Pour être très honnête, je n'avais que très peu d'espoirs envers cette production horrifique de Sydney Sweeney qui avait pourtant l'air de lui tenir à cœur, déjà rapport à l'affiche qui annonce tout de suite la couleur : énième film d'horreur avec des nonnes. Et c'est pas de la nunsploitation cool, c'est vraiment le film d'horreur américain très cliché, même si ce n'est pas aussi convenu et vide que "La Nonne" et sa suite (qui avaient pourtant des budgets faramineux comparé à celui-ci). Bref, nous suivons ici l'histoire de Cecilia qui a décidé de rentrer dans un couvent en Italie mais très vite, elle va se rendre compte que quelque-chose ne tourne pas rond. Voilà, s'en suit série de jump-scraes tous plus bateaux les uns que les autres et histoire à dormir debout, le tout dans un emballage très conventionnel. Eh oui, c'est pas parce-qu'il y a une esthétique A24 et (l'excellente) musique de "La dame rouge tua sept fois" que ça en fait un film supérieur à la moyenne. On sent pourtant que le réalisateur, Michael Mohan, essaye de faire un truc pas trop dégueu avec des plans d'ailleurs pour certains plutôt jolis. Mais alors c'est au niveau du scénario que c'est, encore une fois, très convenu ! Effectivement, tout est prévisible, déjà parce-que tous les gimmicks de ce genre de productions sont présents d'entrée de jeu et puis car le film ne fait tout simplement aucun effort pour être original. Je veux dire, oui, si je dois le comparer à "La Nonne", il y a bien plus d'inspiration mais par rapport à ne serait-ce qu'aux "Ordres du mal" (comparaison intéressante puisque sorti récemment et ayant le même thème ou du moins le même contexte), ça manque bougrement d'idées. Alors Sydney Sweeney, convaincue de son projet, sauve les meubles avec son jeu qui reste très bon, mais le reste du casting reste très moyen, même pour Álvaro Morte tout droit sorti de "La Casa de papel" qui a un jeu très manichéen, ce qui n'est pas non plus aidé par son personnage. "Immaculée" est donc le film d'horreur bateau de plus que l'on aura déjà oublié à la fin de l'année.