Sous la Seine est une véritable catastrophe. En repensant à ce film, je me demande même si L’Année du requin n’était pas meilleur. Pour être rapide, je vais d’abord mentionner ce qui est positif. D'abord, Nassim Lyes est le seul acteur qui s'en sort vraiment bien. Charismatique et bien dans son rôle, il parvient à donner un peu de relief à son personnage malgré la caricature.
Ensuite, le cadre est intéressant. Le film se déroule à Paris, principalement sur les quais de la Seine, et c’est agréable de découvrir ces lieux, surtout la nuit. On se rend compte qu'il y a un potentiel inexploité pour des films centrés sur la brigade fluviale de Paris, qui pourrait offrir une ambiance unique.
Pour le reste, c’est un désastre total. Les autres acteurs sont loin d’être à la hauteur. Bérénice Bejo semble complètement perdue dans son rôle de personnage dépressif aux stigmates inexploités. Les seconds rôles sont plats et sans profondeur, ce qui nous empêche de nous soucier de leur sort. Anne Marivin, en maire de Paris, est particulièrement caricaturale et ridicule, rappelant le maire du premier Dents de la mer, mais en bien pire.
Le film essaie de se prendre au sérieux malgré un scénario complètement absurde. Il tente de mélanger des thèmes d’écologie, de mutation et de révolte de la nature, mais cela ne fonctionne pas du tout. Le rythme est lent, les attaques de requins sont rares et manquent de folie et de gore. J’espérais quelque chose de sanglant et jouissif à la Piranha 3D, mais il n’y a pas une goutte de sang dans ce film. Les requins, bien que corrects visuellement, sont mal exploités, avec des plans souvent agités et illisibles.
Le film ne sait pas sur quel pied danser. Il aurait pu être un grand délire avec de l'humour noir et du n'importe quoi assumé, mais il revient sans cesse à des explications scientifiques incohérentes et des moments prétendument poignants qui prêtent à rire.
Sous la Seine est un vrai nanar, voire un navet. Il manque cruellement d'humour, de gore, de fun, et même de tension. C’est un mélange grotesque de caricatures, de paresse visuelle et d’une histoire mal écrite, porté par des acteurs en totale improvisation.