All the King’s Men (天下第一, Tian xia di yi), cible la farce de la grosse machine décisionnaire, à ce petit jeu, son réalisateur contraste le chaotique de la situation à la splendeur des lieux, des habits, de la teneur du rang. Loin de faire de la manipulation un épicentre, celle-ci est d'ailleurs aussi grossière que le reste, le but cible à rendre risible les efforts colossaux autour du régime de pouvoir qui n'en mérite pas tant ...
King Hu, livre au passage une splendide peinture de l'époque, dans le rire provoqué par la maladie. Le début est un peu sérieux, c'est avec le temps, dans une virevolte d'une folie à une autre, dans le giron de son scénario que la bataille sur les œufs devient une pittoresque à souhait. La fresque taille en pièce les positions, les statures, le rang, dans une vue de décision additionné pour continuer le possible dans ce qui semble impossible, une lutte sans merci pour maintenir un système qui sombre pourtant inéluctablement ...
Le regard porté sur les titres est mis à mal, il en est de même pour les connaissances, quoiqu'un peu moins mis au banc ... L'acuponcture et la peinture sont érigés en art, non sans failles toutefois. J'adore à titre personnel le rapport fait avec la séquence de l'ivresse joyeuse de l'Artiste qui se perd dans sa rêverie, qui interprète son tableau proche de la finition et s'en amuse, surtout pour mieux effaré les autres ! Il y'a dans l'esthétique, le style, une forme de pied de nez rarement vu comme étant si audacieux et à la fois à porté de main.
La scène - fugace - dans le noir, ou les bougies éclaircissent la pièce ne m'a pas dans l'histoire particulièrement bluffé, elle à su en revanche m'éblouir de par sa beauté visuelle, dans la technique incroyable initié par son réalisateur qui trouve des appareils de cet acabit pour toucher des cordes.
All the King’s Men, est un film sur le vide à combler. En cela, il restitue une lassitude dans l'exagération de touts ses avantages, dans l'habitude mis à entrecroisé l'exceptionnel sans que l'on y prête plus que cela d'attention. Le film embrasse son sujet, et le devient, d'où la déroute d'un tel visionnage.
Un moment fort, quoiqu'un peu déstabilisant.