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Caroline R
1 abonné
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5,0
Publiée le 1 décembre 2023
Monia Chokri a très bien retranscrit le dilemme entre l'envie charnelle, le besoin de connexion intellectuelle et l'exigence sociale d'une relation amoureuse. Je recommande !
Le film se situe entre le drame et la romance. En apportant à l'amour une réponse philosophique, nous parcourons Platon jusqu'à Spinoza en passant par Schopenhauer, et c'est bien ce dernier avec la citation la plus triste de la philosophie qui s'imposera dans ce film : "La vie oscille comme un pendule de gauche à droite, de la souffrance à l'ennui". Une belle subtilité et une fin en forme de bis repetita. Pas mal.
On assiste à la lutte intérieure d'un professeur de philosophie contre ses sentiments. Avec bien moins de réussite, nous sommes également témoins d'une répétition impressionnante de repas de famille/amis alternant entre bobo gauchistes et conservateurs simplistes. Les thèmes comme les étrangers, la peine de mort, les théories du complot se retrouvent présent mais manquent de justesse, tant ceux qui défendent les idées le font mal.
Le film le plus drôle que j'ai vu en 2023. Un scénario simple d'apparence : une quarantenaire en manque de désir tombe amoureuse du réparateur, qui est en décalage avec son milieu social, mais c'est très bien écrit, très bien interprété, original dans son dénouement... L'un de mes films favoris cette année.
Nouveau film de l’actrice québécoise Monia Chokri derrière la caméra. Jolie comédie romantique un peu grinçante. Coup de foudre, désir, différence sociale, rupture…Plein de choses dans un scénario finement écrit et agréablement mis en image par une mise en scène élégante et efficace. Belle interprétation aussi du très beau Pierre-Yves Cardinal (Tom à la ferme, Le fils de Jean) et de l’excellente Magalie Lépine-Blondeau. La réalisatrice se réservant même un petit rôle. Au final un très joli film, drôle, touchant, intelligent mais aussi passablement amer, qui nous fait passer un très bon moment. Une belle réussite pour une très bonne surprise.
Sophia est professeure de philosophie à Montréal, où elle donne un cours sur l’amour. Elle fréquente des intellectuels, et vit dans une relation plan-plan. Jusqu’au jour où elle rencontre Sylvain, artisan bien charpenté issu d’un milieu populaire. C’est le coup de foudre… L’amour entre les gens de milieux opposés n’est pas une thématique neuve, loin de là. L’intérêt ici, c’est la fraicheur et la légèreté avec laquelle Monia Chokri aborde ce sujet. La réalisatrice emploie des comédiens très naturels et très complices à l’écran, avec évidemment en tête le couple entre Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal. Et elle use d’une mise en scène colorée et dynamique pour dévoiler leur histoire d’amour. Couleurs automnales du Québec, plans serrés, découpages astucieux, zooms inattendus : on croirait parfois voir un film de la Nouvelle Vague ! « Simple comme Sylvaine » tacle également les milieux qu’il dépeint. Les intellectuels nombrilistes et vaniteux. Ou les gens modestes pas très fins (certains diront beaufs). Rajoutant pas mal d’humour à une histoire finalement sérieuse sur le fond, et traitée de manière tendre.
Une romcom dramatique qui a comme thème central : l amour peut il naître et résister à une grosse différence de classe sociale. Mais il prend une direction bien différente de « la vie d Adèle » qui avait le même sujet. Monia Chokri fait un film volubile, plein d énergie décrivant différentes étapes d une relation éminemment simple mais que personne ne comprend, pas même par moment la principale concernée. Les deux acteurs principaux font merveille et nous font croire à cette passion naissante qui défierait la logique mais qui paraît pourtant évidente. Je reprocherais seulement au film une mise en scène trop appuyée qui ne correspond pas justement à la simplicité évoquée.
L’amour peut-il transcender les classes sociales ? Monia Chokri s’intéresse à la question dans une comédie romantique drôle et attachante. À chaque instant, les dialogues ciselés font mouche parvenant à saisir le langage de deux mondes opposés.
Autour de ce portrait de femme, du désir sexuel, une histoire de passion amoureuse (entre deux êtres de milieux différents) banal, au traitement vu et revu. Sur une mise en scène pas du tout moderne, cette chronique n'apporte rien de nouveau et s'avère guère palpitante, appuyée par bon nombre de scènes quelconques.
simple comme Sylvain s'avère assez vain et montre les premières limites du cinema de Monia Chorki. Les dialogues fusent ,sont gourmands, mais n'empêchent pas un côté répétitif. Le désir féminin est montré sur un ton humoristique mais pas vraiment pertinent. En fait le film est victime de sa propre énergie, et ne sait pas offrir de moments contemplatifs et réflexifs à son histoire. Comme aucune scène forte ne se dégage, on a l'impression d'avoir vu un patchwork aussi revigorant que soûlant.
Le cinéma québécois ne se limite pas à Arcand et Dolan mais la réalisatrice s'inscrit dans leur mouvance, notamment par la profusion des dialogues. Cette romance improbable entre une universitaire quadra et un plombier trentenaire a beaucoup de charme et l'alternance de la légèreté et de la gravité s'effectue avec finesse, dans le cadre d'une mise en scène élégante.
Magnifique ce film, bouleversant de justesse et plein de vérités. Beau casting et belle bande originale. La réalisation est délicieuse. Un gros coup de coeur, ce film est très agréable à visionner.
Dès la première scène de Simple comme Sylvain, on est frappé par la qualité de la mise en scène, le jeu des comédiens et la vivacité des dialogues. Cela ne se démentira jamais. Le film se voit rapidement enrichi par l'intensité de l'amour que se porte les deux personnages principaux. Il n'est pas si fréquent de ressentir cela au cinéma. La première moitié du film est donc très enthousiasmante. Mais les gens heureux n'ont pas d'histoire, en tout cas, pas assez bonne pour en faire des films, et donc les problèmes surviennent. S'engagent alors les épreuves socio culturelles de la confrontation avec les belles-familles et les amis. Ces situations plus convenues perdent en intensité mais restent convaincantes, jusqu'au bout.
Sophia s’ennuie dans son couple intello-citadin. Mais lors d’une visite de chantier dans son chalet au bord d’un lac québécois, elle rencontre Sylvain, en charge des travaux. Suite à cette rencontre, sa vie va retrouver de l’élan mais ça va être aussi un beau chantier. Un énième film parlant de l’amour, du désir, de l’ennui dans le couple, du besoin de peps et de renouveau, de l’histoire d’amour entravée par le milieu social ; c’est bien cela, mais on n’est ni chez Woody Allen ni chez Douglas Sirk. La grande nouveauté, c’est la manière dont cette histoire romantique est traitée avec des détournements du genre à foison ; Monia Chokri, pour son 3ème film frappe un grand coup. C’est d’une drôlerie incroyable, mais aussi d’une profondeur réelle ; l’écriture est fine, virevoltante et crue ; on rit beaucoup mais la petite musique de fond est bien plus amère, mélancolique et profonde qu’il n’y parait le film avançant. Le regard posé sur ses personnages par la réalisatrice est juste et tendre et ils le lui rendent bien. Magali Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal sont d’une fraicheur joyeuse ; mais les seconds rôles, aussi petits soit ils, sont bien ciselés ; les mères des trois protagonistes principaux sont des personnages délicieux, chacune dans leur genre. En parlant de genre, en mode comédie sur fond de conflit de classes, « Simple comme Sylvain » a des accents de « Pas son genre » ; excepté qu’il est loin de traiter uniquement de ce sujet. Et pour conclure, Monia Chokri joue avec sa caméra pour notre plus grand plaisir et produit uniquement par le jeu du cadrage au pouvoir comique et mélo du film. La scène de la rencontre entre Sophia et Sylvain est en des nombreux bijoux du film en la matière. Ses zooms avant un poil rétro sont toujours bien dosés et à propos. Un très bon moment de cinéma qui égaye mais fait aussi grincer des dents. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM