Un bon film de Robert Enrico. Sur un sujet historique, le cinéaste propose une belle réflexion sur le statut d'Etat neutre pendant la 2de guerre mondiale, et le statut de prisonniers, ou de réfugiés politiques. On voit ici la lutte acharnée des soviétiques pour récupérer les restes de l'Armée blanche de l'ancienne Russie. Un sujet éminemment grave, très bien traité par le cinéaste, grâce à une belle réalisation et à des acteurs de haute qualité dont ressort Pierre Vaneck, Jean-François Balmer, Wojciech Pszoniak et Malcom McDowell. Les séquences de romance sont plus faibles et plus convenues. Un film donc d'un grand intérêt auquel il manque cependant un souffle plus fort ou un lyrisme plus percutant vu le drame vécu par ses hommes. La fin est vraiment terrible (mais vraie).
Un détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale mis en focus dans ce film, le sauvetage, à la fin de la seconde guerre mondiale, par un petit état européen d'une formation de soldats russes engagés dans l'armée allemande... Film historique avec une distribution très riche avec un pierre Vaneck premier ministre du Liechtenstein face à un effrayant Wojciech Pszoniak colonel du KGB voulant "récupérer" ses compatriotes traites à l'union soviétique commandés par un très aristocratique Malcolm mcDowell... sans oublier Ludmilla Mickael et Jeff Balmer Catherine Frot et Clémentine Célarié... Le jeu de tous ces acteurs rend crédible le film qui a quelques fâcheuses tendances à être caricatural (liechtensteinois irréprochables, russes blancs victimes et bolchevicks terrifiants) Enrico est un formidable conteur car il arrive à tenir en haleine le spectateur jusqu'au final aux relents de Ragnarök.