Après avoir dénoncé plusieurs sujets polémiques dont le racisme ordinaire (Dupont Lajoie, 1975) ou les dysfonctionnements inhérent à l'armée (R.A.S., 1973) et au système judiciaire français (Le Juge Fayard dit le shérif, 1977), Yves Boisset s'attaque, avec Le Prix du danger, aux dérives des médias. Plus précisément, le cinéaste appelle à la vigilance par rapport à ce que pourrait devenir la télévision - notamment au travers d'émissions de télé-réalité de plus en plus violentes - dans le but de faire de l'audience.
Patrick Dewaere, acteur qui a collaboré à deux reprises avec Yves Boisset sur Le Juge Fayard dit le shérif en 1977 et La Clé sur la porte un an plus tard, devait incarner le personnage principal du Prix du danger finalement tenu par Gérard Lanvin, Dewaere ayant mis fin à ses jours peu de temps avant le début du tournage.
Pour Le Prix du danger, Yves Boisset retrouve deux de ses acteurs fétiches : Bruno Cremer et Michel Piccoli. Il a tourné avec les deux dans L'Attentat (1972) et Espion, lève-toi (1981), ainsi qu'avec le second dans Cran d'arrêt (1969), le deuxième film du metteur en scène.
Cette adaptation d'un roman de Robert Sheckley connut, cinq ans plus tard, un remake inavoué : The Running man, réalisé par Paul-Michael Glaser d'après le livre de Stephen King, et avec Arnold Schwarzenegger. Yves Boisset porta plainte contre les producteurs de ce film pour plagiat. Au bout de 11 années de procès, le cinéaste français eut finalement gain de cause. Il s'agit d'une victoire avant tout morale pour lui et son équipe, puisque les dédommagements reçus couvrirent tout juste les frais judiciaires.