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selenie
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3,0
Publiée le 9 novembre 2023
Deux portraits symptomatiques du récit imaginé par Monia Chokri, une collection de poncifs et autres clichés pour mieux les dénoncer soit un homme et une femme que tout oppose (ou presque heureusement il y a le sexe !) qui vont permettre d'aborder tous les sujets autour du couple et de l'amour. Madame est professeure de philosophie qui donne justement des cours sur la définition même de l'amour, ainsi on suit l'histoire d'amour tout en ayant en parallèle des réflexions philosophiques avec Schopenhauer, Spinoza, Freud et autres "grands" penseurs. Monia Chokri joue la funambule, et si elle trébuche lors de certaines scènes (souvent en famille) elle est pertinente, drôle et tendre quand on se focalise sur le couple. Un couple d'ailleurs épatant, merveilleusement interprété par Pierre-Yves Cardinal et surtout Magalie Lépine-Blondeau ; seul bémol ce truc stupide où Sophia/Lépine-Blondeau jouit avant même d'être touché et aussi fort et puissamment qu'en plein orgasme attendu forcément ensuite. Mais le pire reste la fin, une conclusion pessimiste qui n'est pas cohérente avec l'histoire comme si Monia Chokri se contredisait. Note indulgente. Site : Selenie.fr
Un très joli film dont je n'ai pas décroché, sur l'amour, le couple, le désir, abordant le parcours d'une femme de quarante ans qui subit le bouleversement d'une fin d'histoire et se retrouve confrontée à ses choix, son milieu social et ses désirs.
On y aborde la différence de classes sociales, un thème très intéressant et pas si souvent abordé au cinéma. J'ai beaucoup apprecié aussi le fait de ne pas sexualiser le corps de l'actrice, extrêmement rare au cinéma, serait ce parce que la réalisatrice est une femme ? Ou le reflet d'une société qui évolue ? En tout cas ça fait du bien. La scène d'amour ou l'actrice est habillé, et le plan sur le corps nu de l'acteur : On ne voit jamais ça au cinéma, c'est sans arrêt et depuis la nuit des temps les femmes qu'on déshabille, les corps féminins qu'on sexualise à outrance, les gros plans sur le corps des femmes ... Ici tout est relativement filmé avec subtilité, les scènes érotiques sont plutôt bien menées.
L'acteur principale est beau sans avoir un physique lisse, tellement charmant, très touchant dans son rôle d'amoureux et on se dit mais quelle cruche ... Il est plus mal à l'aise et maladroit qu'idiot ce Sylvain.
L'humour est présent tout au long du film, subtil et les expressions canadiennes sont déjà drôles en soi, avec nos perceptions françaises.
Bref, c'est rafraîchissant, on passe un bon moment, on est charmés par le duo d'acteurs, même si la fin est un peu cruelle et nous renvoi au fait qu'on ne dépasse pas comme on le souhaite notre conditionnement de classe. On perçoit tout de même une forme de déni du mépris que ressent cette professeure de philosophie, mépris qui finit par la rattrapper ...
De très bons acteur·trices, un excellent scénario avec quelques répliques irrésistibles, un regard de sociologue affuté, la vision d'une femme sur le couple (" C’était important pour moi de filmer du point de vue d’une femme, et qu’il n’y ait pas de toxicité dans la relation"), tendresse et désir, autant d'ingrédients qui composent l'histoire d'une rencontre passionnelle entre une bourgeoise intellectuelle et un charpentier "simple". Mais la fin paraît inéluctable et certaines situations manquent parfois de nuances... Dommage !...
Quelle déception ! Une histoire de sexe et de culture. Différence de milieu existentiel, pourtant cette femme ardente souhaite la jouissance, elle s'en repait ; pas simple, avec Sylvain qui est brute de decoffrage en bon maçon. Il reste l'humour canadien et son joli dialecte gai et enthousiaste...
Aucun intérêt, aucun scénario, aucune intrigue...une romance sans réel intérêt... je me suis ennuyé du début à la fin... Cependant, étant donné la violence sexuelle de certains propos, ce film n'est pas tout public... L'accent québécois très prononcé rend certains propos incompréhensibles... Bref....à éviter...
Ce film vu en avant premiere est la comédie sociale du moment. J'avais en partie apprécié le dernier film de la réalisatrice "la babysitter" mais il m'avait laissé un goût d'inachevé. Cette fois ci tout est parfait. Un vrai humour pas méchant mais qui fait mouche et une réflexion profonde sur l'endogamie, ce mal qui nous fait rester dans notre groupe social quand nous nous marions ou tombons amoureux. Les deux acteurs qui jouent vraiment ( prime à ce Sylvain qui semble plus vrai que nature) et cette photographie délicieusement retro. Allez y les yeux fermés !
Professeure de philosophie à l’université à Montréal où il lui arrive de parler de l’amour vu par les philosophes à un auditoire du 3ème âge, habituée à d’intenses conversations sur des sujets tels que la destruction de la planète par l’espèce humaine avec la bande d’intellos qu’elle fréquente avec Xavier, son compagnon depuis plus de 10 ans, quel début d’explication peut on trouver au fait que Sylvia, une femme d(‘environ 40 ans, va se retrouver dans les bras de Sylvain, un artisan que le couple a engagé pour procéder à des travaux dans leur résidence secondaire, un homme considéré comme l’intello de sa famille mais qui n’a jamais entendu parler de la Dame aux camélias ? Si on tient absolument à trouver une explication, il n’y a pas à hésiter : elle réside dans ce sentiment si important et si riche en nuances qu’on appelle l’amour. Alors que, dans sa relation avec Xavier, il est probable que l’amour physique, sans doute présent au début de leur relation, s’était progressivement transformé en amour purement intellectuel, ce que ressent Sylvia dans les bras de Sylvain, c’est un grand amour physique avec tout ce que cela implique, un coup de foudre, quelque chose qui la fait rajeunir de plusieurs années, au point d’éveiller des soupçons chez sa mère : « T’as rencontré quelqu’un ? T’as presque rien dit à table, tu m’appelles plus et puis, t’es de bonne humeur ! ».Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-simple-comme-sylvain/
Le film raconte le quotidien de deux professeurs universitaires qui enseignent les Lettres et la philosophie. Enfermé dans leurs concepts et leurs certitudes, leur quotidien, leur vie entière fonctionne sur l'idée que les dogmes qu'ils enseignent sont suffisamment solides pour assurer le bonheur.
Au gré de l'évolution de l'histoire personnelle de Sophia, incarnée par MAGALIE LÉPINE BLONDEAU, le positionnement de pensé du cours va évoluer. On passe d'un amour platonique à un amour désir et passion. De même, nos désirs et nos certitudes évoluent selon nos fréquentations.
Rien n'est vraiment immuable : à 30 ans on peut affirmer ne pas vouloir des enfants, mais deux ans plus tard, rencontrer quelqu'un qui va faire naître le désir de fonder une famille. Dans le langage courant, on dit « avoir rencontré la bonne personne ». En anglais on parle de «The One», l'unique, celle qui nous donne envie de prendre le risque de souffrir, d'être vulnérable et aussi de partager tout.
C’est l’histoire d’un coup de foudre. Sophia est professeure de philosophie à Montréal, en couple depuis 10 ans mais va rencontrer Sylvain, charpentier à la campagne. Tout les oppose et pourtant ils vont débuter une histoire d’amour passion. C’est tendre et drôle à la fois. La réalisation est magnifique.
Monia Chokri est en phase de devenir une cinéaste incontournable du paysage cinématographique québécois! Après deux œuvres à la fois très différentes (par leur sujet) et similaires (par la manière dont elles sont appréhendées) - en plus d’être très bien accueillies mais peut-être trop versées vers le cinéma d’auteur - la cinéaste signe ici son meilleur film et le plus accessible. « Simple comme Sylvain » est un long-métrage en effet bien plus fédérateur sans pour autant verser dans le populaire, l’ancienne actrice fétiche de Xavier Dolan nous narrant une histoire d’amour et de passion certes hors des sentiers battus mais qui pourra parler à tout un chacun. On assiste donc à la naissance de cette romance par le biais d’un banal adultère et le film nous fera suivre tout le cheminement et les conséquences de cette rencontre à travers les yeux du personnage féminin joué avec fougue et malice par l’excellente Magalie Lépine-Blondeau. Cette actrice est la meilleure amie de Chokri à la ville et la complicité et la confiance qui unit les deux femmes se ressent à travers le film.
Nous voilà donc face à une comédie romantique avec une tonalité peu commune et un humour singulier qui ne ressemble à aucun autre. « Simple comme Sylvain » prouve que la néo-cinéaste a un terrain de jeu et un univers bien à elle et qui nous cueille si on est client de ce type d’ambiance. Que ce soit sur le versant des sentiments ou celui du rire, Chokri frappe juste. Fini le côté complètement décalé de son précédent film, « Baby-sitter »; ici on est dans une œuvre plus réaliste et moins onirique qui n’empêche pourtant pas le film de contenir beaucoup de moments cocasses et décalés mais pas trop. On s’esclaffe beaucoup devant ce long-métrage sans que cela soit forcé : on rit avec les personnages plutôt que d’eux, ce qui montre une tendresse et une empathie mais jamais de prétention ou de misanthropie. Quant au diagnostic posé sur les relations de couple et amoureuses, il est juste et ô combien contemporain.
Le joker qui hausse le film encore plus haut et qu’on n’attendait pas forcément, en plus de la simple mais pimpante et réussie comédie sentimentale, est sans conteste l’analyse affutée et pleine de malice des répercussions que peuvent avoir les différences sociales dans une relation amoureuse. En effet, le personnage du tombeur brut de décoffrage et issu d’un milieu modeste et rural dont tombe amoureux Sophia, le personnage joué par Lépine-Blondeau, a pour lui son physique et l’aspect sexuel. Mais une fois le désir et la passion retombée, la réalité fait son retour et la différence intellectuelle, culturelle, de niveau de vie et de centre d’intérêts – en gros de milieu social - vient mettre un grain de sable dans la passion. Et « Simple comme Sylvain » le démontre avec doigté, finesse et beaucoup d’humour. Les scènes de repas chez l’un et chez l’autre, sans sombrer dans la moquerie, sont jubilatoires et la morale finale est dure et cinglante mais crédible.
En plus, Chokri démontre une nouvelle fois que sa mise en scène a du coffre et de la personnalité même si elle a un peu tendance à abuser d’effets de style parfois un peu trop voyants ou inutiles. En bref, son nouveau long-métrage est une belle réussite avec un récit classique mais efficace, bien écrit et bien construit. Il nous plaît aussi bien sur le versant des choses dites, où la réalisatrice apporte du neuf de manière caustique que sur le jeu impeccable de ses comédiens ou encore des sensations qu’il procure, entre rires et analyse sociale. Un coup de maître qui donne envie de voir la suite, chacun de ses films étant meilleur que le précédent.
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Euh! C'est un bon film mais pour un publique de moins de 40 ans...car les protagonistes sont comme des adolescents attardés émotionnellement qui utilisent l'intellectualisme pour ne pas vivre leurs émotions...l'actrice et le personnage principale sont parfaites l'une pour l'autre ...quelques longueurs passagères ...j'ai baillé quelques fois mais j'ai aussi ri et souri plusieurs fois. Suis-je trop vieux! Trop en accord avec moi-même pour bien apprécier ? Sans doute ...j'ai réglé mon questionnement intérieur vers 36-37... Je ne suis pas plus heureux en relation que sans ...le film n'aurait pu être mieux ...car la réalisatrice est allée jusqu'à la limite de ses connaissances et expériences émotionnelles.
Le film est d'une telle légèreté. On passe notre temps à rire face à des blagues tantôt absurdes tantôt subtiles. Cette alternance de tonalité a un parfait équilibre très satisfaisant qui nous capte et n'arrive jamais à nous ennuyer. L'histoire est très classique mais elle n'est ni traité de façon stupide comme beaucoup de comédies romantiques l'ont faites ni de façon trop soudainement dramatiques. Pourtant on a le droit à un duo tragique, que tout oppose mais la complicité est là à l'écran. C'est une histoire d'amour au quelle on croit et on a envie de croire. Tous les opposent dans leurs milieux respectifs et c'est là où le drame et le comique se mêlent à la perfection. Peut être la semaine de la soirée d'anniversaire manque de cette subtilité qu'avait su tenir le film mais honnêtement je m'en fichais. C'est un film qui sait ce qu'il est et le fait extrêmement bien !
Au fond, Simple comme Sylvain ne fait que broder sur un thème usé jusqu'à la corde : l'usure du couple et plus précisément la crise de la quarantaine, côté féminin. Le film n'a par ailleurs pas la même flamboyance esthétique du long-métrage précédent de Monia Chokri, Babysitter, mais la cinéaste compense largement cette apparente normalité par un humour dévastateur, au fil de répliques hilarantes. Comment résister à des dialogues où sont cités tour à tour Arthur Schopenhauer et Michel Sardou ? Cette comédie sur fond d'adultère use assez souvent de poncifs pour mieux les assassiner avec, d'un côté, un milieu bourgeois et intellectuel et de l'autre un univers plus fruste car prolétaire. Inutile de préciser que le film les renvoie dos à dos, avec une certaine jubilation. Simple comme Sylvain n'est pas vraiment une œuvre féministe, elle en est même parfois l'inverse mais la tendresse perce sous le portrait acide d'une héroïne qui se bat classiquement entre la raison et la passion, à elle de choisir si elle est capable de s'opposer aux lois du désir. Les personnages masculins sont à la vérité nettement moins travaillés, frôlant même la caricature, mais cela n'a qu'un impact secondaire sur le plaisir global pris à un film qui a pour but majeur de nous divertir intelligemment et qui y parvient avec un talent incontestable. Ajoutons que l'actrice principale, Magalie Lépine-Blondeau livre une prestation exceptionnelle et carrément culottée.
"De La Femme de mon Frère à la délicieuse comédie hallucinée Babysitter, une sexist story bien huilée, Monia Chokri revient sur la Croisette avec la ferme intention de marquer le coup avec une comédie romantique rocambolesque et pleine de promesses."
"Que sait-on de l’amour ? Que sait-on de ses propres sentiments ? Nous guident-ils vers un destin fabuleux ou vers notre perte ? Ces interrogations se croisent autour d’une table à manger, on l’on sert plus de ragots que de ragoûts."
"Monia Chokri s’amuse ainsi à disséquer le couple, dans toutes ses couleurs et dans tous ses malheurs. [...] On rit et on pleure donc à leurs côtés, car si tout est Simple comme Sylvain, cela ne saurait perdurer. Chacun semble déterminé à lutter pour leur moitié et on en vient à vampiriser l’autre pour son regard, son sourire ou pour une partie de jambes en l’air. La démarche fascine autant qu’elle nous remplit de joie au terme d’une projection savoureuse."
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