« Sous la Seine » réalisé par Xavier Gens
Le résumé : Un requin muni d’une puce de géolocalisation, ayant bouffé tous les membres d’équipage d’une plongeuse trois ans auparavant, se retrouve dans les eaux de la Seine, à Paris. Une équipe tente de le tuer, tandis que la mairesse de la ville s’apprête à lancer un triathlon, malgré les avertissements qu’elle ait reçus.
Si ce résumé vous semble lamentable, c’est parce que vous n’avez pas encore vu l’œuvre ignoble l’accompagnant. Pour faire court, je dirai que « Sous la Seine » est d’une médiocrité inexplicable, mais permettez-moi de détailler un peu. C’est un film financé par Netflix qui se croit invincible et capable de rivaliser avec les plus gros blockbusters mais qui est manié de façon si affreuse qu’il en résulte un thriller évoquant les pires fausses comédies (comme je les appelle) à l’instar de son compatriote marin, « Sharknado ». Il est archidifficile de trouver des points positifs à ce long-métrage puisque le scénario est vide, la photographie écœurante, le montage rapiécé, le jeu d’acteur anémique, les effets spéciaux incompatibles et la mise en scène irréfléchie. Franchement, cela ressemble à un premier film amateur qui veut être comparé aux productions bourrées d’effets spéciaux d’Hollywood, mais qui ne réussit qu’à offrir une histoire invraisemblable et idiote, et qui mélange des caractéristiques de l’horreur, du thriller, du mélodrame, du film catastrophe, et j’en passe, avec une inhabilité surprenante, construisant malheureusement un film à caractère parodique. Xavier Gens a mené une œuvre regrettable, et je ne recommande à personne qui souhaite apprécier sa vie de gaspiller du temps sur cette nullité.
Néanmoins, je félicite l’initiative scénaristique du dénouement, malgré le fait qu’elle soit ratée, et la performance d’Anne Marivin, la seule actrice pour le moins crédible.
Je crois aussi qu’il importe de mentionner la courte durée de 101 minutes, qui ne laisse pas le temps au développement et à l’attachement des personnages, et qui compresse le troisième acte afin d’offrir une finale précipitée, présentant une mise en scène cliché, dont l’on se fout complètement.
Dans ce film, tout va trop vite, et rien n’est mis en contexte. On s’ennuie. On se moque tristement des choix artistiques. Et pour finir, on jette, au plus profond de notre poubelle Netflix.
Critique par Samuel La Casse