Avis sur Les Fruits de la passion

Lorsque j'ai vu que Terayama avait fait un film avec Klaus Kinski ça m'a intrigué, d'autant plus qu'il y a Arielle Dombasle (qui doit être de loin la dernière personne que je m'attendais à voir chez Terayama). Bon filmer Dombasle sans qu'elle ait l'air trop conne relève du challenge, Rohmer s'en sortait pas encore trop trop mal, bon là je sais pas trop, parce que les dialogues n'aident vraiment pas. C'est très simpliste. Je ne sais pas si le réal parlait français, mais dès que ça cause en français, ça sonne très faux, et ceci quel que soit les acteurs. Après je n'ai pas lu le roman dont est tiré le film, je ne pourrai pas donc comparer, mais le film n'est pas non plus passionnant, il y a des scènes plus sympa que d'autres, en fait "O", est plutôt jolie, et ses scènes sont plus réussies que le reste, surtout quelques flashback plutôt étranges. Et de ces scènes se dégage un érotisme et une sensualité, que n'ont pas le reste du film.
Après ça reste tout à fait regardable, mais pas non plus génialisme, on reconnaît un peu le style de Terayama, avec des filtres, des scènes plus expérimentales, c'est un film érotique, qui sans atteindre des sommets, arrive à capter quelques secondes de vrai, et le hisse parmi les productions du genre qui ne sont pas que des boucheries dénuées de sentiments.
D'autant que le film est assez étrange, et possède la présence de Kinski pour rattraper le tout (bien que ce dernier est loin de n'avoir tourné que dans des chefs d’œuvres).

Film japonais, érotico-poétique. Cela se passe en Chine, une prostituée (O) est enfermée par son maître (?)(Kinski) dans un bordel chinois pour des clients sado-maso. Un jeune chinois est amoureux d'elle. spoiler: Il en mourra.


Film sauvé par une belle réalisation technique et des images très travaillées dans les couleurs, les décors stylisés chinois, et avec de belles séquences poétiques. Le récit, tiré d'"Histoire d'O" se déroule dans une neutralité, sans beaucoup d'émotion. Tout est dans le style du cinéaste, dans la photographie, les acteurs (O est bien pâle, Arielle Dombasle paie de sa personne dans l'érotisme, Kinski semble ailleurs).
Très belle musique de JA Caesar. Film de cinéphile, car l'ennui du récit peut surprendre le spectateur novice. Importante est la connaissance du monde de Terayama.