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Rodilard
17 critiques
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4,5
Publiée le 28 avril 2024
Malgré les clichés, ce film nous emporte en mêlant poésie et philosophie pour partager avec acuité la crise existentielle que traverse son personnage principal (Sophia !).
Monia Chokri a du talent. Celui de bien choisir et diriger ses acteurs en est un indéniable. Le duo formé par Magali Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal, et surtout la présence de la première, tient pour une énorme proportion du charme et du mystère du film. Le scénario et les dialogues sont parfois impossiblement simplistes, et pourtant ça marche, et pourtant on y croit, parce que les comédiens principaux sont extrêmement justes.
Son autre talent, c’est son sujet, et je pense qu’elle le maîtrise assez bien : celui de la rencontre amoureuse, de la comédie romantique, de la passion et de ses revirements. Bien que complètement éculé, c’est un des seuls sujets qu’on accepte de voir et revoir sans fin.
J’ai néanmoins des réserves très importantes sur l’entreprise de Monia Chokri. Le film cultive une espèce de « simplicité » qui se veut à l’image de son titre de son personnage principal, à savoir qu’il serait « du côté du coeur ». Cette simplicité cache (à mon sens) pas mal de manques.
Le scénario d’abord manque de finesse, et s’abstient de décrire les mouvements psychologiques de fond à l’oeuvre chez ses personnages. Monia Chokri investit beaucoup la passion amoureuse, mais beaucoup moins les doutes de Sophia, qui reste assez mono-directionnelle pendant tout le film. Le film se concluant sur une proposition inverse, on reste un peu ébahi.
De la même manière, le film va à toute vitesse sur pas mal d’aspects: l’entourage de Sophia par exemple est très grossier. Autant son milieu à lui (les « beaufs ») est plutôt tendrement dessiné, ils sont « simples » comme dit le titre, mais humains, et plutôt accueillants. Autant de son côté à elle, la charge est lourde. Un personnage comme celui de son frère est très cartoonesque (elle tire à boulets rouges sur la Gen Z). Plus gênants encore, les poncifs qu’elle assène sur l’amour dans ses cours de philosophie, disqualifie totalement la soit-disant « intellectuelle » qu’elle est.
La suite sur https://legoutducine.home.blog/2023/11/09/simple-comme-sylvain/
Je suis aux anges... depuis le temps que je voulais voir ce film qui a tout raflé au Québec et bien c'est fait et je suis zéro déçu ! C'est pas croyable comme ce film m'a brassé ! Mais faut dire qu'il y a quelques jours j'ai appris la séparation du couple d'un ami qui m'est cher et j'ai regardé ce film là pour lui et ca m'a beaucoup remué car c'est exactement la même chose qu'il a vécu et ça m'a terrassé ! C'est tellement violent, c'est tellement passionné, c'est tellement beau par instant et tellement agaçant à d'autres que ca ne peut pas laisser indifférent ! En plus Magalie Lépine Blondeau & Pierre Yves Cardinal sont excellents dans ce film tout comme la belle Christine Beaulieu d'ailleurs et moi j'ai passé une soirée malaisante mais agréable car c'est un vrai beau film que ce 'Simple comme Sylvain' !! Que la vie peut etre cruelle parfois !
L'image est chouette et les dialogues font mouche, ce qui n'est déjà pas mal, néanmoins on ne voit pas trop ce qu'il y a de transgressif dans cette liaison entre une petite bourgeoise intellectuelle et un petit bourgeois économique (Sylvain est artisan certes, mais il n'a l'air ni idiot ni fauché). On s'attendrit devant une énième romance en se prenant pour des révolutionnaires, en oubliant que la petite bourgeoisie est polymorphe. Un bon film pour une soirée avec sa blonde (surtout si vous êtes des petits bourgeois tous les deux).
Sophia est professeure de philosophie à Montréal, où elle donne un cours sur l’amour. Elle fréquente des intellectuels, et vit dans une relation plan-plan. Jusqu’au jour où elle rencontre Sylvain, artisan bien charpenté issu d’un milieu populaire. C’est le coup de foudre… L’amour entre les gens de milieux opposés n’est pas une thématique neuve, loin de là. L’intérêt ici, c’est la fraicheur et la légèreté avec laquelle Monia Chokri aborde ce sujet. La réalisatrice emploie des comédiens très naturels et très complices à l’écran, avec évidemment en tête le couple entre Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal. Et elle use d’une mise en scène colorée et dynamique pour dévoiler leur histoire d’amour. Couleurs automnales du Québec, plans serrés, découpages astucieux, zooms inattendus : on croirait parfois voir un film de la Nouvelle Vague ! « Simple comme Sylvaine » tacle également les milieux qu’il dépeint. Les intellectuels nombrilistes et vaniteux. Ou les gens modestes pas très fins (certains diront beaufs). Rajoutant pas mal d’humour à une histoire finalement sérieuse sur le fond, et traitée de manière tendre.
Un nanar calamiteux à la réalisation, un téléfilm qui aurait eu toute sa place à la Télé des Inconnus. Sauf que rien n'est drôle. Hélène et les Garçons au niveau du jeu des acteurs (la scène où l'actrice principale se met à pleurer parce que la restauration du chalet va coûter cher est magique!). Mais ce n'est pas une parodie. Une bourgeoise québécoise qui vit avec son partenaire - colocataire plutôt - et qui pense bien (elle a plein d'idées bienveillantes sur l'environnement, sur les gens qui ne sont pas du même milieu, du même genre, etc.) tombe folle amoureuse d'un homme des bois, genre brut de décoffrage. Un gouffre qui les sépare. Les dialogues dans le milieu bourgeois sonnent faux, complètement artificiels et contrastent avec les cochonneries proférées par l'homme des bois. Tout est caricatural, sans nuances, sans finesse, et c'est moche à regarder comme un téléfilm d'après-midi sur M6.
Un très bon film qui nous emporte dans les affres du désir, des paradoxes et autres contradictions. La sensualité se niche dans les moindres détails. Chacun(e) pourra s'y retrouver, dans ses ambivalences et ses choix de vie. A voir!
Parfaite représentation de ce dont on a besoin socialement et intellectuellement et ce qui nous fait prendre feu à l’intérieur ! La réalisation est parfaite, servie par une super bande son et un duo d’acteurs tellement sincère. Une merveille de simplicité.
Décevant car ils sont beaux, les décors sont fabuleux comme le Québec que j’aime mais c’est tristement caricatural. Dommage , il ne manque pas grand chose pour faire un bon film
J'avais d'abord pensé détester, voyant les gros sabots de l'histoire, le parallèle manquant de finesse avec les cours de philosophie intragiégétique, et gêné par de gros zoom de caméra très maladroits.
J'ai finalement trouvé l'ensemble plutôt frais et léger, pour un sujet vu, revu et rerevu bien entendu, mais traité sans se perdre dans le caricatural.
Quelques phrases à l'accent très prononcé m'ont légèrement échappé, mais l'ensemble est très plaisant et lisible.
J'ai adoré ce film. Il est drôle. L'amour passion, l'amour des mots. Beaucoup d'humour dans ce film. C'est un bijou. Il faut absolument aller le voir. Je suis en train de me demander si je vais pas retourner une deuxième fois tellement j'ai adoré.
J'ai adoré, tout simplement. Un film lumineux, inclassable et porté par des acteurs incroyables. On passe du rire aux larmes en une seconde, tout ce que j'aime au cinéma.
Une comédie amère sur l'amour et le désir, qui irradie de bonheur dans sa 1ère partie, grâce à la drôlerie de ses protagonistes, leur accent, la réalisation (son grain, ses cadrages avec travellings avant et arrière qui rappellent le cinéma des 70's et notamment Love Story). La fraîcheur de la relation et ses élans passionnels crus font terriblement de bien. Si le film est déjà caustique (difficile à suivre sans sous titres) avec une critique des catégories sociales de nos cousins québécois (la professeur d'université confrontée à la famille de pequenauds est savoureuse), il y a pourtant un tournant, mal amené qui fait perdre beaucoup de cohérence au film. Passé ce cap, le film qui était croustillant sur un adultère, va se montrer plus acide jusqu'à un épilogue réaliste. Le sentiment final est mitigé, même si le charme et le fond ont infusé l'esprit dans ce ballet de corps et d'états d'âme.