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AMCHI
5 915 abonnés
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1,0
Publiée le 25 juillet 2012
D'habitude j'aime bien les films de Robert Enrico car sans être un génie du 7ème Art il a tout de même offert de bons films au cinéma français notamment son fameux Le Vieux fusil mais Les Caïds est un polar raté se voulant être une sorte de love-story désespéré sous fond de contestation (l'histoire se passe à l'époque de mai 68), on a droit aussi à un casse. Le problème de Les Caïds c'est son scénario mal écrit mal maîtrisé qui n'a rien d'accrocheur et la mise en scène d'Enrico ne sauve pas le film car elle est peu inspirée.
Quand le producteur Michel Ardan propose à Robert Enrico l'adaptation d'un roman policier de M.G Braun ("L'enfer est au sous-sol" paru en 1954), celui-ci est tout heureux de saisir l'aubaine. Tout d'abord parce que ses deux derniers films n'ont pas eu le succès escompté, ensuite parce que c'est Michel Ardan qui a produit sept ans plus tôt "Les grandes gueules", alors le plus grand succès commercial de la carrière d'Enrico. Le budget se voulant modeste, pas question de prendre des vedettes de tout premier plan pour interpréter la relation d'amitié entre deux amis d'enfance qui n'ayant pas renoncé à leur passion d'adolescents pour les vieilles voitures et les cascades se livrent à de petits casses pour faire bouillir la marmite. Avec son ambiance motorisée rappelant "Les aventuriers", l'entame du film fleure bon les amitiés indestructibles chères à Robert Enrico, thème récurrent de son œuvre. Serge Reggiani qui était déjà de la partie en 1965 dans un tout autre rôle est ici la tête d'affiche aux côtés de Jean Bouise et de Michel Constantin. L'aventure ne conduira pas l'équipe jusqu'aux côtes exotiques du Congo mais tout simplement dans une banque de banlieue pour un dernier coup qui tournera mal. Le rêve de retraite dorée en Australie est dores et déjà un peu compromis. Mais Thia (Serge Reggiani) qui a perdu ses deux amis doit désormais mettre en sécurité la fille (Juliet Berto) de Murelli (Jean Bouise) et Jock (Patrick Bouchitey), un vagabond qu'il a décidé de prendre sous son aile après le coup de folie qui l'a vu dans un bar tuer d'un coup de fusil sa femme et son amant. Le film se transforme dès lors en course poursuite pour tenter de rejoindre Cherbourg et le bateau qui mènera Thia et les deux jeunes amants vers l'Angleterre, première étape avant l'Australie. L'idée de mêler action et romance tombe malheureusement un peu à plat, le film reposant soudain lourdement sur les épaules encore un peu frêles de Juliet Berto et de Patrick Bouchitey. L'idée de se passer aussi vite de la présence de Jean Bouise et de Michel Constantin n'était sans doute pas la meilleure. Pour meubler quelque peu la vacuité du propos et surtout son invraisemblance, Robert Enrico introduit quelques scènes de diversion qui là encore tombent à plat, notamment l'évasion champêtre de Jock se transformant en immense partie fine une fois tous les prisonniers évadés. Robert Enrico voulant se saisir de l'esprit libertaire de mai 1968 s'engage sur un terrain qui n'est pas le sien et délivre au final une resucée de "Bonnie and Clyde" (Arthur Penn en 1967) plutôt indigeste. Il faut donc mieux revoir "Les grandes gueules", "Les aventuriers" ou "Le vieux fusil" pour apprécier le talent de ce réalisateur emblématique des années 1960 et 1970 aujourd'hui un peu oublié.
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2,5
Publiée le 11 août 2013
Après son divertissant "Boulevard du Rhum" qui rendait hommage au cinèma d'antan, Robert Enrico nous revient avec un hold-up ratè qui prend des allures de tombeau! Michel Constantin, Serge Reggiani, Jean Bouise, "les caïds" selon Enrico avec èvidemment un clin d'oeil au film noir amèricain! Le cinèaste est fidèle à ses principes où l'amitiè et les relations humaines dominent le mètrage! Poursuite et mitraillage sur la route des vacances, Juliet Berto et Patrick Bouchitey forment un couple d'amoureux, une sorte de « Bonnie and Clyde » à l'èpoque giscardienne! On les suit dans une fuite dèsespèrèe dont on sait comment elle finira! Un spectacle d'acrobatie de voitures à la Rèmy Julienne nous rappelle entre temps dans une sèquence èmouvante que les caïds, les princes du hold-up (même foireux), les seigneurs, ce sont avant tout Michel Constantin, Serge Reggiani et Jean Bouise...
Avec Robert Enrico il y a toujours des castings et des histoires sympathiques mais il y a parfois un manque d'efficacité dans la réalisation. C'est le cas ici où les bonnes séquences ne font pas oublier des gros passages à vide.
Un film sans prétention de Enrico. La réalisation n'est pas transcendante, pas de folie ni de génie mais de la simplicité. Quel intérêt pour ce film? Tout d'abord les acteurs sont bons (l'amitié Reggiani/Bouise est intéressante tout comme le duo à la vie à la mort des amoureux passionnés). Le scénario n'est quant à lui certes pas original (dernier braquage qui tourne mal et cavale tendue) mais bien fichu pour tenir le spectateur au chaud. Loin d'être indispensable mais honorable.
Mi-cascadeurs, mi-gangsters, Jean Bouise et Serge Reggiani s'associent à Michel Constantin pour cambrioler une banque. Robert Enrico réalise un polar énergique mais peu convaincant parce sa mise en scène manque de réalisme et qu'il brasse divers thèmes inaboutis ou mal traités. Le scénario, peu original en matière de gangstérisme, apparait vite artificiel et mal ficelé, plus bricolé que réfléchi. Le film produit beaucoup de complaisances et de clichés sur le milieu de la pègre, tels l'amitié et le code d'honneur entre truands -qui rapprochent le film d'Enrico de ceux de José Giovanni, ce dont on ne s'étonnera pas compte tenu des nombreuses collaborations entre les deux. Mal dirigés, grossièrement ébauchés, les personnages (surtout les seconds rôles et les figurants) sont souvent faux. C'est flagrant notamment dans cette séquence quai grotesque où les pensionnaires d'une prison, hommes et femmes, sontspoiler: tout joyeux -jusqu'à l'orgie!- d'être sortis de leurs cellules par un Reggiani venu libérer son filleul Patrick Bouchitey. Ce dernier et son amie sont un couple d'amoureux, spoiler: pris dans une cavale et comme les victimes expiatoires de la guerre entre les bandits et une société répressive; ils incarnent la jeunesse et la liberté bafouées par leurs ainés. Le thème est d'autant plus maladroit qu'il n'est pas argumenté. Il résume à lui seul un film où le
Une sacrée brochette que regorge Les Caïds notamment avec le trio efficace Serge Reggiani, Jean Bouise, Michel Constantin. On a un scénario prévisible mais plutôt bien mener par Enrico. Malheureusement, la majeure partie du film se concentre sur le couple Berto / Bouchitey, tous les deux bien peu convaincants. Leur fuite d'ailleurs frôle le ridicule. L’ennui gagne donc rapidement le spectateur en seconde partie. Ce film ne séduira qu'une partie des nostalgiques.
J'aime ces acteurs , Constantin et Reggiani....mais là , l'alchimie ne prend pas ! La direction d'acteurs , l'histoire est mal ficelée.Bouchitey ne fais pas le poids ..la musique est quasiment absente . Enrico n'a pas fais un film mais à célébré Mai 68 à sa manière ! La libération des prisonniers en fait foi . Quand à la cavale des 2 amoureux c'est du n'importe quoi ; bref , on est très loin " des grandes gueules " ou des " aventuriers " ...
Vraiment un très bon film . Que l'on prends plaisir à voir ou à revoir pour les plus anciens . Jean Bouise , Serge Regianni , Michel Constantin , Patrick Bouchitey et la regrettée Juliet Berto jouent juste et donne une certaine ambiance au film de Robert Enrico . Bien sur pour cela il faut avoir vécu les années 70 pour le comprendre !