoir Emmanuelle . Et des dialogues tres academiques sur l'amour suivi de dialogues entre les amants du genre "tu es beau, tu es belle, je ne peux vivre sans toi " repetes au moins 10 fois , et aussi " au bout de 10 ans de mariage, c'est normal de tromper son mari", et des femmes qui se racontent leurs adulteres, rien n'est drole, rien n'est beau, rien n'est attachant dans ce film. Et pourtant j'adore l'accent du Quebec.
L'amour envers et contre tout, les préjugés, les différences sociales et intellectuelles ? Sophia est en couple depuis de nombreuses années et elle est heureuse dans son quotidien peut-être un peu trop "plan-plan", mais sa rencontre avec Sylvain va tout chambouler. Sylvain, c'est la fougue, le naturel et la simplicité, mais c'est surtout son contraire. Sans lui manquer de respect, c'est un homme moins instruit qu'elle qui vient également d'une famille plus modeste. Le tout est de savoir s'il s'agit d'un véritable coup de foudre, d'une simple aventure passionnelle pour combler ses manques ou une crise de la quarantaine qui lui donne envie d'expérimenter des choses nouvelles. "Simple comme Sylvain" n'est pas un grand film d'amour. Là, je ne parle pas de la qualité du film, mais bien de cette romance et je dis ça parce que l'alchimie entre les deux n'est pas éclatante. C'est plutôt Sophia qui fait tout. Magalie Lépine-Blondeau est rayonnante et respire la joie de vivre. C'est pour cela que j'ai apprécié la première partie qui est légère, enflammée et très agréable, car on est mis au même niveau que ces amants pour qui le temps s'arrête. La seconde partie m'a cependant refroidi. C'est beaucoup moins frais et spontané. C'est plus grossier et surtout très cliché, et ce malgré le pseudo dénouement dramatique... Je pensais que j'allais enfin adhérer au cinéma de Monia Chokri, mais je suis finalement resté sur ma faim. Frustrant.
Oh! Que c'est joli! Comme disent les professionnels de la critique, Monia Chokri "déconstruit" la comédie romantique et à partir des clichés les plus solides, propose un film incroyablement sexy, original, et pertinent. Sexy, parce que les scènes d'amour entre Sylvain et Machine (j'ai oublié son nom) sont splendides. Moi, d'habitude, ça m'emmerde, les scènes d'amour, parce que les cinéastes veulent trop en faire dans la sensualité de bazar, à coups d'éclairages, et de gros plans supposés chauds, mais qui empestent le roman de gare, sans aspérités… Monia Chokri, elle, nous donne vraiment envie d'être l'un des protagonistes. Ses scènes sont torrides et joyeuses en même temps, avec des détails qui sentent la tendresse et le vécu. Pertinent, parce que l'amour entre une intellectuelle et un manuel, c'est simple quand ils sont seuls au monde, mais ça devient compliqué lorsqu'ils sont confrontés à leurs entourages respectifs. Les "habitus" s'entrechoquent pas forcément pour le meilleur, et la perspective du couple est soudain bouchée. Le film fait penser au cinéma de Claude Sautet par sa délicatesse et sa finesse, et il s'en dégage un petit parfum de seventie's dû sans doute à la musique et au langage cinématographique assez typé de Mona Chokri. Ce serait idiot de s'en priver.
Dès la première scène de Simple comme Sylvain, on est frappé par la qualité de la mise en scène, le jeu des comédiens et la vivacité des dialogues. Cela ne se démentira jamais. Le film se voit rapidement enrichi par l'intensité de l'amour que se porte les deux personnages principaux. Il n'est pas si fréquent de ressentir cela au cinéma. La première moitié du film est donc très enthousiasmante. Mais les gens heureux n'ont pas d'histoire, en tout cas, pas assez bonne pour en faire des films, et donc les problèmes surviennent. S'engagent alors les épreuves socio culturelles de la confrontation avec les belles-familles et les amis. Ces situations plus convenues perdent en intensité mais restent convaincantes, jusqu'au bout.
Excellent film. Très dans le veine du Déclin de l'Empire Américain, il y a déjà plus de 30 ans. Une petite claque aux tabous de tous ordres, à la bien pensance. Des dialogues percutants. La fin est cependant un peu obscure. On ne comprend pas très bien la dernière image. Peu lisible avec la scène qui précède. Une petite réaction agacée qui n'a rien à voir avec le film lui-même: on se demande pourquoi on nous prend, une nouvelle fois, pour des neus-neus qui ne comprennent pas l'accent québécois en nous imposant des sous-titres comme si c'était une langue étrangère. Même quand c'est une française qui parle! C'en est ridicule. Pourquoi ne pas se contenter des trois ou quatre répliques où le vocabulaire nous est inconnu. Mais traduire "sa blonde" ou "tabernacle", est-ce bien utile? Même des expressions très franco-françaises sont parfois retraduites. Un comble!
la petite pépite qu'on attendait pas ! quel plaisir, Quelle audace. Le jeu des acteurs et cette liberté autour de thèmes classiques revisités. C'est vraiment un régal !
Vous voyez votre plombier ? Imaginez le avec un accent québécois, un soupçon de "niaiserie" et un sex-appeal dépassant celui de Bradley Cooper ? Étrange mix non ?
Et bien ça marche très bien dans le film sans tomber dans la parodie, belle mise en scène aussi, sans parler de l'accent qui fait sourire dès les premières minutes du film.
En couple avec un intello comme elle, la prof de philo Sophia rencontre le viril et béotien ouvrier Sylvain. De ce thème woodyallénien, on pouvait attendre une caustique comédie sociale. Mais, en définitive, c'est un film éminemment sentimental que propose la réalisatrice Monia Chokri à travers un portrait de femme qui redécouvre à 40 ans l'amour et la passion charnelle. Sophia est l'héroine éperdument amoureuse dont l'adultère fait fantasmer les épouses ou conjointes; Sylvain , c'est le rival honni de tous les maris ou conjoints. Accablant les relations conjugales tombées dans l'ennui, leur passion brûlante naît sous les auspices poétiques et romantiques de l'automne canadien mais passera-t-elle l'hiver? Survivra-t-elle à la différence, à la fois contingente et accessoire, des milieux sociaux et à l'érosion du désir? C'est l'enjeu unique de ce film dont le sujet n'est en rien original (objectivement, le scénario non plus) et qui ne peut trouver sa voie que dans une approche sensible et singulière. Sensible et habitée comme l'est la belle prestation de Magalie Lépine Blondeau, toute de sensualité et fébrilité, si éloignée désormais de l'intellectualité. Son personnage est au coeur de l'histoire, sa raison d'être, et d'autant plus que les seconds rôles apparaissent assez vites communs. Ils n'ont pas, en tout cas, la drôlerie ou la fantaisie satirique annoncées par certains médias et, de ce point de vue, je trouve le film assez décevant. Enfin, étranger à la valeur du film mais bien présent, l'accent québecois oblige à tendre l'oreille, parfois vainement, et ne permet pas une complète immersion. Ce n'est pas anodin.
un très beau film sur le coup de foudre et la passion qui est forcément destructrice mais qui donne tellement de bonheur. j'ai beaucoup aimé ce film remarquablement interprété