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Christal
4 abonnés
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3,0
Publiée le 12 octobre 2024
Rien n'est doux, rien n'est tiède. Que ce soit le cadre, des montagnes rocheuses, un climat rude, un habitat en ruines, un village perdu ou que ce soient les personnages, des habitants hostiles, des chiens aux abois, des morsures multiples, un propriétaire détestable, un couple de cadres hypocrites, un artisan mielleux... Les deux protagonistes ne valent pas mieux : le couple se crée contre toute attente, dans une délectation sado-masochiste et se défait de la même manière, noire et sans pitié. Même la fin est ambivalente et nous laisse perplexe devant tant de pessimisme.
Ambiance curieuse qui semble être une acceptation d'un destin dont nous n'avons pas pris. Le scénario semble ici justifier le rapport de dominant/dominé par le fait que la victime découvre la jouissance pour la première fois dans la découverte de sa bestialité. La plainte n'a pas sa place et le chien acteur en serait la métaphore, tout comme il en est celui de l'amour et de son rapport sexuel, matérialiste. Les sentiments passent par l'expression des visages et le jeu d'une actrice, réceptacle silencieux des mots qui la torture. Entre fatalité et résignation devant une réalité de l'existence qui nous dépasse et dont nous sommes les jouets. Un film qui laisse à réfléchir et donne envie d'en savoir plus en lisant le roman de Sara Mesa. Un film dans la mouvance de "l'anatomie d'une chute", cependant ici, le chien n'est pas une apparition semblant naturelle, mais très dirigée par l'équipe. Il reste contraint au-delà du scénario par les dominants du plateau. Sa présence manque de naturel.