Pour son 3ème film (les 2 premiers étant déjà parsemés de très bons moments) Monia Chokri réinvente la comédie romantique grâce à son audace, sa modernité et son sens du dialogue. L’humour décapant s’allie à la subtilité, la crise de la quarantaine percute le foudroiement des sentiments, l’Amour et le désir côtoient l’amertume et la mélancolie. Épicurien, intelligent, drôle, émouvant et original, le film est une belle réussite brassant aussi bien des névroses que l’on devine personnelles que le poids de conventions sociales persistantes. Une Rom-Com où l’on aurait remplacé la guimauve sirupeuse habituelle par un sirop d’érable pimenté. Vive le Québec libre !
Sophia (Magalie Lépine Blondeau) est en couple avec Xavier et fréquente la bourgeoisie locale tout en enseignant la philosophie à des seniors. Quand elle rencontre Sylvain (Pierre -Yves Cardinal), elle va tomber sous son charme malgré la différence de classe sociale, lui étant plus manuel que cérébral. Cela donne lieu à des scènes drôlissimes avec un humour piquant propre à la cinéaste, Monia Chokri. Il y a un mélange de désir charnel assez osé et de subtilité quand il s'agit d'analyser le mépris du gotha des pseudos intellectuels québécois. C'est une vraie réussite et assurément l'une des meilleures comédies de ces derniers temps. BRAVO!
Ni comédie, ni tragédie, satyre sociale et composition sur les vicissitudes du cœur. On rit souvent, on est happé par les enjeux des protagonistes. Ils sont beaux, terriblement humains, emportés par leur passion, entièrement eux-mêmes. Très belle histoire, portée par un panel d' acteurs tous aussi bon que les autres. La réalisation est très réussie, au service de l'histoire et pleine d'audaces.
Troisième long-métrage de la Québécoise Monia Chokri, Simple comme Sylvain prend la forme d’une délicieuse comédie romantique aux forts accents psychanalytiques. À partir d’un sujet classique – l’épuisement d’un couple et l’envie d’aller voir ailleurs afin de retrouver, notamment, le désir charnel des débuts – la réalisatrice revisite des schémas connus mais nous offre un regard neuf, drôle et décalé sur le genre. Et illustre avec malice, à travers son personnage principal, la complexité de trouver un partenaire à la fois épanouissant sexuellement et stimulant intellectuellement.
Malgré les excellentes critiques de plusieurs professionnels du cinéma, je n'ai pas été emportée ni attendrie par ce film. Je pense que le dialogue typiquement canadien (cru, vulgaire) très éloigné du mode d'expression français dans la vie réelle comme dans le style cinématographique français m'a gardée étrangère aux sentiments et émotions qui traversent les 2 personnages
Excellente comedie quebecoise avec le ton et l'humour juste comme il faut. Supers acteurs et un film qui donne envie d'amour et de simplicité, encore !
Une couple d'universitaires habitants à Montréal à pour projet de faire réparer leur maison à la campagne. La jeune femme tombe sous le charme de l’ouvrier venu faire les réparations et commence une relation passionnée.. On pourrait penser que c'est une comédie romantique classique comme il en sort des centaines chaque année. Or, ici le film commence quand les autres comédies s'arrêtent : que se passe t-il lorsque la passion nous fait rencontrer quelqu'un de différent, qui vient d'un autre milieu social, qui a d'autres références culturelles? Lorsqu'il s'agit de présenter son conjoint à son groupe d'amis ? D'habitude je n'aime pas les comédies romantiques mais j'ai aimé ce film pour sa fraicheur, son originalité et son intelligence.
« Simple comme Sylvain » est un coup de maitre dans l’univers du cinéma.
Il aborde la question de l’adultère au féminin, sans pourtant noyer l’héroïne dans la culpabilité et le remord puritain.
Il pose une kyrielle de questions sur l’amour, sentiment insondable, si difficile à définir et, en conclusion, bien impossible à saisir.
Il questionne la place de l’amour, au delà du duo de couple. N’aime-t-on pas une personne car elle nous valorise aux yeux des autres ?
Il montre à quel point l’alchimie entre deux acteurs, chose à priori invisible, peut devenir aussi palpable qu’un bloc de marbre.
Il nous rappelle que l’amour est quelque chose de bien plus complexe que le « ils vécurent heureux et eurent pleins d’enfants » qu’on nous rabâche à toutes les sauces - le plus gros mensonge que l’on puisse faire un enfant soit dit en passant.
Sa réalisation et sa photographie « à l’ancienne » et pourtant si originale, attestent de la créativité et du génie de Monia Chokri.
Tout cela tient - et bien plus encore - dans ce grand film, qui pourtant est d’un genre - la comédie romantique - que l’on s’amuse bien trop souvent à dénigrer. Peut-être est-ce parce qu’il a cette faculté, lorsqu’il est authentique, de nous toucher dans notre part la plus humaine, la plus vulnérable et la plus intime. Celle du doute et de l’incertitude que l’on craint tant de faire vibrer, au risque de se sentir vivant.
Nouveau film de l’actrice québécoise Monia Chokri derrière la caméra. Jolie comédie romantique un peu grinçante. Coup de foudre, désir, différence sociale, rupture…Plein de choses dans un scénario finement écrit et agréablement mis en image par une mise en scène élégante et efficace. Belle interprétation aussi du très beau Pierre-Yves Cardinal (Tom à la ferme, Le fils de Jean) et de l’excellente Magalie Lépine-Blondeau. La réalisatrice se réservant même un petit rôle. Au final un très joli film, drôle, touchant, intelligent mais aussi passablement amer, qui nous fait passer un très bon moment. Une belle réussite pour une très bonne surprise.