Une comédie amère sur l'amour et le désir, qui irradie de bonheur dans sa 1ère partie, grâce à la drôlerie de ses protagonistes, leur accent, la réalisation (son grain, ses cadrages avec travellings avant et arrière qui rappellent le cinéma des 70's et notamment Love Story). La fraîcheur de la relation et ses élans passionnels crus font terriblement de bien. Si le film est déjà caustique (difficile à suivre sans sous titres) avec une critique des catégories sociales de nos cousins québécois (la professeur d'université confrontée à la famille de pequenauds est savoureuse), il y a pourtant un tournant, mal amené qui fait perdre beaucoup de cohérence au film. Passé ce cap, le film qui était croustillant sur un adultère, va se montrer plus acide jusqu'à un épilogue réaliste. Le sentiment final est mitigé, même si le charme et le fond ont infusé l'esprit dans ce ballet de corps et d'états d'âme.
Moi qui suis habituellement allergique au travail de Monia Chokri, je dois reconnaître que Simple comme Sylvain, qui porte très bien son titre, a du charme, surtout grâce à ses deux acteurs sexy.
Reprenant les codes de la comédie romantique, Simple Comme Sylvain les détourne pour en tirer l'essentiel et pour aborder des problématiques modernes et novatrice. Absolument tout est mené à la perfection dans l'œuvre de Monia Chokri, à qui on devait déjà le brillantissime "Babysitter". Parvenant à nous faire hurler de rire, et à nous émouvoir aux larmes, Simple Comme Sylvain n'est rien d'autre que la chronique d'une femme moderne, tentant de s'écouter, de redécouvrir un plaisir disparu, mais confrontée à sa la dure réalité de sa condition sociale. La mise en scène est sublime, audacieuse, aidé par une photo inspirée et toujours au service des personnages et de leurs émotions.
J'ai vu ce film québécois sans sous titres et c'est un véritable enfer, qu'est ce qu'ils sont durs à comprendre, on dirait une autre langue. De plus, cette histoire n'a pas une grande profondeur, c'est du vu et revu. Les critiques de la presse ont été dithyrambiques, je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus intéressant. Ce film simple (comme Sylvain) sera très vite oublié.
« The Nature of Love » (« Simple comme Sylvain » en français, et avec ces deux titres, vous saurez déjà de quoi il retourne), est difficile à ranger dans une case, et c’est peut-être son problème principal. On se demande parfois de quoi Monia Chokri a vraiment voulu parler, et ce qu’elle a tenté de mettre à jour. On ne sait pas si elle a voulu nous émouvoir ou nous faire rire (probablement un peu des deux, mais dans quel but ?).
J’ai souvent pensé au cinéma de Woody Allen : La profusion de dialogues, l’amour dans tous ses états, la fable sociale, l’être humain dans tous ses paradoxes dont on se moque avec bienveillance. Ça y ressemble un peu, en moins bien. En moins bien parce que Woody Allen ne fait jamais semblant de parler d’autre chose. Il sait que son cinéma n’a pas d’autre vocation que celle de divertir à la façon d’un Molière de l’amour version cinéma. Et qu’il sait parfaitement clôturer ses films.
Ici on frôle les genres sans jamais vraiment les embrasser, et on perd du coup le spectateur dans de fausses pistes vers lesquelles on ne reviendra jamais. À quoi servaient-elles alors ?
Après coup j’ai même l’impression que si le tout n’était pas joué en québécois, ça perdrait encore en qualité.
Je ne me suis pas ennuyée, j’ai souri lors de certaines répliques, et j’ai passé un moment plutôt agréable. D’où ma note au dessus de la moyenne. Mais pas de quoi attribuer un césar de meilleur film étranger, selon moi.
Sophia, professeur de philosophie dans une université du 3e âge de Montréal, vit depuis 10 ans avec Xavier, intellectuellement parfait pour elle mais un peu chiant. Un jour, elle rencontre Sylvain, le charpentier qui effectue les travaux dans sa résidence secondaire.
Mona Chokri interroge l'amour, ce qui le fait naître, ce qui le fait durer, ce qui compte vraiment et s'attaque aux clichés sur ce qui créé le désir,
Le film offre des moments de rire et d'émotions particulièrement réussis. Les dialogues sont excellents (trahis par des sous-titres faits à la va vite). La mise en images qui renvoit aux comédies sentimentales des années 70 est particulièrement plaisante. Les comédiens sont excellents dont Magalie Lépine Blondeau dans le rôle de Sophia.
Malheureusement, le personnage de Sylvain, dessiné à gros traits, sans complexité, n'est pas très attachant. Et Mona Chokri n'échappe pas à l'évidente caricature sur les différences de classes, les intellos chiants et l'homme de la nature hyper sexy et inculte.
Les qualités formelles du film, les quelques excellentes scènes et cette déception dans le portrait de l'homme désiré, nous laissent un ressenti en demi-teinte.
Malgré et/ou grâce à l’accent québécois, ce film se laisse regarder avec un sourire quasi constant. L’histoire est assez convenue, parfois un peu caricaturale mais ce n’est pas gênant. Une jolie histoire d’amour et une petite réflexion sur le mélange des classes qui comme le chantait Renaud, n’a pas été abolie avec la Révolution ! Bien joué.
Une bonne comédie romantique avec le charme du Québec en plus. Certes un peu caricatural parfois mais également une réflexion sur l'amour et le couple dans laquelle tout le monde se retrouvera. Une liberté de ton salutaire et des acteurs excellents avec des seconds rôles hauts en couleurs et parfois poignets (les belles-mères).
Sophia (Magali Lépine Blondeau), en couple depuis une dizaine d’années, s’éprend de Sylvain (Pierre-Yves Cardinal), censé rénover sa maison de campagne. C’est un vrai coup de foudre entre les deux. J’ai cru au début que ce film serait le simple récit d’une femme qui prend un amant, s’y attache, et se demande si elle va quitter ou non son mari. Mais c’est plus que ça. Il y a un vrai questionnement sur la compatibilité amoureuse entre deux personnes issues d’un milieu social et culturel différents avec ce que cela peut impliquer (présentations aux familles/amis avec les discussions pendant les repas, les cadeaux, les vêtements, les lectures). On voit vraiment deux univers qui s’entrechoquent, le poids des apparences est aussi très bien illustré. C’est troublant car la conclusion n’est pas forcément celle à laquelle on voudrait croire. Il y a de temps en temps de l’humour (réussi d’ailleurs) mais c’est plus le côté dramatique qui m’a touchée.
Film au scénario assez simple, voire simpliste, trop de fois usité dans le cinéma. Ici, ce qui aurait pu en faire le charme, c'est son dépaysement dans les steppes québécoise. Que nenni, le réalisateur a cru bon de sous-titrer les propos des acteurs, ce qui ôte une grande partie du charme à ce film qui perd ainsi de sa fraîcheur. Dommage
Une femme issue d'un milieu intellectuel et financièrement confortable s'ennuie dans son couple. Elle rencontre un homme simple et bourru. C'est l'embrassement. Ce qui est vraiment simple dans ce film, voir éculé, c'est bien le scénario. Vu et revu. C'est quoi l'amour ? Comment l'entretenir ? Amour physique ou sentimental ? Le milieu social est-il déterminant dans la relation ? Ce qui est par contre savoureux dans cette oeuvre, c'est la quebecoise touch et le casting fort bien choisi. Tendre, touchant et drôle, le film finit par faire chavirer les coeurs.
Une couple d'universitaires habitants à Montréal à pour projet de faire réparer leur maison à la campagne. La jeune femme tombe sous le charme de l’ouvrier venu faire les réparations et commence une relation passionnée.. On pourrait penser que c'est une comédie romantique classique comme il en sort des centaines chaque année. Or, ici le film commence quand les autres comédies s'arrêtent : que se passe t-il lorsque la passion nous fait rencontrer quelqu'un de différent, qui vient d'un autre milieu social, qui a d'autres références culturelles? Lorsqu'il s'agit de présenter son conjoint à son groupe d'amis ? D'habitude je n'aime pas les comédies romantiques mais j'ai aimé ce film pour sa fraicheur, son originalité et son intelligence.
Un bon petit film sympa comme on aime en voir parfois pour se divertir un soir où rien ne va Et puis on a souri, on a parfois ri, le sujet est finalement sans surprise et je ne vous dirai rien sur la fin. Un bon moment à passer Ah oui tout de même, sur le plan cinématographique, il n'y a aucun problème. Les acteurs sont très bons, c'est même sous-titré, c'est bien filmé. Aucun souci de ce côté là. ;)
Certes ce film aborde le thème ultravu au cinéma de l'usure du temps dans le couple. Mais la réalisatrice réussie à nous embarquer bien aidée par une Magalie Lépine Blondeau éblouissante.