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FaRem
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2,5
Publiée le 8 décembre 2023
L'amour envers et contre tout, les préjugés, les différences sociales et intellectuelles ? Sophia est en couple depuis de nombreuses années et elle est heureuse dans son quotidien peut-être un peu trop "plan-plan", mais sa rencontre avec Sylvain va tout chambouler. Sylvain, c'est la fougue, le naturel et la simplicité, mais c'est surtout son contraire. Sans lui manquer de respect, c'est un homme moins instruit qu'elle qui vient également d'une famille plus modeste. Le tout est de savoir s'il s'agit d'un véritable coup de foudre, d'une simple aventure passionnelle pour combler ses manques ou une crise de la quarantaine qui lui donne envie d'expérimenter des choses nouvelles. "Simple comme Sylvain" n'est pas un grand film d'amour. Là, je ne parle pas de la qualité du film, mais bien de cette romance et je dis ça parce que l'alchimie entre les deux n'est pas éclatante. C'est plutôt Sophia qui fait tout. Magalie Lépine-Blondeau est rayonnante et respire la joie de vivre. C'est pour cela que j'ai apprécié la première partie qui est légère, enflammée et très agréable, car on est mis au même niveau que ces amants pour qui le temps s'arrête. La seconde partie m'a cependant refroidi. C'est beaucoup moins frais et spontané. C'est plus grossier et surtout très cliché, et ce malgré le pseudo dénouement dramatique... Je pensais que j'allais enfin adhérer au cinéma de Monia Chokri, mais je suis finalement resté sur ma faim. Frustrant.
Troisième long métrage pour Monia Chokri, troisième réussite. L'histoire connue, une bourgeoise, universitaire, s'ennuie avec son compagnon et va tomber amoureuse d'un mec d'une classe sociale inférieure. Mais ce qui est absolument réjouissant dans le film c'est le ton qu'adopte Chokri, elle n'a pas peur de mettre les pieds dans le plat, de ridiculiser son héroïne tout en montrant le côté pathétique des vieux couples qui sont tombés dans la routine.
Chaque situation est de plus en plus pathétique et le film parvient à ne pas se répéter de sorte que oui le film est vraiment gênant, mais est surtout très drôle. Voir ce mec tenter d'impressionner une universitaire en lui récitant des poèmes qui se trouvent en réalité être des chansons de Sardou, je suis désolé mais c'est génial. Elle ne dit rien, mais on voit bien qu'elle n'en pense pas moins...
Et derrière cette comédie romantique jouant très bien sur le malaise on a une belle exploration de la sociologie et de pourquoi les gens se marient entre personnes de la même classe sociale. Ce qui est accepté et commun dans une classe ne l'est pas dans l'autre et si une romance peut fonctionner en terme de désir, de plaisir sexuel, sur le long terme les milieux sociaux vont inéluctablement éloigner les tourtereaux.
Chokri arrive à chaque fois à mettre en scène ce malaise sans être trop didactique, sans sortir de grands discours, on se retrouve par exemple avec l'héroïne qui discute avec sa meilleure amie dans tout un tas de situations absolument surprenantes (j'aime beaucoup comment le cadre enferme les personnages, faisant croire à un espace intime avant de révéler qu'en fait ils étaient en public depuis le début) et expliquant que si elle corrige les erreurs de français de son compagnon c'est pas parce qu'elle méprise les fautes, mais pour l'aider à mieux exprimer sa pensée. Petite façon méprisante (et sans s'en rendre compte) de dire que les pauvres ne peuvent pas dire et penser des choses compliquées.
Et plus ça va, plus le film qui était au départ méchant avec ces couples qui restent ensemble alors que le désir à disparu, plus il est cruel et réaliste sur cette idylle interclasse.
Mais la force du film c'est que oui on se moque, oui les personnages sont pathétiques, mais on s'attache à cette femme dont on comprend les sentiments, les espoirs et qui se rend compte petit à petit que cet amour ne va pas être possible. Personne n'est épargné.
Comme à chaque fois Chokri arrive à trouver une petite astuce dans sa mise en scène pour accentuer le malaise ou le ridicule de la situation, sans pour autant être trop maniéré, ce qui fait que le film est pour les amateurs de malaise au cinéma est à voir absolument.
la petite pépite qu'on attendait pas ! quel plaisir, Quelle audace. Le jeu des acteurs et cette liberté autour de thèmes classiques revisités. C'est vraiment un régal !
Ben oui, l'intrigue est simple, la passion charnelle peut frapper à tout âge, en particulier un couple bien établi dans sa routine, et même entre deux personnes vivant à l'opposé, menuisier solitaire d'un côté, prof de philo en ville de l'autre. Traité façon comédie, à la sauce et l'accent canadien, bien typé pour nous faire rire, nous les français pur de souche, et quelques dialogues savoureux, dans lequel Sardou fait concurrence à Baudelaire. Chokri apprécie Dolan, mais n'arrive pas à sa cheville dans puissance de création de personnages névrosés ou à bout de course. C'est donc plaisant à voir, avec une mention particulière pour l'attirante Magali Lepine Blondeau. Au-delà, ne reste pas grand-chose à discuter autour de personnages bien caricaturaux et de clichés dans le sens de la modernité de la vie libre actuelle. D'ailleurs le public venu par surprise, n'a eu beaucoup de questions à poser à la fin de la projection. cine surprise - novembre 23
C'est l'histoire classique d'une femme qui hésite entre l'intello coincé et le macho viril, un peu comme dans Romance de Catherine Breillat, sur fond de lutte des classes, mais transposé au Québec c'est plus drôle et moins pesant. L'accent est tellement croquignolet. Les reparties fusent et sont aussi croustillantes que les scènes érotiques. Qui ne craquerait pour ce charpentier bien charpenté ? Raison et sentiments dirait une romancière britannique. La corde est usée mais on rit franchement - et la boucle se boucle, partis de Platon, nous y revenons. Le désir, c'est le manque. La cinéaste ne manque pas elle ses portraits, cruels, mais les personnages ont tous quelque chose à sauver. Certes classes populaire et bourgeoise s'en prennent pour leurs grades, sans réelle méchanceté. La mise en scène suit tout cela avec malice, souple et satisfaisante comme une neige fraîchement tombée au sol (très belles scènes chorales de dîner et de soirée). Les comédiens ne déparent pas - mention spéciale aux femmes, l'héroïne et ses copines, qui s'élèvent au-dessus de leurs comparses masculins, bons, plus caricaturaux. Dans la période, on reprend bien une couche de sirop d'érable - et le sucre se fait acidulé.
"Simple comme Sylvain" assez bien noté par la presse, en compétition cette année au festival de Cannes (sélection un certain regard) est une romance dramatique réussi. En effet la réalisatrice canadienne Monia Chokri livre son meilleur film en explorant le thème de l'amour de manière inattendue, drôle, originale et émouvante, du début de l'amour jusqu'à sa conclusion avec un duo acteur fusionnel à l'écran Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal.
Excellent film. Très dans le veine du Déclin de l'Empire Américain, il y a déjà plus de 30 ans. Une petite claque aux tabous de tous ordres, à la bien pensance. Des dialogues percutants. La fin est cependant un peu obscure. On ne comprend pas très bien la dernière image. Peu lisible avec la scène qui précède. Une petite réaction agacée qui n'a rien à voir avec le film lui-même: on se demande pourquoi on nous prend, une nouvelle fois, pour des neus-neus qui ne comprennent pas l'accent québécois en nous imposant des sous-titres comme si c'était une langue étrangère. Même quand c'est une française qui parle! C'en est ridicule. Pourquoi ne pas se contenter des trois ou quatre répliques où le vocabulaire nous est inconnu. Mais traduire "sa blonde" ou "tabernacle", est-ce bien utile? Même des expressions très franco-françaises sont parfois retraduites. Un comble!
Ça démarre comme un long-métrage de Denys Arcand avec un groupe d’amis intellectuels qui philosophent sur les rapports humains. Heureusement, la réalisatrice québécoise Monia Chokri sort rapidement de ce schéma narratif pompeux pour livrer une comédie romantique de grande qualité (récompensée du César du meilleur film étranger en 2024). Le coup de foudre entre deux personnes d’origine sociale différente est traité de manière fluide, comportant autant de scènes humoristiques que dramatiques. Les sentiments éprouvés par ce couple sont rendus avec un tel réalisme que le spectateur peut facilement se reconnaitre dans ce tourbillon d’amour. Bref, une gourmandise à consommer sans modération.
Comment un charpentier volage déclenche une réflexion sur Schopenhauer et Spinoza. Il faut être québécois pour nous faire avaler cette histoire. Ou alors, s'appuyer sur une actrice, magnifiquement ingénue et des dialogues percutants.
Une comédie romantique drôle, féministe et actuelle. J'ai beaucoup aimé l'humour des scènes et des dialogue. Un film qui raconte une histoire d'amour du point de vue de la femme. J'ai passé un agréable moment !
quel travail des couleurs, intensité, rythme, de la mise en scène, bon par contre la fameuse figure masculine du simplet qui décoince les femmes bien élevés ca c'est fatiguant, bon sinon l'actrice principale a une candeur touchante et rare. La fin ouverte est frustrante mais c'est presque ce qu'il y a de plus sage pour parler d'amour.
Une romance 'charnelle' et sociale québécoise où les mots étreinte, désir, passion résonnent... On tourne un peu en rond sur la fin et la fin arrive un peu comme un cheveu sur la soupe... Mais cela reste une bonne romance 👍
Un film attachant qui aborde le sujet de lendogamie tout en restant drôle et attachant la Moralité:du film pourrait laisse penser qu il ne faut pas mélanger les milieux sociaux. Moi, j’ai résolu le problème: on a créé notre bulle à nous.
« Simple comme Sylvain » est un coup de maitre dans l’univers du cinéma.
Il aborde la question de l’adultère au féminin, sans pourtant noyer l’héroïne dans la culpabilité et le remord puritain.
Il pose une kyrielle de questions sur l’amour, sentiment insondable, si difficile à définir et, en conclusion, bien impossible à saisir.
Il questionne la place de l’amour, au delà du duo de couple. N’aime-t-on pas une personne car elle nous valorise aux yeux des autres ?
Il montre à quel point l’alchimie entre deux acteurs, chose à priori invisible, peut devenir aussi palpable qu’un bloc de marbre.
Il nous rappelle que l’amour est quelque chose de bien plus complexe que le « ils vécurent heureux et eurent pleins d’enfants » qu’on nous rabâche à toutes les sauces - le plus gros mensonge que l’on puisse faire un enfant soit dit en passant.
Sa réalisation et sa photographie « à l’ancienne » et pourtant si originale, attestent de la créativité et du génie de Monia Chokri.
Tout cela tient - et bien plus encore - dans ce grand film, qui pourtant est d’un genre - la comédie romantique - que l’on s’amuse bien trop souvent à dénigrer. Peut-être est-ce parce qu’il a cette faculté, lorsqu’il est authentique, de nous toucher dans notre part la plus humaine, la plus vulnérable et la plus intime. Celle du doute et de l’incertitude que l’on craint tant de faire vibrer, au risque de se sentir vivant.
Vraiment nul ! une banane Histoire d'adultère avec une différence sociale. Waouh, le scénario ! alors la façon de filmer, les dialogues et le sexe et encore du sexe et encore et encore....ouf Vraiment aucun intérêt !!!