Thriller horrifique américano-italien, réalisé par Michael Mohan, Immaculée est un bon long-métrage, même s'il s'avère très convenu. L'histoire nous fait suivre Cecilia, une nouvelle religieuse fraîchement débarquée dans un couvent de la campagne italienne, qui est accueillie avec chaleur par la communauté. Seulement, elle va rapidement découvrir les aspects troublants de sa nouvelle résidence, jusqu'à directement en faire les frais. Ce scénario s'avère prenant à visionner tout du long de sa durée d'un peu moins d'une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue assez classique mais efficace, évitant tout de même de tomber dans certains clichés de possession, notamment à la faveur d'une ambiance inquiétante tentant de nous faire sursauter, franchement réussie. L'aspect religieux est évidemment au centre du récit mais le film aborde également comme thématique principale le féminisme via cette nonne apparaissant sous les traits de la Vierge Marie. Une jeune femme très bien interprétée par Sydney Sweeney qui livre une performance difficile. Elle est entourée par une distribution comportant d'autres visages marquants comme ceux de Simona Tabasco, Alvaro Morte, Benedetta Porcaroli, Dora Romano, Giorgio Colangeli ou encore Giampero Judica. Tous ces rôles entretiennent des relations entre violence et vénération, donnant lieu à quelques émotions. Des échanges soutenus par des dialogues de bonne facture déclamés en deux langues, renforçant ainsi l'incompréhension et le stresse. Sur la forme, la réalisation de Michael Mohan s'avère qualitative. Surtout, sa mise en scène évolue dans un cadre ambigu à la fois protecteur et séquestrateur. Un lieu de recueillement bien exploité et parvenant à se renouveler au fil des minutes. La photographie est pour sa part soignée et nous gratifie de nombreux plans marquants pour la rétine, alors que les séquences dans la pénombre restent lisibles. Ce visuel sombre est accompagné par une b.o. signée Will Bates, dont les compositions liturgiques collent parfaitement au propos et à l'action. Reste une fin brutale et choquante, venant mettre un terme à Immaculée, qui, en conclusion, est un film bien exécuté, remplissant son rôle, méritant donc le coup d'œil même s'il est loin de révolutionner le genre.