Sri Asih - La Justice En Surdose
Ah, "Sri Asih", le film qui semble avoir été monté par un koala sous tranquillisants, une œuvre d'action fantastique qui vous fait vous demander si vous ne feriez pas mieux de regarder des vidéos de chatons mignons. L'intrigue avance plus lentement que le téléchargement d'un jeu sur une connexion Internet des années 90. On dirait que les scénaristes ont confondu "rythme" avec "sieste". Si vous cherchez de l'action frénétique, autant manger du pop-corn en attendant votre lessive.
Pevita Pearce incarne Alana, la réincarnation de Sri Asih, la déesse de la justice. Malheureusement, son super-pouvoir semble être de changer de personnalité plus rapidement que Deadpool change d'armes. Un moment, elle est aussi déterminée que Tony Stark devant une nouvelle technologie, et l'instant d'après, elle semble avoir moins de caractère qu'un figurant dans un film de Michael Bay. Et parlons de sa garde-robe, c'est comme si son super-costume avait été conçu par un fan de cosplay ivre. Il serait plus crédible de la voir se battre en pyjama en pilotant un DeLorean.
La scène d'ouverture du film est tellement mauvaise qu'on dirait qu'ils ont engagé un stagiaire pour la filmer. On se demande si la caméra était en mode "je m'en fiche". On aurait préféré une intro façon "Star Wars" avec un texte déroulant pour expliquer les bases, mais non, on a eu droit à une leçon de "comment ne pas faire du cinéma". C'est comme si le réalisateur avait demandé à Jar Jar Binks de faire la mise en scène.
Le film semble avoir emprunté quelques idées à Wonder Woman, mais il aurait pu faire un petit détour par la case "originalité" en chemin. Les scènes de combat sont comme une bagarre entre cosplayers ivres à une convention. C'est moins "Justice League" que "Justice Faiblarde". Ajouter un peu d'humour aurait pu rendre le tout plus digeste. Imaginez Thor faisant des blagues sur le Mjölnir en plein combat, ça aurait été épique.
Le mystère le plus profond du film, c'est l'intrigue elle-même. On se demande si elle a été volée par un super-vilain, car il y a tellement de trous qu'on pourrait y planter des pommiers. C'est comme si le scénariste avait perdu son plan à mi-chemin et avait décidé de lancer des dés pour voir où ça le mènerait. "D'où vient ce personnage ?", "Où est passé ce personnage ?", "Pourquoi l'antagoniste fait-il cela ?" sont autant de questions sans réponses que de pièces manquantes dans le manuel de construction d'un vaisseau spatial Lego.
En fin de compte, "Sri Asih" pourrait être un chef-d'œuvre pour les téléspectateurs qui aiment regarder des peintures sécher en 4D. Le film semble avoir été créé avec autant de soin que la rédaction d'un message automatique par une IA fatiguée. Si jamais cet univers cinématographique décolle, il devra rendre grâce aux spectateurs qui ont le courage de le soutenir, car il en faudra plus que des super-pouvoirs pour le sauver de la noyade dans un lac de lave narrative. Alors, à moins que vous ne soyez un masochiste cinéphile, peut-être vaut-il mieux laisser Sri Asih jouer à la déesse de la justice sans vous.
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