Oulala… La cata ! J’en viens à me demander si L’Année du requin était pas meilleure que cette catastrophe ambulante ! Je vais tout de suite dire ce que je sauve, comme ça ce sera plus rapide. D’abord Nassim Lyes, de mon point de vue le seul acteur qui surnage dans cette cata. Plutôt charismatique, bien dans son rôle, il arrive à lui donner un peu de relief sous la caricature apparente.
Deuxième point convenable, le cadre. C’est filmé en dur, à Paris, ça se voit et ça fait plaisir de découvrir les quais de Seine, notamment la nuit. D’ailleurs ça rappelle qu’il est dommage de pas avoir plus de films sur la brigade fluviale de Paris par exemple pour distiller cette atmosphère particulière du Paris en nocturne. Il y aurait de quoi faire des images sympathiques.
Voilà, pour le reste… C’est le néant ! Commençons par les autres acteurs que Lyes. C’est bien simple, c’est un concours de qui jouera le plus mal ! Béjo est totalement perdue. Son personnage plus ou moins dépressif avec des stigmates qui ne sont finalement pas exploitées est assez grotesque. Les seconds rôles sont tous très plats, pas dégrossis, on s’en fiche de leur mort et ce n’est pas bon signe ! Toutefois, le summum du mauvais jeu revient à Anne Marivin en maire de Paris complètement caricaturale ! Vous voyez le maire du premier Dents de la mer ? Ben il est extrêmement intelligent et réfléchi par rapport à celle de Sous la Seine ! A la limite le jeu en roue libre et la caricature du personnage auraient pu être recevable si le film avait été grandiloquent, bouffon et généreux comme Piranha 3d. Sauf que non ! Il se prend au sérieux malgré un scénario risible. Le film mélange des histoires d’écologie, de mutation, de nidification, de nature qui se révolte, dans un grand gloubi boulga foireux ! C’est excessivement lent, c’est du point de vue de la tenue de l’histoire digne d’un Sharknado, avec un final qui veut prendre le genre à contre-courant mais vire franchement au nanar. C’est innommable ! L’introduction des groupes écolos donne certes lieu à la meilleure séquence du film, mais là aussi, c’est caricatural, avec cette activiste aux cheveux bleus frappadingue. Comme je dis pourquoi pas, mais il aurait fallu que tout le film y aille franchement, or, ce n’est pas le cas. Le rythme est lent, les attaques sont rares, manquent de folie et surtout de gore ! J’attendais un bain de sang jouissif comme Piranha 3d, mais non ! Il n’y a pas une goutte de sang dans ce film ! Les requins sont pas dégueux visuellement, sauf lorsqu’ils accélèrent où là ils deviennent immondes, mais où est le sang ? Gens ne sait visiblement pas quoi faire de ses requins, comment les filmer, les mêmes plans reviennent souvent, c’est généralement agité et illisible, c’est un gros cirque à l’écran sauf qu’on ne voit pas de sang et qu’il y a plus d’une attaque digne d’un mauvais Sharknado ! Et je dis pourquoi pas, mais il fallait au moins du gros délire, de l’humour qui tâche, du n’importe quoi assumé, et le film n’assume rien de tout cela. Il revient de suite au sérieux avec des explications scientifiques sans queue ni tête et des moments prétendument poignants qui font surtout rire.
Sous la Seine est un authentique nanar, ou navet, c’est selon. C’est l’antithèse de Piranha 3d. On a pas d’humour, pas de gore, pas de sexe, pas de fun. Le problème c’est que le métrage n’arrive pas davantage à créer de la tension, des explications cohérentes, des personnages attrayants, une histoire prenante. C’est un mélange de grotesque caricature, de paresse visuelle, d’histoire écrite au jour le jour suivant la météo, le tout emporté par des acteurs en totale impro. 1