Ruby est un ado qui a du mal à s’assumer, qui a du mal à savoir ce qu’elle veut, qui a du mal à communiquer avec sa famille pourtant plutôt ouverte, qui a du mal à parler avec le mec qu’elle trouve…euh…”swag” je crois, à l’école. Bref, c’est une ado…et tout va empirer (avant de s’arranger bien entendu) lorsqu’elle va être transformée en panda roux. Ah non, pardon, ça, c’était ‘Alerte rouge’ chez les cousins Pixar. Je reprends, le problème, c’est que Ruby est un monstre marin qui se transforme en humain quand il remonte à la surface. Noooooon, scusi, celui-là, c’était ‘Luca’, toujours chez les cousins Pixar. Ruby, elle, est un monstre marin, mais qui vit déjà à la surface sous une apparence, disons, presque humaine. Et c’est quand elle retourne dans l’océan qu’elle devient un kraken géant. Chez Dreamworks, on n’a pas d’idées mais on a de l’argent pour produire des copies certifiées presque conformes. C’est tout le problème de ce ‘Ruby’ : c’est un film d’animation plutôt sympathique, techniquement dans la moyenne, humoristiquement dans la moyenne, qui fait preuve d’une certaine acuité lorsqu’il observe l’univers des ados, et d’un conformisme tranquille lorsqu’il parle d’acceptation de soi et d’ouverture à la différence. Son problème (qui n’en sera pas un si vous tenez pour l’équipe Dreamworks plutôt que pour la Team Pixar), c’est qu’il arrive après deux autres films qui abordaient les mêmes questionnements presque de la même façon (la métamorphose pour figurer les bouleversements de l’adolescence, sacrée métaphore la plus prévisible de la décennie)...et qui, sur tous les tableaux et dans tous les domaines, faisaient malgré tout mieux que ‘Ruby, l’ado kraken’...