Film horrifique, coécrit et réalisé par Jeff Wadlow, Imaginary est un long-métrage extrêmement mauvais. L'histoire nous fait suivre Jessica, une femme qui retourne vivre dans sa maison d'enfance avec son compagnon et les deux enfants de celui-ci, une jeune fille et une adolescente. Seulement, très rapidement, Alice, la plus petite fille, découvre dans le sous-sol un ours en peluche auquel elle va s'attacher et le nommer Chauncey. Mais, petit à petit, le comportement d'Alice devient de plus en plus inquiétant et Jessica comprend alors que Chauncey est bien plus qu'un simple jouet. Ce scénario s'avère malheureusement être un véritable supplice à visionner pendant toute sa durée d'un peu plus d'une heure et demie. Pourtant, l'introduction est plutôt prometteuse et nous plonge immédiatement dans un climat d'horreur mais cela ne dure pas. Plus les minutes défilent et plus on s'ennuie ferme devant cette intrigue convenue au goût de déjà-vu avec cet ourson maléfique. La structure est toujours la même avec une fausse montée en tension et en suspens qui accouche d'une très courte séquence angoissante avant de retomber comme un soufflet. Et cet effet foireux se produit pendant une heure et quart comme une boucle interminable. Résultat, ça devient très vite lassant, soporifique et inintéressant. Il aurait fallu amputer le métrage d'une bonne demi-heure dans cette partie là pour le rendre plus digeste. Il faut attendre les vingt dernières minutes pour que le récit évolue enfin et qu'il se renouvelle. Mais cela est bien trop tard car le mal est fait depuis longtemps. De plus, les scènes horrifiques sont beaucoup trop courtes. On ne peut jamais réellement en profiter et ça lorgne beaucoup trop du côté fantastique. Et puis le sujet de la famille recomposée est abordé maladroitement. Une famille dont les membres sont très loin d'être attachants. Ils sont même carrément antipathiques et clichés, notamment les deux gamines. Des rôles interprétés par une distribution aucunement convaincante composée de DeWanda Wise, Betty Buckley, Tom Payne et Pyper Braun. Tous ces individus ne procurent absolument aucune émotion à travers leurs relations malgré les nombreuses tentatives. La faute notamment à des échanges soutenus par des dialogues explicatifs surlignant les choses pour palier l'exécrable écriture du script. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain se veut très quelconque. Sa mise en scène est plate et sans idées, en plus d'être incapable de produire une quelconque narration visuelle. En conséquence, aucun plan n'est marquant malgré les créatures effrayantes. Il faut dire que l'environnement est aussi très mal exploité et sans aucun cachet. Ces images fades sont accompagnées par une b.o. particulièrement générique dont on ne retiendra aucunes compositions. Celle-ci tente de nous effrayer en jouant avec son propos mais elle aussi fini par se noyer tant tout cela n'est qu'artificiel. Reste une fin attendue nullement inspirée venant mettre un terme à Imaginary, qui, en conclusion, est un film médiocre ne possédant aucune qualité.